Le relief
Le relief camerounais peut être schématiquement divisé en quatre grands ensembles, organisés autour de la dorsale camerounaise, ensemble de hauts sommets disposés en ligne, et courant d'est en ouest, qui culminent au Mont Cameroun, au bord de l'Océan atlantique.
- Les basses terres du Nord sont globalement divisées en deux par les retombées des Monts Mandara: les plaines inondables des Yayrès et la plaine du Diamaré rejoignent les plaines du Tchad, tandis que plus au sud, la Cuvette de la Bénoué s'encaisse entre des plateaux et des massifs granitiques ou volcaniques.
- La dorsale proprement dite s'organise du nord au sud:
- les Monts Mandara, au nord, culminent au Cameroun à 1442 m; reliefs à forte pente, constitués d'inselbergs et de culots de lave;
- le plateau de l'Adamaoua est un vaste bloc de socle soulevé, ponctué de petits volcans. Organisé en gradins de 900 à 1500 mètres, il domine la cuvette de la Bénoué de façon abrupte (« falaise » de Ngaoundéré), mais descend graduellement au sud vers le plateau sud-camerounais; le plateau est entouré à l'ouest et au nord de hauts reliefs (Monts Mambila, culminant à 2460 m au Tchabal Mbabo, Monts de Poli);
- Les hautes terres de l'Ouest constituent un ensemble de plateaux étagés et de hauts reliefs volcaniques. Trois plateaux principaux: le plateau bamiléké (1400-1800m), le plateau bamoun (1100-1200m) et les Grassfields (1500-2000m), sont séparés par de grands escarpements. Une série de hauts reliefs volcaniques : Mont Oku (3008 m), Mont Bamboutos (2740m), Mont Manengouba (2396 m), culmine et prend fin sur la côte atlantique avec le Mont Cameroun (4095m).
- Le plateau sud-camerounais, d'une altitude comprise entre 650 et 900 mètres, couvre environ le tiers de la superficie du pays, de l'est, au sud, encadrant une étroite plaine littorale. Relief monotone ponctué de quelques rares inselbergs autour de Yaoundé, il s'incline faiblement en direction de la cuvette congolaise.
- Les plaines côtières, d'une profondeur maximale de 360 km; elles s'étendent le long de la frontière nigériane au nord-ouest (cuvette de Mamfé), se rétrécissent aux abords du Mont Cameroun, s'évasent dans le bassin sédimentaire de Douala, et se prolongent en un mince cordon jusqu'à la frontière de la Guinée équatoriale.
Formations végétales
Article détaillé, voir Forêt du Cameroun.
L'hydrographie
Les bassins et fleuves
- le bassin de l’atlantique: le Wouri, le Nkam, le Noun, la Sanaga, le Nyong
- le bassin du Congo : le Bok, le Lobo, le Sangha, le Dja
- le bassin du Niger : le Mayo Kébbi, la Bénoué, le Faro
- le bassin du Tchad : le Logone, la Vina, le Chari
La Sanaga est le plus long fleuve du Cameroun (918 km).
Les lacs
- les lacs de cratères : Lac Oku, Lac Tizong, Lac Bini, Lac Barombi, Lac Nyos
- les lacs de subsistance : Lac Ossa, Lac Dissoni, Lac Ejagal
- les lacs de cuvette : Lac Tchad, Lac Fianga
- les lacs artificiels : Lac Bamendjing sur le Noun, Lac Mbakaou sur le Djerem
Hydrologie - Bilan hydrique du pays
Les précipitations tombant sur le pays sont assez abondantes en moyenne ; elles alimentent des cours d'eau souvent puissants.
D'après Aquastat, la hauteur d'eau annuelle moyenne des précipitations est de 1 604 millimètres, soit pour une superficie de 475 440 kilomètres carrés, un volume de précipitations annuelles de 762,61 kilomètres cubes (France métropolitaine 477,99 km³).
De ce volume de précipitations, l'évapo-transpiration et les infiltrations consomment quelques 494,61 km³. Restent 268 kilomètres cubes de ressources d'eau superficielle produites sur le territoire du pays (en interne). De plus une quantité renouvelable de 5 kilomètres cubes d'eau souterraine est produite chaque année, en interne également. Soit au total un volume de 273 kilomètres cubes d'eau produit en interne.
Le pays reçoit en outre un supplément d'eau provenant de pays voisins, à savoir 4 km³ venant de la république du Tchad représentant le débit d'affluents de la Bénoué (Mayo Kébbi), et 8,5 km³ venant également du Tchad et constituant la moitié du débit de 17 km³ du Logone, rivière frontière. Ce qui fait un total de 12,5 km³ de provenance externe.
Les ressources en eau du pays se montent donc au total à 285,5 kilomètres cubes (c'est-à-dire 285,5 milliards de m³). Pour une population de quelques 18 millions de personnes, la quantité annuelle d'eau disponible par habitant et par an se monte donc à plus ou moins 15.800 mètres cubes, ce qui est très élevé.
Il faut ajouter qu'une partie du volume d'eau produit dans le pays et se montant à 40 km³ annuellement, quitte le territoire, et ce à destination des pays suivants :
- vers le Nigéria : 29 km³ (la Bénoué et ses tributaires)
- vers le Tchad : 4,7 km³ (le Logone)
- vers la République du Congo : 6,3 km³ (la Sangha et ses affluents tels le Dja)