On entoure la racine du membre qui saigne d'un lien large et non élastique que l'on serre et que l'on noue. On note ensuite l'heure de pose du garrot.
On ne desserre jamais un garrot une fois qu'il est posé. Seul un médecin est habilité à le faire. La notion de desserrer le garrot est parfois enseignée dans les pays où la structure des secours ne permet pas une prise en charge rapide de la victime. Ceci est totalement hors de propos en France, les personnes voyageant dans ces pays-là sont invitées à demander conseil à un médecin.
Il est déconseillé à une personne non entraînée de poser un garrot en dehors du contrôle d'un médecin, car un garrot mal posé peut accélérer le saignement.
Pendant de nombreuses années, on a dit « le garrot doit être absolument évité, il y a un risque de perdre le membre » et « le garrot doit être desserré toutes les demi-heures afin de continuer à irriguer le membre ». On trouvait par ailleurs des garrots élastiques dans les trousses de secours.
En 1991, une approche complètement différente est retenue. La pose du garrot devient une technique d'arrêt des hémorragies comme une autre, il se fait avec un lien non élastique, et il ne faut le desserrer sous aucun prétexte en raison du risque de perte du membre. Le garrot élastique, utilisé lors des prises de sang ou pour les injections, favorise l'écoulement du sang et n'est donc plus utilisé en secourisme.
Depuis 2007, le garrot n'est plus enseigné au grand public. En effet, il est rare qu'une hémorragie ne puisse être arrêtée par une simple compression directe ; d'autre part, la pose d'un garrot lorsqu'il n'est pas nécessaire représente un risque inutile pour la victime.
L'opportunité de la pose du garrot est évaluée de manière différente selon les pays. Voici par exemple le cas des États-Unis et celui de la France :