Comme pour tout gaz, l'état d'équilibre thermodynamique d'un gaz parfait est fixé pour n moles de molécules, par deux paramètres macroscopiques, au choix. Les autres paramètres peuvent se calculer à partir des deux paramètres choisis par l'équation d'état.
L'équation la plus couramment utilisée est l'équation des gaz parfaits.
On peut l'écrire différemment, dans une approche plus microscopique où l'on considère le nombre de molécules contenu dans une unité de volume.
Dans ces expressions,
Cette équation dérive d'autres lois trouvées auparavant : la loi de Charles, la loi de Boyle-Mariotte et la loi de Gay-Lussac.
Application numérique :
le volume molaire est
On retient en général la valeur approchée 22,4 L/mol.
Ce qui donne un volume par molécule (volume « libre » autour de la molécule, indépendamment de sa dimension) :
si l'on assimile ce volume libre à un cube, alors l'arête de ce cube est globalement la distance moyenne séparant les molécules à chaque instant, que l'on appelle « longueur de Loschmidt » d0. Cette valeur est la racine cubique du volume « libre » :
on utilise en général la valeur approchée 3,33 nm.
Pour une pression valant un millionième de la pression atmosphérique (p0/1 000 000), la distance interparticulaire est 333 nm = 1/3 micromètre et est indépendante de la nature du gaz.
On considère un gaz parfait constitué de N particules identiques, d'énergie totale E0. Le nombre de micro-états correspondants à une énergie comprise entre E0 et E0 + dE est
Avec
On cherche à calculer le nombre Ω de micro-états correspondants à une énergie comprise entre E0 et E0 + dE, pour cela on commence par déterminer le nombre Φ de micro-états correspondants à une énergie inférieure à E0.
Ce nombre Φ est égal au volume de l'espace des phases correspondant, divisé par une cellule élémentaire permettant de dénombrer ces micro-états classiques (en accord avec la mécanique quantique, on prend cette cellule égale à δqδp = h la constante de Planck.), et divisé par le nombre de permutations de ces N particules, N!, ce qui permet de rendre compte de leur indiscernabilité (ce qui encore dû à la mécanique quantique) :
On a d'abord
Par hypothèse, il n'y a pas d'interactions entre les particules du gaz, donc l'énergie E0 est égale à l'énergie cinétique totale
D'où :
Avec
La densité de micro-états à l'énergie E0 est donc
On a donc le nombre de micro-états cherché :
On en déduit l'entropie du gaz en fonction de l'énergie :
Les grandeurs thermodynamiques se calculent ensuite selon :
D'où la loi cherchée :