Gare de Paris-Saint-Lazare - Définition

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Introduction

Paris-Saint-Lazare
Gare Saint-Lazare Facade.JPG
Localisation
Pays France France
Ville Paris
Arrondissement 8e
Adresse 13, rue d'Amsterdam
75008 PARIS
Gestion et exploitation
Propriétaire RFF/SNCF
Exploitant SNCF
Services [T][J][L]
Intercités Normandie
TER Haute-Normandie
Caractéristiques
Voies 27
Transit annuel 100 millions
Zone 1 (Carte Orange)
Altitude 32 m
Historique
Mise en service 26 août 1837
Architecte Eugène Flachat
Monument historique  Inscrit MH
Correspondances
Métro (M)(3)(9)(12)(13)(14)
RER (RER)(E)
Bus (BUS) RATP 20 21 22 24 26 27 28 29
(BUS) RATP 32 43 53 66 80 81 94 95
(N) N01 N02 N15 N16 N51 N52 N53
(N) N150 N151 N152 N153 N154

La gare Saint-Lazare, ancienne tête de ligne du réseau « Ouest-État », est l'une des six grandes gares terminus du réseau de la SNCF à Paris. Elle est située dans le 8e arrondissement.

Première gare édifiée en Île-de-France dès 1837 et affectée principalement depuis au trafic de banlieue, c'est la deuxième gare de Paris et de France par son trafic et la troisième d'Europe, environ 100 millions de voyageurs par an. Elle a perdu sa première place suite à l'ouverture du RER A qui a détourné une bonne partie du trafic en provenance de la banlieue ouest. Elle dessert également la Normandie.

Après une première inscription par arrêté du 14 décembre 1979, la gare fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984. Cette protection concerne les façades et toitures de la gare, ainsi que la salle des pas-perdus et le hall d'embarquement ; les façades et toitures donnant sur la rue de Rome ; les façades et toitures de l'ancien hôtel Terminus Saint-Lazare, devenu l'hôtel Concorde Saint-Lazare, avec le vestibule et le grand salon d'entrée et leur décor intérieur.

Histoire

L'embarcadère de l'Europe en 1837.
La Gare, vue depuis le pont de l'Europe en 1868.

L'histoire de la gare Saint-Lazare commence sous le règne du roi Louis-Philippe Ier en 1837 avec l'ouverture du chemin de fer de Paris à Saint-Germain.

À cette époque, on édifie une gare provisoire en bois, l'« embarcadère de l'Ouest », sur la place de l'Europe, au débouché du tunnel des Batignolles, à l'emplacement de l'ancien parc des jardins de Tivoli. La ligne dessert alors pour les voyageurs les gares actuelles de Pont-Cardinet, Clichy - Levallois, Asnières, La Garenne-Colombes, Nanterre - Ville et Le Vésinet - Le Pecq.

En 1841, une seconde gare provisoire, en maçonnerie couverte d'un enduit jaune, est édifiée rue de Stockholm, juste devant la place de l'Europe selon les plans de l'architecte Alfred Armand. Le bâtiment est construit à cheval sur les voies, à l'embouchure du tunnel de l'Europe. Deux rampes découvertes donnent accès aux quais. L'intention des frères Pereire, promoteurs de ce chemin de fer, est de prolonger la ligne vers le centre de Paris jusqu'à la rue Tronchet qui mène à l'église de la Madeleine. Mais devant l'opposition de la municipalité et des propriétaires concernés, ce projet est abandonné en 1841.

La troisième gare est construite par l'architecte Alfred Armand et l'ingénieur Eugène Flachat sur le site actuel, rue Saint-Lazare, dont elle prend le nom. Les travaux s'échelonnent sur une longue période de 1842 à 1853.

Les différentes zones desservies en fonction de la gare d'origine ; celle de la gare Saint-Lazare est en jaunâtre.

En 1867, devenue la plus importante de Paris, avec vingt-cinq millions de voyageurs par an, la gare Saint-Lazare reçoit de telles extensions que l'on peut parler d'une quatrième gare, inaugurée d'ailleurs le 2 juin, à l'occasion de l'exposition universelle qui se tient à Paris, par l'empereur Napoléon III accompagné de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche et de l'empereur Alexandre II de Russie. La même année, le tunnel de l'Europe est supprimé et remplacé par un pont métallique en forme de « X », reconstruit plus tard en béton, en 1931.

De 1885 à 1889, un important agrandissement donne à la gare Saint-Lazare sa physionomie actuelle. Les travaux sont menés par l'architecte Juste Lisch pour le compte de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest à l'occasion de l'exposition universelle. C'est à cette époque qu'est construit l'hôtel Terminus, juste devant la façade principale de la gare à laquelle il est relié par une passerelle couverte (désaffectée). Le Café Terminus sera la cible d'un attentat anarchiste le 12 février 1894 fomenté par Émile Henry qui sera rapidement arrêté par la suite. Restaurée en 1936, la gare présente toujours, côté cour de Rome, son bel escalier double auquel on a ajouté un escalier mécanique. En 1907, un projet de gare souterraine dédiée aux trains banlieue est mis à l'étude, mais il demeure sans suite.

Voies du côté ouest de la gare, avant le pont de la Place de l'Europe (août 2010).

Le 3 janvier 1908, une émeute de voyageurs mécontents est provoquée par une panne de signalisation due au gel, mais surtout par une succession de multiples incidents les semaines précédentes. Se voyant refuser des bulletins de retard par la compagnie de l'Ouest, certains brisent des carreaux ou des bancs et s'en prennent au personnel présent avant l'intervention de la police. L'affaire fait l'objet d'articles dans les quotidiens nationaux avant d'être portée devant la Chambre des députés par Maurice Berteaux.

En 1972, la ligne de Saint-Germain-en-Laye, intégrée à la ligne A du RER est transférée à la RATP et aboutit à la nouvelle gare souterraine de la rue Auber dans le quartier de l'Opéra, située à environ 500 mètres au sud-est. La gare Saint-Lazare perd alors sa ligne historique et un important flux de voyageurs. Ce détournement augmente encore avec le raccordement de la ligne de Cergy, ouverte en mars 1979, au RER A le 29 mai 1988, suivie par la ligne de Poissy en 1989.

De nos jours, la gare Saint-Lazare dispose de 27 voies à quai et est en correspondance avec plusieurs lignes de transport urbain (métro, bus et RER).

En novembre 2008, la gare connaît une présence importante de rats qui serait due à des travaux dans les parties souterraines de la gare. Cependant plusieurs campagnes de dératisations ont eu lieu pour régler rapidement le problème.

Fait extrêmement rare, le 13 janvier 2009, suite à une grève spontanée des conducteurs, la gare a été l'objet d'une fermeture totale en cours de journée, par crainte de débordements de foule.

Traction

Une vue des voies en 1984, avec des turbotrains et des motrices électriques Z 6300.

La gare a connu cinq formes de traction. Les lignes de proche banlieue (groupes I à IV), à traction à vapeur depuis l'origine, ont été électrifiées entre 1924 et 1936 par troisième rail en courant continu 750 volts. Entre 1967 et 1978, tous les groupes sont électrifiés par caténaire en courant alternatif monophasé 25 kV-50 Hz et le 3e rail à 750 volts est déposé.

Les lignes Paris-Saint-Lazare - Le Havre et Paris-Saint-Lazare - Mantes-Station par Conflans-Sainte-Honorine ont été électrifiées en 25 kV - 50 Hz entre 1966 et 1967.

Pour la ligne de Mantes-la-Jolie à Cherbourg, et son embranchement vers Trouville-Deauville, la traction à vapeur a été remplacée par la traction diesel à partir de 1963, puis dès 1972, par des turbotrains (ETG puis RTG), jusqu'à l'électrification de la ligne en mai 1996. De nos jours (2010), seule la ligne Gisors - Dieppe demeure non électrifiée mais, en raison de son état de vétusté dans sa partie terminale ainsi que de la fermeture de la section Serqueux - Dieppe, elle n'est plus utilisée. Les trains Paris - Dieppe empruntent maintenant la section Paris-Saint-Lazare - Malaunay de la ligne du Havre et la ligne non électrifiée Malaunay-le-Houlme - Dieppe.

La traction diesel est toujours restée assez limitée sur le réseau Saint-Lazare du fait de l'électrification et de l'utilisation des turbotrains.

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