Générateurs et relations dans le groupe du Rubik's Cube - Définition

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Application

Dans le cadre de Caml A) Recherche d’un groupe de générateurs du Cube autre que les 6 usuels

On peut montrer que en réalité, on n’a besoin que de 5 car le 6e peut s’exprimer en fonction des 5 autres. Peut-on trouver un ensemble encore plus petit ? Mouvements de Barns : montrer avec le programme de Guix que l'on peut retrouver les mouvements de bases RU etc.

Dénombrement du groupe à partir des relations du produit semi direct

Produit semi–direct

Définition

Produit direct de deux groupes : en considérant deux groupes G et H, le produit direct de G et de H est l’ensemble des couples (a,b) muni d’une loi produit telle que (a,b) * (a',b') = (a * a',b * b'). Si « G agit sur H », c'est-à-dire s'il existe un morphisme s de G dans A et H, on peut considérer la loi (a,b) * (a',b') = (a * s(b)(a'),b * b').

Cas du groupe G : l’intérêt d’une présentation pour ce groupe est que l’on peut établir un isomorphisme entre G et  (C_3^7 \rtimes_P \, \mathfrak{S}_8) \times (C_2^{11} \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{12}) avec comme morphisme P présenté en introduction.

Recherche d’une présentation de  C_m^n \rtimes \, \mathfrak{S}_{n+1}

Il faut d’abord chercher les représentations des groupes symétriques et des groupes cycliques. Pour le groupe symétrique d’ordre n+1, on a:  \mathfrak{S}_{n+1} = <a_1,...,a_n | (a_ia_j)^{m_{i,j}}=1 , 1\le i,j\le \, n> avec m_{i,j}= \left\{ \begin{matrix} 3 & \mbox{si } j=i\pm \, 1 \\ 2 & \mbox{si } |i-j|>1 \\ 1 & \mbox{si } i=j \end{matrix}\right. Dans le cas où n=4, la matrice est :  \begin{pmatrix} 1 & 3 & 2 & 2 \\ 3 & 1 & 3 & 2 \\ 2 & 3 & 1 & 3 \\ 2 & 2 & 3 & 1 \end{pmatrix}

Pour le produit cartésien du groupe cyclique d'ordre m, on a :  C_m^n = <h_1,...,h_n) | h_i^m = 1, h_i*h_j = h_j*h_i , 1\le i,j \le n>

Pour le groupe symétrique, on peut associer à chaque transposition (de deux indices consécutifs) ai une matrice de permutation de taille (n+1)*(n+1)  s_i = \begin{pmatrix} 1 & 0 & \cdots & \cdots & \cdots & \cdots & \cdots & 0 \\ \vdots & \ddots &  &  &  & & & \vdots \\ \vdots & & 1 & & &  &  & \vdots \\ \vdots & & & 0 & 1 &  & & \vdots \\ \vdots &  & & 1 & 0 &  & & \vdots  \\ \vdots &  & &  & & 1 &  & \vdots \\ \vdots & &  &  &  & & \ddots & \vdots \\ 0 & \cdots  & \cdots & \cdots & \cdots & \cdots & \cdots & 1 \end{pmatrix} autrement dit si = IEiiEi + 1,i + 1 + Ei,i + 1 + Ei + 1,i

On peut aussi identifier  C_m^n avec le produit cartésien  \{(h_1(x_1),...,h_n(x_n)) | x_i \in C_m\} hi(t) = IEiiEi + 1,i + 1 + tEii + t − 1Ei + 1,i + 1

On a alors les relations suivantes entre les siet les hj(t)  \begin{matrix} s_ih_j(t)s_i^{-1} = h_j(t), |i-j|>1  \\ s_ih_i(t)s_i^{-1} = h_i(t)^{-1}, i=j \\ s_{j\pm 1}h_j(t)s_{j\pm 1}^{-1} = h_i(t)h_{j\pm 1}, i=j\pm 1  \end{matrix}

On peut alors démontrer la propriété suivante :  (C_m^n \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{n+1}) = \left\langle a_1,...,a_n,h_1...,h_n | \left\{\begin{matrix} {(a_ia_j)}^{m_{ij} } =1  \\  h_i^m = 1, h_ih_j = h_jh_i  \\  a_ih_ja_i^{-1}=h_j, |i-j|>1  \\  a_ih_ia_i^{-1}=h_i^{-1}  \\  a_{j \pm 1} h_ja_{j \pm 1} = h_ih_{j \pm 1} \end{matrix} \right. \right\rangle

Démonstration : si on appelle P la représentation présentée ci-dessus. Le but de la démonstration est bien sûr de montrer  (C_m^n \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{n+1}) \cong P . Pour celà on considère le morphisme  F : P \mapsto (C_m^n \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{n+1}) qui associe les générateurs de   P \, avec les générateurs de  (C_m^n \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{n+1}) . Par définition de l'application,   F \, est surjective. Pour prouver l'injectivité, on note K = ker(F). En notant card(G) = | G | , on a d'après le théorème de Lagrange : |P| = |P/K||K| \ge |P/K| = |(C_m^n \rtimes_P \, \mathfrak{S}_{n+1})| =m^n(n+1)! .

En considérant maintenant  H=\{h_1,...,h_n | h_i^m=1, h_ih_j=h_jh_i\} \subset P ,  H \, est un sous groupe normal à  P \, . En effet, chaque ai renvoie un générateur de H sur un produit de générateurs de H ou sur son inverse. Comme H est un groupe, on obtient que  \{a_ih_ja_i^{-1} | 1 \le i,j \le n\}=H . On a donc  H \cong C_m^n . Si w = W(a1,...,an,h1,...,hn) = 1 est une relation de P, le mot  w \, écrit dans le groupe quotient P / H devient un mot qui ne contiendra plus que des relations du type  {(a_ia_j)}^{m_{ij} }=1 . On peut montrer ainsi que  P/H \cong S_{n+1} (cette partie de la démonstration sera précisée).

Ainsi, on a  |P/H||H|=|C_m^n||S_{n+1}| ce qui montre  |P|=m^n(n+1)! \, et ainsi  |K|=1 \, d'où  K={1} \, .  F \, est donc injectif donc bijectif.

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