Géographie de la République démocratique du Congo | |
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Continent | Afrique |
Région | Afrique centrale |
Coordonnées | 0°00′N 25°00′E |
Superficie | 12e rang mondial 2 345 410 km² Terres : 97 % Eau : 3 % |
Côtes | 37 km |
Frontières | Total 10 744 km : Angola 2 511 km, Burundi 233 km, République centrafricaine 1 577 km, République du Congo 2410 km, Rwanda 217 km, Soudan 628 km, Tanzanie 473 km, Ouganda 765 km, Zambie 1930 km |
Altitude maximale | Mont Stanley (5 110 m) |
Altitude minimale | Océan Atlantique (0 m) |
Plus long cours d'eau | Congo |
Plus importante étendue d'eau | Lac Tanganyika |
La République démocratique du Congo inclut la plus grande partie du bassin du fleuve Congo, qui couvre une superficie de plus de plus d'un million de kilomètres carré. Le seul débouché maritime du pays est une étroite bande de territoire sur la rive nord du fleuve (région de Moanda dans le Bas-Congo).
La vaste zone de basse altitude du centre du pays est un plateau façonné par le bassin du fleuve s'écoulant vers l'ouest, et couvert d'une importante forêt tropicale. Cette zone est entourée de terraces montagneuses telles que les Monts Mitumba à l'ouest et les montagnes des Virunga au nord, de plateaux couverts de savanes au sud et au sud-ouest, le nord étant bordé au-delà du fleuve par la dense forêt. De hautes montagnes se trouvent à l'extrémité orientale du pays (région du Grand-Rift).
La RDC est traversée par l'équateur, avec un tiers du pays se trouvant au nord de cette ligne. Le climat est chaud et humide dans la région du bassin fluvial, et plus sec et plus frais vers le sud. Au sud de l'équateur, la saison des pluies dure d'octobre à mai, et au nord d'avril à novembre. Au niveau de l'équateur, les précipitations ont relativement constantes tout au long de l'année. Durant la saison des pluies, les orages sont violents mais ne durent que quelques heures. Le niveau de précipitation moyen pour l'ensemble du pays est de 107 centimètres d'eau.
Presque enclavée, la République démocratique du Congo – avec ses 2 345 410 km2 est le troisième plus grand pays d’Afrique, seuls le Soudan et l'Algérie sont plus étendus qu’elle. Elle est environ 33 fois plus grande que le Bénélux et quatre fois plus que la France, quatre-vingt fois plus grande que la Belgique et de superficie légèrement inférieure au quart de celle des États-Unis d’Amérique.
Elle est occupée en grande partie par le bassin du Congo et de ses affluents.
Partageant sa frontière avec 9 pays d’Afrique, elle est limitée au nord par la République centrafricaine et le Soudan, à l’est par l’ Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, et au sud par la Zambie et l’Angola. À l’ouest, l’enclave angolaise de Cabinda, la République populaire du Congo, et une quarantaine de kilomètres de côte atlantiquela limite.
À l'est, la frontière suit l'axe tectonique de ses grands lacs sur une longueur de 1 400 km dans une direction à peu près nord-sud. Avec l'Ouganda, la limite est marquée par le lac Albert, la rivière Lubirihia, le Ruwenzori et le lac Edouard; avec le Rwanda par le lac Kivu, avec le Burundi par le Ruzizi et le nord du lac Tanganyika; avec la Tanzanie par les 600 km du lac Tanganyika; enfin avec la Zambie par le lac Moero et le Luapula. Et à l’Ouest, la fleuve Congo le départage de la République populaire du Congo.
Son territoire se déploie entre 5°30' de latitude Nord et 13°50' de latitude sud, un tiers en étant situé au nord de l’équateur. En longitude est de Greenwich, il va de 12°15' à 31°15'
Le relief de la République démocratique du Congo est nettement caractérisé. La cuvette centrale est une immense dépression, drainée par le fleuve Congo et ses affluents. Elle a une altitude moyenne de 400 mètres; son point le plus bas (340 m) est situé dans la région des lacs Tumba et Mai-Ndombe. Des plaines et plateaux étagés la raccordent au bourrelet périphérique. Celui-ci ne dépasse pas 600 mètres sur son rebord nord; il atteint 1 000 mètres dans les monts de Cristal(mayumbe)parallèles à la côte atlantique en aval de Kinshasa. Bien que peu élevés, ces monts constituent un obstacle majeur à l'écoulement du fleuve qui y a creusé un passage étroit en y formant trente-deux chutes et rapides.
Plutôt étroite, la plaine côtière est formée par l’estuaire du Congo et les terres alluviales déposées par ce fleuve, le deuxième d’Afrique par la longueur. L’énorme territoire congolais ne communique avec l’océan Atlantique que par cet étroit couloir d’à peu près 40 kilomètres de large. Cette zone s’élève progressivement vers l’est. Sur le plan géologique, on note une prédominance de roches gréseuses et calcaires. Elles ont été abandonnées par la mer.
À l'Est, d'importantes chaînes montagneuses ou de puissants massifs montagneux le long de grands lacs d’Afrique -notamment : lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert- constituent la bordure occidentale. En raison de séisme et de guerre, ce coin de la République est moins peuplé que d’autres. Cette partie montagneuse continue vers le Sud-Est du pays avec des montagnes, comme l'Ougoma, les Virunga le long de la frontière rwandaise dont certains sommets atteignent de 3 100 à 4 500 mètres. Dans la même partie Sud-Est, on dénombre de bourrelet périphérique s'élevant au-dessus de 1 000 mètres, d'une part entre les rivières Kwango et Kwilu, d'autre part au sud du Katanga où les monts Kundelungu, à l'ouest du lac Moéro, atteignent 1 600 mètres.
Avec ses 4 700 km de longueur, avec un débit de 50 000 m3/seconde, avec son bassin vaste de 3,80 millions de km², le fleuve Congo est - après le Nil - le deuxième fleuve le plus long d’Afrique, le premier fleuve d’Afrique le plus important par son débit et le deuxième fleuve du monde – après l’Amazone – ayant le plus grand bassin.
Sa position à proximité de l’équateur lui vaut ce débit le plus important du continent africain (l’Amazone est le seul fleuve qui le dépasse sur ce plan au niveau mondial). En effet, son débit varie de 1 à 3 tandis que celui de l'Amazone varie de 1 à 200. Il est à cheval sur l'équateur et la répartition presque homogène de ses affluents dans les deux hémisphères régularisent son débit et en font le fleuve le plus régulier du monde.
Le fleuve Congo a une importance économique considérable, dans ce sens il fournit du poisson et de l’électricité, mais il constitue une voie de communication indispensable. Avec ses affluents, il forme 14 166 km de voies navigables.
Il prend sa source dans le sud du Katanga, dans le village de Musofi(à kipusi) à une altitude de 1 435 mètres et porte le nom de Lualaba jusqu'à Kisangani. Il se déverse dans l’océan par un large estuaire et sa puissance est telle qu'on reconnaît ses eaux jusqu'à 45 km en plein océan.
En République démocratique du Congo, la nature se présente de telle sorte qu’on y trouve un grand nombre des lacs. Malheureusement, les données sur la géographie physique des lacs congolais sont peu nombreuses. Les données disponibles font état de la situation du lien tectonique des lacs. Pour la plupart des lacs, leurs origines ne sont plus sujet de discussion. Les lacs Tanganyika, Edouard, Upemba et Moero, Pool de Malemb, qui occupent les fonds des grabens, sont d’origine tectonique. Le Lac Albert échappe à la règle dans la mesure où il aurait déjà existé au Miocène inférieur; ces lacs constituent des éléments de géographie physique récents et se sont surtout développés pendant le quaternaire. On possède fort peu de renseignements sur le Lac Moero, dont l'origine tectonique est probable.
Bien qu’on trouve des lacs qui ne figurent pas sur la liste des lacs tectoniques, la plupart de ces lacs offrent les caractéristiques typiques des lacs tectoniques : forme allongée dans une dépression bordée d'escarpements raides, rives peu échancrées, absence d'îles, grande profondeur. Le lac Tanganyika en est exemple le plus évident. Il figure d'ailleurs parmi les lacs les plus profonds du globe. La dépression marécageuse de l'Upemba fait exception : on y trouve plusieurs lacs dont celui de l'Upemba qui probablement sont les vestiges d'une seule superficie lacustre, mais dont la profondeur varie entre 0,50 m et 3,25 m seulement. Hormis les caractéristiques héritées du fait de leur origine tectonique, tous ces lacs sont exoréiques. À l'exception des lacs Edouard et Albert qui appartiennent au bassin du Nil, ces lacs font partie du bassin du Congo.
Au-delà des lacs tectoniques, la RDC présente aussi d'autres lacs appelés lacs de la cuvette. La cuvette centrale possède plusieurs étendues lacustres, dont les principales sont le Lac Mai-Ndombe et le Lac Tumba. On les considère comme les vestiges d'un lac plus important, qui aurait occupé une partie de la cuvette pendant une période courte dans l'histoire du réseau hydrographique du Congo. Ils sont peu profonds (la profondeur maximum du Lac Mai-Ndombe dépasserait à peine 7 m et la profondeur moyenne du lac Tumba serait de 4 m). Les rives sont généralement marécageuses.
Tout comme les lacs tectoniques, ceux de la cuvette sont aussi poissonneux.
Certains lacs jouent un rôle régulateur du régime des rivières en aval du lac (par exemple : le Lac Mai-Ndombe pour le régime de la Fimi en aval de la Lukenie; les lacs de la dépression d'Upemba pour le régime du Lualaba aval). Mais cela implique que le niveau des lacs est dépendant de l'apport en eau par les rivières d'amont. Comme ces dernières ont souvent un régime caractérisé par des périodes d'étiage et de hautes eaux, il est normal de constater que le niveau des lacs varie d'une période de l'année à l'autre, et même d'une année à l'autre.
De manière générale, les lacs de la RDC se regroupent de la manière suivante:
En RDC, Il existe de nombreux autres lacs, mais de moindre importance qui ne sont pas sur cette liste.
Quelques images des lacs congolais :
Elle possède une grande variété de climats et de paysages. Généralement, toute la République bouge sous la température moyenne annuelle, généralement, élevée. Les influences de l’océan Atlantique, celles des alizés de l’océan Indien, celles de la zone équatoriale et celles des régions montagneuses de l’est -principaux éléments du climat congolais- font bouger le paysage et le climat du pays.
La réputation du pays est celle d'avoir un climat chaud et humide sur la plus grande étendue de son territoire et une pluviosité abondante, lequel se trouve en zone équatoriale et tropicale humide. En effet, le pays s'étend de façon inégale à cheval sur l'Equateur à peu près jusque 5° de latitude nord et 13° de latitude sud.
Au niveau de l’Equateur, le thermomètre ne descend qu’exceptionnellement en dessous de 20 °C. Sur le pourtour, au contraire, les nuits sont plus froides. Dans le nord-est, l’est et le sud-est, régions de plateaux et de montagnes, l’altitude modifie considérablement les conditions climatiques. La température est en moyenne de 25 °C autour de la cuvette, de 26 °C sur la côte, de 18 à 20 °C à l’altitude de 1 500 mètres, de 16 à 17 °C à 2 000, de 11 °C à 3 000 mètres et de 6 °C à 4 000 mètres.
La République démocratique du Congo bénéficie, généralement, de deux saisons, c'est-à-dire sèche et pluie. La répartition des saisons ne se répartit pas de la même façon dans tout le territoire et n'est ni égale en termes de durée. Dans la partie nord du pays, les saisons de pluies durent du mois d’avril à la fin du mois de juin et du mois de septembre à la fin du mois d’octobre. Les saisons sèches durent de début novembre à fin mars (grande saison sèche) et de début juillet à fin août (petite saison sèche). Au sud de l’Equateur, le rythme des saisons est exactement inversé. Dans les régions montagneuses de l’est, les deux saisons sèches ne durent qu’un mois, en janvier et en juillet. Dans le sud et le sud-est du Katanga, la saison des pluies commence à la mi-octobre et se prolonge jusqu'à la mi-mai. Dans le Nord-Katanga et le Sud-Kasaï, les pluies commencent début octobre pour cesser fin avril, mais une petite saison sèche s’intercale au mois de janvier.
Ce grand pays au cœur de l'Afrique comprend trois climats: le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.
Les écosystèmes de la République démocratique du Congo sont riches et variés. La faune naturelle congolaise est riche en espèces diverses, adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines espèces se rencontrent dans tous les milieux. Presque tous les grands animaux africains existent dans ses réserves, cette faune remarquable comprend beaucoup d’espèces de grande et même de très grande taille, telles que l’éléphant africain (le plus grand des mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et le gorille (le plus grand de tous les primates). Les mammifères sont représentés en République démocratique du Congo par un si grand nombre de formes qu’il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui, sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Sur plus ou moins trois cents genres, on estime qu’environ deux tiers de ces genres constituent la faune mammalienne du Congo.
De plus, cette faune s’avère exceptionnelle du fait qu’elle se révèle être un refuge pour certaines espèces disparues en dehors de ses frontières, principalement à la suite de la destruction de la forêt primitive qui, heureusement, recouvre encore une grande partie de son territoire ; l’okapi doit être cité le premier au nombre des espèces ainsi conservées. Okapi et Paon du Congo constituent des espèces endémiques, connues seulement au Congo.
La forêt est peuplée par les gorilles, les singes de tout genre (les chimpanzés, les bonobos...), les sangliers phacochères, potamochères ou hylochères, les chats sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt, l'okapi, l'éléphant de forêt et de marécages, les hippopotames, les rhinocéros ainsi que par des serpent des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur plumage ou celle de leur chant. Et comme tous les pays chauds, la République démocratique du Congo compte d’innombrables variétés d’insectes. Certains sont, malheureusement, nuisibles dans la mesure où ils sont vecteurs ou transporteurs de maladies tropicales dangereuses.
Dans la savane et la forêt claire congolaise, on y rencontre des animaux de grande taille, c’est-à-dire les herbivores et les carnassiers. Ce domaine couvre des grands herbivores ( buffles noirs, antilopes, girafes, éléphants, zèbres) qui y vivent en bandes ou en troupeaux et des carnassiers tels que le lion, le léopard, guépard, le chacal, la civette, l'hyène vivant isolés ou en petits groupes ayant chacun son terrain de chasse. La faune et la flore de la République démocratique du Congo regroupent 95 % des variétés des crocodiles rencontrées sur tout le continent africain.
La flore et la faune y sont d'une variété inimaginable. Ainsi, on a dénombré en République Démocratique du Congo entre 8.000 et 10.000 sortes de plantes. Parmi les quelque 600 arbres répertoriés, il en est plusieurs qui fournissent un bois d'œuvre à haute valeur commerciale (acajou, ébène, wengé, iroko...) Dans ce type de forêt, la végétation est structurée verticalement. On distingue 4 étages. Le plus élevé (40 m environ) est constitué par la couronne des plus grands arbres. Viennent ensuite les arbres de taille plus modeste, les fourrés et les herbes.
La flore survit grâce à un cycle naturel extrêmement rapide reposant sur la décomposition des végétaux et des animaux morts. Celle-ci est favorisée par la chaleur et l'humidité, deux facteurs propices à la vie bactérienne. Les substances nutritives résultant de la putréfaction sont directement utilisées par les plantes. La couche d'humus ainsi formée est toutefois fort mince. Normalement, elle est protégée des eaux de ruisselement par la couverture végétale. Mais là où cette dernière, pour l'une ou l'autre raison, a cessé de jouer son rôle, il ne subsiste plus maintenant qu'un paysage fortement érodé.
Malgré l’attention particulière de l’autorité publique pour la protection de la nature, la forêt est de plus en plus menacée par les activités sylvicoles. Dans les zones où les arbres ont été abattus, elle a d'ailleurs cédé la place à la forêt secondaire, une formation beaucoup moins riche en espèces végétales.
Quelques images de la faune et la flore congolaises :
Parc national de la Garamba | |||
Théoriquement, la République démocratique du Congo est un pays intact, où la nature est respectée depuis toujours d’abord par une espèce de protection naturelle, et aussi par des mesures juridiques et un gardiennat. Cependant, en réalité, depuis la deuxième guerre du Congo, le principal problème de la faune congolaise est d'être victime du braconnage.
Les transports en commun sont moins développés en République démocratique du Congo à cause des problèmes économiques. Les industries sont moins développées et peu nombreuses. Les quelques entreprises qui existent sont dans leur période de carence. De ce fait, l’environnement congolais n'est pas fragile ni pollué. Au Congo, une prise de conscience écologique n’est pas développée et la République n’est pas pour l’instant sensible aux questions environnementales.
De manière générale, la République démocratique du Congo ne court pas le risque de séisme, sauf à l’est où le séisme frappe des fois. Le risque y est très moyen. Le tremblement de terre le plus récent est celui du 5 novembre 2005 qui s’est produit dans le Lac Tanganyika de magnitude 6,8.
Malgré son absence au niveau mondial dans la destruction de l’écosystème, la République démocratique du Congo commence à ressentir déjà des effets. Une forte chaleur accablante, une certaine irrégularité au niveau des alternances de saison font déjà jour.
Quelques parcs nationaux congolais en images :