Musée d'Orsay | |
---|---|
Localisation | |
Pays |
![]() |
Ville | Paris |
Arrondissement | 7e |
Adresse | 7, Quai Anatole-France 75007 Paris |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF / SNCF |
Exploitant | SNCF |
Ligne |
![]() |
Caractéristiques | |
Voies | 4 |
Quais | 2 centraux |
Zone | 1 (Carte Orange) |
Historique | |
Mise en service | 28 mai 1900 26 septembre 1979 |
Architecte | Victor Laloux |
Correspondances | |
Bus et Noctilien | Voir |
modifier |
La gare du Musée d'Orsay est une gare ferroviaire située dans le 7e arrondissement de Paris.
Elle est exploitée par la SNCF au sous-sol de l'ancienne gare d'Orsay, gare monumentale qui fut pendant 39 ans la gare tête de ligne de la compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans et qui a été transformée en musée consacré à l'art du XIXe siècle dans les années 1980 sous le nom de Musée d'Orsay. Le bâtiment fut classé monument historique en 1978.
Le palais d’Orsay, commencé en 1810, a été occupé par le Conseil d’État au rez-de-chaussée à partir de 1840, rejoint deux ans plus tard par la Cour des Comptes au premier étage. Il est incendié pendant la Commune de Paris, en 1871.
Située en bord de Seine dans le VIIe arrondissement de Paris, la gare d'Orsay est l'ancien terminus de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans. À sa création elle permit ainsi de prolonger jusqu'au cœur de Paris les lignes de la Compagnie d'Orléans, qui souffraient de la position excentrée de la gare de Paris-Austerlitz. Elle fut conçue par l’architecte et premier grand Prix de Rome, Victor Laloux, créateur de la gare de Tours ; les travaux ont été réalisés par l'entrepreneur Léon Chagnaud. Son inauguration eut lieu en 1900 à l'occasion de l'exposition universelle.
Édifiée sur le quai d'Orsay, sur les vestiges du Palais d'Orsay (anciennement occupé par la Cour des comptes et par le Conseil d'État, et incendié sous la Commune), elle côtoie l'Assemblée nationale et le ministère des Affaires étrangères, à proximité des Champs-Élysées et de nombreux ministères. La gare a pour vocation originelle d'accueillir les visiteurs de l'exposition internationale, et les délégations étrangères qui se rendent à Paris. La nouvelle gare se doit donc de représenter le savoir-faire français sans porter atteinte aux quais de la Seine proche, au « bon goût » et à l'Académisme triomphant de l'époque. Ainsi, Laloux construit cet édifice en employant une ample et audacieuse verrière à structure métallique qu’il masque à l'aide d'un parement de pierre richement orné. Trois statues monumentales représentent les trois principales destinations desservies par la Compagnie d'Orléans : Orléans, Bordeaux et Nantes. L'extrémité ouest du bâtiment est un hôtel de 370 chambres, que l'on reconnaît à sa façade.
La riche décoration des caissons de sa voûte intérieure n'est rendue possible qu'à la condition de n'ouvrir la gare qu'aux trains à traction électrique (ce que la longueur des souterrains précédant la gare impose également). Les motrices à vapeur s'arrêtent donc en gare de Paris-Austerlitz et des tracteurs électriques prennent le relais jusqu'en gare d'Orsay.
Dès les années 1920 des projets de liaisons avec la gare des Invalides et celle du Luxembourg sont prévus. Mais seule une amorce d'environ 300 mètres vers Luxembourg est construite et servira par la suite comme tiroir pour les manœuvres en gare, puis à partir de 1939 comme garage pour les rames de banlieue.
Ses quais devenant trop courts pour l'évolution des transports ferroviaires, l'édifice voit sa fonction limitée au trafic de banlieue en 1939. Le trafic grandes lignes est alors reporté à la gare de Paris-Austerlitz.
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'endroit est réquisitionné comme espace de transit pour les prisonniers de guerre français revenant d'Allemagne. Durant les années 1950, seul l'accès à quelques quais est maintenu pour le trafic banlieue, le reste de la gare étant désaffecté. La décennie suivante s'ouvre une longue bataille sur la réaffectation du bâtiment voyageurs. L'hôtel ferme ses portes en 1973.
Dès le début des années 1960, elle abrite des tournages de films dont celui du Procès d'Orson Welles d'après Kafka, sert de lieu d'implantation, pendant plusieurs années, au Théâtre d'Orsay (démontable) de la compagnie Renaud-Barrault et accueille des salles de vente de l'Hôtel Drouot pendant sa reconstruction. Les premiers projets de rénovation de la capitale sous le président Charles de Gaulle prévoient sa démolition pour laisser la place à un immense hôtel en verre et de forme parallélépipédique. Mais des efforts pour sa sauvegarde la sauvent de justesse. L'ancienne gare est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1973.