Gare de Montpellier-Saint-Roch - Définition

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Introduction

Montpellier-Saint-Roch
La façade de la gare
Localisation
Pays France
Ville Montpellier
Adresse Place Auguste Gibert
BP 51238
34011 Montpellier cedex 1
Gestion et exploitation
Propriétaire RFF / SNCF
Exploitant SNCF
Services TGV, Corail Téoz, Lunéa, EuroCity (Talgo) et TER Languedoc-Roussillon
Caractéristiques
Voies 6 (A à F)
Quais 2 latéraux et 2 centraux
Transit annuel 6,5 millions (2008)
Historique
Mise en service 1839 (première)
1845 (actuelle)
Architecte Charles Didion
Monument historique  Inscrit MH
Correspondances
Tramway Lignes 1 et 2
Bus TAM Lignes 6, 7, 8, 11, 12, 15, 16 (25 à la gare routière)
Cars Hérault Transport Lignes 117, 302, 303, 305, 306, 381 et 485 (gare routière)

La gare Saint-Roch ou gare de Montpellier-Saint-Roch est la gare ferroviaire de Montpellier ouverte aux voyageurs. Elle accueille les trains de la SNCF. Baptisée du nom de saint Roch, natif de la ville au XIVe siècle, elle était communément appelée la gare de Montpellier auparavant. Son code AITA est XPJ.

Depuis le début des années 2000, elle est le point nord d'un projet d'aménagement urbain des anciennes emprises ferroviaires proches du centre-ville. Ce projet est appelé par la mairie de Montpellier, le Nouveau Saint-Roch.

Historique

La première gare : la ligne de Cette

La première gare de Montpellier est construite comme terminus de la ligne de Montpellier à Cette. Dans les années 1830, après l'échec de la compagnies initiée par Garnier, puis celle de Mellet et Henry, la concession de cette ligne, accordée le 9 juillet 1836, échoit finalement, en 1837, à un groupe de financiers parisiens dirigé par le baron de Mecklembourg et auquel est associé le constructeur anglais Thomas Brunton. La société anonyme Compagnie de chemin de fer de Montpellier à Sète est fondée en juin 1838 et les travaux sont menés d'octobre 1837 à janvier 1839. Le voyage permet de rallier le port en 50 minutes, au lieu de 3 heures.

À Montpellier, la gare se situe au niveau de l'actuelle 28 de la rue du Grand-Saint-Jean, à environ 310 mètres à l'ouest de l'actuelle gare. L'implantation de la gare développe le quartier du faubourg de la Saunerie, au sud de l'Écusson.

La deuxième gare : la ligne de Nîmes

La ligne entre Montpellier et Nîmes est construite par l’Etat en vertu des dispositions de la loi du 15 juillet 1840. Les travaux de construction sont confiés à l’ingénieur des Ponts & Chaussées Charles Didion. L’exploitation de la ligne est adjugée, en application de la loi du 7 juillet 1844, à une compagnie fermière dénommée Compagnie d’exploitation du chemin de fer de Montpellier à Nîmes. Dans l'idée des promoteurs de la ligne, il s'agit d'ouvrir une nouvelle voie commerciale en Languedoc au réseau gardois réalisé entre le bassin houiller de La Grand-Combe, Nîmes et le port fluvial de Beaucaire, sur le Rhône.

Le site d’implantation de la gare à Montpellier devient l'enjeu d'une concurrence entre deux groupes différents de propriétaires de la ville : chacun veut la construction de la gare sur ses terrains pour profiter des constructions et de l'urbanisation qui va se faire autour de la nouvelle gare.

C'est la traversée de l'Esplanade qui va déterminer la position finale et actuelle de la gare. L'Esplanade et le Champ de Mars forment un vaste espace plat entre l'vieille ville et la Citadelle occupée par un Régiment du génie militaire qui occupe également le vaste terrain du Polygone au sud-est de la ville. Pour conserver un tracé le plus rectiligne possible, Didion soutient une traversée en diagonale de l'Esplanade et une gare sur les terrains de monsieur Boussairolles, près de la place de la Comédie. Les militaires s'y opposent et veulent un passage en tranchée au pied de la Citadelle qui crée deux courbes marquées et force à installer la gare plus au sud, sur les terrains encore agricoles d'Henri René. Didion accepte ce second tracé à la condition que le projet d'urbanisation dans ce secteur soit ambitieux.

Les voyages inauguraux par les Conseils généraux du Gard et de l'Hérault ont lieu en mai et août 1844 pour une mise en service le 9 janvier 1845 : il faut une heure et demi pour aller de Montpellier à Nîmes.

Construite en 1844, la gare est dotée d'une façade de style néoclassique avec des colonnades grecques. La place de l'Embarcadère devant la gare reçoit un square en 1858, nommé square Planchon en 1910. Une marquise en fonte couvre les voies. Deux ponts sont construits sur ses côtés (pont de Sète au sud et pont de Lattes au nord) pour que le trafic des trains ne soient pas ralentis par la circulation routière.

Le Clos René, propriété d'Henri René, s'urbanise rapidement. Ce côté sud-est de la gare, jusqu'alors agricole, est désormais densément peuplé. En 1878, ce quartier, ancien enclos des Observants appartenant à l'ordre franciscain, est doté de l'église Saint-François (devenue ensuite église des Saints-François, agrandie en 1910, reconstruite fin XXe siècle, ses fondations ayant été abîmé par un ruisseau souterrain). Vers le nord-ouest, la rue de la République est percée entre 1843 et 1846 pour relier aux boulevards occidentaux de l'Écusson.

Une seule gare voyageurs en 1852

En 1852, Paulin Talabot rachète la compagnie propriétaire du Montpellier-Cette, dans un contexte de concurrence avec la Compagnie des chemins de fer du Midi, concessionnaire de la ligne Bordeaux-Cette et qui projette, finalement en vain, une ligne Cette-Marseille par le littoral.

La même année, la gare voyageurs de Cette est transféré dans la gare de la ligne de Nîmes. Les voies et les terrains de cette première gare deviennent un garage de locomotives, puis une gare de marchandises et colis dans les années 1950.

En 1857, pendant le mandat municipal de Jules Pagézy, la gare est directement reliée à la place de la Comédie avec le percement du haut de la rue Maguelone.

Évolution de la gare

À plusieurs reprises, la gare et sa façade subissent des travaux d'agrandissement pour suivre le développement du trafic voyageurs. Deux agrandissements ont lieu entre 1868 et 1871 et en 1905. Les premiers travaux ajoutent une horloge sur l'attique.

Pour améliorer les services, des travaux sont également menés. En 1924, les passages souterrains sont creusés pour accéder aux quais sans traverser les voies. Au début des années 1930, les ponts de Sète et de Lattes sont réaménagés et des aiguillages sont améliorés.

En novembre 1937, la marquise en fonte est démolie.

Le 5 juillet 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare et les quartiers alentours subissent un bombardement aérien allié qui touche deux convois militaires : un de soldats allemands et un train de munitions et d'essence qui se trouvent alors côte à côte. La gare et les voies ferrées y menant dans le département sont le théâtre de combats pendant la libération, en août 1944, puisque les résistants veulent empêcher l'évacuation des soldats et du matériel de guerre allemands.

En 1947, l'électrification amène les caténaires au-dessus des voies de la gare. Dans les années 1950, les bâtiments consacrés au transport de marchandises sont déplacés au-delà du pont de Sète pour permettre l'aménagement de la rue Jules-Ferry en gare routière avec parking.

Le bouleversement des années 1970 et 1980

Le dernier train tracté par une locomotive à vapeur passe à Montpellier, le 28 août 1973.

Les années 1970 amènent un nouvel aménagement : une dalle est construite couvrant une partie des voies côté pont de Sète. Dès 1977, la gare routière y est déplacée et les bus suburbains du district de Montpellier, les cars du département et les lignes internationales y ont leur terminus et arrêts jusqu'en juillet 2000.

Deux TGV dans la gare de Montpellier. Au-dessus, la dalle construite au début des années 1980.

À l'approche de l'arrivée du TGV, les travaux prennent d'importantes proportions en 1980 : sauf la façade classée monument historique, la gare est détruite et reconstruite dans sa forme actuelle. Le hall voyageurs du rez-de-chaussée passe de 200 à 430 m². Une dalle de 900 m² accueille un premier étage à partir duquel les voyageurs peuvent descendre vers les quais, nouveaux accès qui complètent les souterrains de 1924.

La nouvelle gare, mise en service le 27 septembre 1981, est inaugurée le 21 mai 1982 par le maire Georges Frêche et le ministre des Transports Charles Fiterman. En 1983, le service TGV vers la gare de Lyon ouvre et relie Paris en 4h30 puis 3h20 dans les années 2000.

Pour son intérêt architectural, la partie centrale de la gare fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984.

En juillet 2000, la mise en service de la première ligne de tramway desservant la gare entraîne une réorganisation des lignes de bus et de cars. La gare routière sur la dalle de la gare est déménagée sur un terrain de la Sernam sur le côté sud du pont de Sète. Son emprise est transformée en parc de stationnement de courte durée pour les personnes accompagnant les voyageurs. Pour les travaux de la ligne 2, entre 2004 et 2006, le parking à étages construit en 1977 est détruit.

Le 31 mars 2005, la gare de Montpellier est baptisée gare Saint-Roch et les billets de train indiquent désormais Montpellier Saint-Roch.

Projets

L'ancien maire de Montpellier Georges Frêche milite dans la seconde moitié des années 2000 pour l'urbanisation du quartier « Nouveau Saint-Roch », sur des terrains anciennement occupés par la SNCF entre le pont de Sète et l'ancienne voie d'intérêt local devenue route pour automobiles. Dans ce projet, la gare est agrandie par une façade en verrière qui étend la gare de la place Auguste-Gibert (place de l'Embarcadère à l'origine) au pont de Sète.

Il a été question d'une gare TGV de Montpellier, au sud-est de la ville. Mais, le projet de la ligne Languedoc-Roussillon à grande vitesse ne prévoit plus de gare spécifique.

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