Géographie de la Nouvelle-Calédonie - Définition

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Climat

Le territoire jouit d'un climat tropical, tempéré par l'influence océanique et influencé périodiquement par les phénomènes El Niño et La Niña, avec des vents dominant à l'est et au sud-est (les alizés). Il comprend des températures relativement chaudes (la moyenne des températures moyennées sur 12 mois pour la période 1952-1965 est d'environ 23,2 °C, avec un pic inférieur à 22,3 °C en 1965 et supérieur à 25 °C en 1998) et une humidité assez forte (la moyenne annuelle du taux d'humidité de l'air oscillant entre 73 et 81 %). L'insolation y est particulièrement élevée, avec une moyenne oscillant entre 2 200 et 2700 heures par an et des records notamment à Koumac où il y a 2 676 h/an soit 7,4 h de soleil par jour en moyenne, tandis que Nouméa connaît 212 jours dans l'année de bonne insolation (supérieure à 7 h par jour) et seulement 21 d'insolation nulle.

L'année est divisée en deux saisons, séparée par deux inter-saisons, déterminées par la position de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et l'importance de l'anticyclone de l'île de Pâques :

  • la saison chaude et humide, ou été austral, ou encore « saison des cyclones », de mi-novembre à mi-avril. Elle est caractérisée par des températures maximales de 28 à 32° C, mais pouvant aisément dépasser les 30° C (la plus forte température jamais enregistrée étant ainsi de 39,1° C à Bouraké, sur la commune de Boulouparis, le 8 janvier 2002) et un fort taux d'humidité. Le mois le plus chaud de l'année est généralement février, avec des températures moyennes entre 24 et 29 °C, et le plus pluvieux est janvier, avec des précipitations moyennes de 244,1 mm. La ZCIT étant dans l'hémisphère sud, de nombreux cyclones ou dépressions tropicaux se succèdent à cette période et peuvent parfois être violents. Ainsi, le cyclone Erica, qui a frappé la Nouvelle-Calédonie les 13 et 14 mars 2003, a offert au Territoire ses records de vents et de pressions minimales (tous enregistrés à la pointe de Vavouto, au sud de Voh, le 14 mars 2003), soit un vent moyenné sur 10 minutes de 166 km/h, des rafales de 234 km/h et une pression de 952,3 hPa. Ce cyclone a alors fait deux morts, près de 3 000 sans-abris momentanés et des dégâts matériels estimés à 5,692 milliards de Francs Pacifique (47,7 millions d'euros environ).
  • une première saison de transition, de mi-avril à mi-mai, avec une diminution du nombre de basses pressions, des précipitations et des températures.
  • la saison fraîche, ou hiver austral, de mi-mai à mi-septembre. C'est une saison douce autant pour ses températures que pour sa pluviométrie, la ZCIT étant alors dans l'hémisphère nord et le Territoire étant sous l'influence des perturbations d'origine polaire qui remontent la mer de Tasman et qui amènent des « coups d'ouest » (vents froids et forts d'ouest, amenant du mauvais temps sur la côte ouest de la Grande Terre). Les températures oscillent généralement entre 15 °C et 25 °C, avec toutefois des minimales pouvant descendre en dessous des 15 °C en altitude (le record de la température la plus basse enregistrée en Nouvelle-Calédonie est de 2,3 °C à Bourail le 17 juin 1965). Le mois le plus frais de l'année est en général août, avec des températures moyennes entre 17 et 24 °C.
  • la deuxième saison de transition, ou saison sèche, de mi-septembre à mi-novembre. C'est à cette période que l'anticyclone de l'île de Pâques atteint son étendue maximale, faisant remonter les températures (qui oscillent entre 18 et 26 °C) et protégeant l'archipel des perturbations polaires. Cela se traduit par des alizés largement dominantes et de très faibles précipitations, le mois le plus sec étant octobre avec des précipitations moyennes de 60,5 mm. De nombreux « feux de brousse » et incendies se déclenchent généralement à cette époque de l'année. Notamment, entre fin décembre 2005 et début janvier 2006, un vaste incendie commencé à La Coulée, zone limitrophe de l'agglomération du Grand Nouméa, a ravagé plus de 4 500 hectares de forêt sèche et de maquis minier, deux écosystèmes connus pour leur richesse en biodiversité.

À cela il faut ajouter les facteurs locaux, notamment la présence de la Grande Terre qui protège des vents dominants et donc des précipitations principales la côte ouest, qui est en revanche la plus exposée aux « coups d'ouest », vents forts et froids de la mer de Tasman durant la saison sèche. Ainsi, à Nouméa par exemple le mois le plus pluvieux n'est pas janvier mais mars (134,6 mm) suivi de juillet (128,7 mm). Quoi qu'il en soit, les précipitations ne dépassent que rarement les 200 mm par mois. En revanche, la côte est et les Îles Loyauté, directement exposées aux vents dominants, ont une pluviométrie beaucoup plus forte : elle dépasse en moyenne les 350 mm par mois de janvier à mars à Poindimié (avec des pointes à 400 mm en janvier et en mars).

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