Gaz fluoré - Définition

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Introduction

Les gaz fluorés font partie de la catégorie des fluorocarbures (FC). Ce sont des gaz a effet de serre et/ou qui dégradent la couche stratosphérique d'ozone qui protège la vie terrestre d'un excès d'ultraviolets.

Types de gaz

Ils sont communément classés en 5 catégories :

  • Les chlorofluorocarbures (CFC)
  • Les hydrochlorofluorocarbures (HCFC)
  • Les hydrofluorocarbures (HFC)
  • Les perfluorocarbures (PFC)
  • L'hexafluorure de soufre (SF6)

Il existe aussi certaines autres catégories de gaz fluorés, moins présentes sur le plan environnemental, que sont :

  • les bromofluorocarbures,
  • les éthers fluorés
  • le trifluorure d'azote (NF3),

Impacts environnementaux

Ces derniers, outre qu'ils détruisent l'ozone, agissent comme gaz à effet de serre (GES) et participent donc au réchauffement climatique de la planète.

Bien que ces gaz ne soient émis qu’en petites quantités (< 2% des GES au Canada), ils possèdent de très bonnes espérances de vie dans l’atmosphère, de sorte que leur potentiel de réchauffement planétaire (PRP - 100 ans) est très élevé.

Ces gaz ont donc un effet durable dans l’atmosphère et leur accumulation suscite beaucoup d’intérêt auprès des groupes environnementaux.

Origine essentiellement anthropique

À l’exception du chlorure de méthyle (CH3Cl) d’origine marine, tous les gaz de ces 5 catégories sont d’origine synthétique. .

Alternatives ?

Puisque les atomes de chlore présents dans les CFC et les HCFC sont responsables de l’effet destructeur sur la couche d’ozone, ces derniers ont été remplacés majoritairement par les HFC, des composés ne contenant que des atomes de carbone, de fluor et d’hydrogène (sans chlore). Les HFC n’étaient pratiquement pas utilisés avant la mise en application du Protocole de Montréal et leur utilisation se veut une bonne alternative par rapport aux CFC. De par le fait qu’ils ne contiennent pas d’atome de chlore, les PFC et le SF6 sont eux aussi non dangereux pour la couche d’ozone.

Une diminution des émissions de PFC et de SF6 a été observée un peu partout dans le monde entre 1990 et 2004 (-53% au Canada et -47% en France pour les PFC ; -40% au Canada et -34% en France pour le SF6). Une augmentation des émissions de HFC est toutefois observée (non quantifiée au Canada et estimée à +206% en France). Cette nette augmentation est due au fait que les HFC n’étaient pratiquement pas utilisés avant le Protocole de Montréal (1987) et que la plupart des applications utilisant les CFC et les HCFC se sont tournées vers les HFC comme gaz de remplacements.

Les émissions de CFC sont aujourd’hui interdites et donc très fortement réduites, mais leur durée de vie dans l’atmosphère (variant de 60 à 110 ans selon les composés) fait en sorte que ces derniers continueront d’agir comme GES pour encore un certain temps. Enfin, les émissions de HCFC sont actuellement en baisse nette et leur interdiction est progressivement mise en application selon le Protocole de Montréal. Au Canada, on estime qu’en 2010 les émissions de HCFC seront diminuées de 65% par rapport à celles de 1996, diminuées de 90% en 2015, de 99.5% en 2020 et enfin complètement interdites en 2030.

Outre le Protocole de Montréal, diverses solutions ont été proposées pour diminuer les émissions des gaz fluorés. Le Protocole de Kyoto propose une réduction des émissions de GES de 5.2% à l’échelle mondiale en 2012 par rapport aux niveaux enregistrés en 1990, ce qui implique entre autres des réductions de 6% pour le Canada, de 7% pour les États-unis, de 8% pour l’Union européenne et de 6% pour le Japon. Bien que les gaz fluorés font partie des 6 types de gaz visés par le Protocole de Kyoto (le CO2, le CH4, le N2O, les HFC, les PFC et le SF6), ce dernier ne présente aucune norme concrète quant à la régulation des gaz fluorés en particulier.

Il est important de réaliser que les gaz fluorés visés par le Protocole de Kyoto et par les divers organismes de protection de l’environnement ne doivent pas nécessairement être gérés selon les mêmes normes et quotas que le CO2 et les autres GES émis en plus grandes quantités. Les gaz fluorés sont produits pour des usages spécifiques et la majorité d’entre eux ne présentent aucune alternative ou solution de rechange, de sorte qu’il ne serait pas pertinent de forcer à restreindre sans retenue leurs émissions comme c’est le cas pour le CO2, qui lui est produit dans plusieurs vastes domaines et présente plusieurs solutions de rechange. De plus, les gaz fluorés utilisés dans l’industrie du froid offrent une efficacité énergétique impressionnante, à un tel point où l’émission de ces derniers dans l’atmosphère peut très bien être compensée par la réduction de consommation d’énergie qu’ils engendrent.

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