De nombreux trains desservent les 9 voies de la gare.
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Paris-Nord | Namur | Thalys | Terminus | Terminus | ||
Paris-Nord | Bruxelles-Midi | Thalys | Aix-La-Chapelle | Cologne | ||
Bruxelles-Midi | Bruxelles-Nord | ICE | Francfort | |||
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Ostende - Bruxelles | Louvain | IC A | Verviers-Central | Eupen | ||
Lille-Flandres | Huy | IC D | Liège-Jonfosse | Liers | ||
Blankenberge/Knokke | Ans | IC E | Terminus | Terminus | ||
Quiévrain | IC F | |||||
Bruxelles-Midi - Namur | Flémalle-Haute | IC M | Liège-Jonfosse | Liers | ||
Bruxelles-Midi | Bruxelles-Nord | IC O | Bressoux | Maastricht | ||
Anvers | Liège-Jonfosse | IR c | Terminus | Terminus | ||
Liers | IR m | Angleur | Luxembourg | |||
Terminus | Terminus' | IR q | Aix-La-Chapelle |
Les relations IC (InterCity) relient les principales villes du pays de façon directe, tandis que les trains IR (InterRegio) s'arrêtent dans des gares intermédiaires. Les relations L (omnibus) s'arrêtent à toutes les gares de leur parcours. Le train P est un train spécial utilisé uniquement en heure de pointe.
Plus d'info sur les horaires : [pdf] SNCB
Le quartier est aussi traversé par plus de 1 620 bus chaque jour, transportant quelque 15 000 usagers.
À la fin du XXe siècle, le développement des chemins de fer, notamment au niveau des trains à grande vitesse, requiert une infrastructure particulière et de gros investissements tant au niveau des lignes que des gares.
Il a été décidé que Liège serait une étape importante du TGV entre Bruxelles et Cologne. Deux nouvelles lignes à grande vitesse sont construites : entre Louvain et Liège (LGV 2) et entre Liège et la frontière allemande (LGV 3). Il ne reste plus qu'à fournir aux voyageurs un accueil adapté dans une gare moderne.
Dessiné à l'aube du chemin de fer, le tracé des voies et des quais de la gare des Guillemins devaient être revu en profondeur pour assurer une continuité avec les nouvelles lignes à grande vitesse (vers Bruxelles et vers Aix-la-Chapelle) en cours de construction. On saisit cette occasion pour reconstruire complètement la gare (infrastructure ferroviaire, bâtiments voyageurs, parkings, accès routier et autoroutier, bâtiments administratifs).
L'ancienne infrastructure n'était plus adaptée pour accueillir les TGV ou les trains nationaux, ainsi que leurs passagers, dans des conditions de confort moderne.
L'ancienne gare comportait de nombreux points négatifs qui ont mené au choix d'une infrastructure totalement nouvelle plutôt qu'une réhabilitation et qu'une modernisation de la gare existante. Parmi ceux-ci, on peut citer :
Après un concours international d'architecture où 12 candidats s'affrontent, la réalisation du projet a été confiée en 1996 au célèbre architecte espagnol Santiago Calatrava Valls. Il a été choisi très certainement pour sa renommée mondiale en tant qu'architecte, mais aussi pour son expérience dans la réalisation de trois autres gares en Europe : la gare de Stadelhofen à Zurich, la gare de Lyon-Saint-Exupéry TGV (ex-Lyon-Satolas) et la gare d'Orient à Lisbonne, construite à l'occasion de l'Exposition universelle de 1998. En juin 1997, il présente son projet.
Le volume de la voûte d'arcs fait de la gare de Liège l'une des plus spectaculaires d'Europe. Calatrava a traité avec soin l'éclairage naturel de ces espaces élancés, qui donnent une impression de cathédrale.
Projet de très grande envergure, la construction de cette nouvelle gare est accompagnée d'une refonte partielle du quartier des Guillemins, notamment avec une nouvelle place triangulaire devant la gare.
Une aire de stationnement est également construite derrière la gare avec accès direct via le pont de l'Observatoire à l'autoroute A602 (liaison E25-E40). Il s'agit de la seule gare avec accès autoroutier direct en Europe.
L'inauguration de la nouvelle gare a eu lieu le 18 septembre 2009 par le prince Philippe.
Maquette de la gare avec pièce d'eau devant |
La gare est accessible directement depuis la place des Guillemins et son hall d'attente est d'inspiration "cathédralesque", tout en courbes et perspectives.
![]() Escaliers d'accès aux plateformes |
Ses infrastructures hyper modernes ainsi que son emplacement au pied de la colline de Cointe en font une porte d'accès privilégiée à cette ville de Liège en plein essor.
![]() Vue de l'intérieur | |||
![]() Les escalators |
La nouvelle gare comporte 9 voies rectilignes. Les voies 1 et 2 sont réservées aux trains vers l'Allemagne; les voies 3 et 4 à ceux vers Bruxelles. Contrairement à l'ancienne gare, les voies qui desservent la ligne Bruxelles-Cologne (50 % des voyageurs) sont côté ville, et donc plus faciles d'accès.
On compte 5 quais de 8 mètres de large. Trois quais d'une longueur de 450 mètres sont spécialement aménagés dans le but d'accueillir les doubles rames des trains Thalys ; les deux autres quais ont quant à eux une longueur de 350 mètres. Les quais sont recouverts de pierre bleue.
Pour les véhicules, l'entrée principale de la gare ne se trouve plus place des Guillemins, comme c'était le cas pour l'ancienne gare, mais bien avenue de l'Observatoire d'où elle est accessible via le pont de l'Observatoire, un pont dessiné, lui aussi, par Santiago Calatrava.
Le chantier débuta en 2000 pour se terminer le 18 septembre 2009 mais la réalisation d'aménagements voisins a commencé dès 1998 (décroisement des lignes, construction d'un nouveau tunnel au viaduc Hemricourt et d'une nouvelle cabine de signalisation en bord de Meuse). En 2000, les travaux de la gare débutèrent avec l'arasement du terrain. On procéda au forage de 171 pieux, à une quinzaine de mètres sous terre, pour connaître la résistance du schiste en sous-sol. On plaça aussi un mur de soutènement de la colline de Cointe. Le gros œuvre put ensuite commencer ; fait en béton blanc, il mit six ans à être réalisé. La phase suivante, l'installation des arcs d'acier se fit entre mai 2005 et l'été 2006. Ensuite, on construisit les deux auvents et installa 32 000 m² de vitrage. Ne restèrent alors que les "travaux de finition" (escalators, ascenseurs…)
Spectacle d'inauguration |
![]() Escalators vers parking et dépose-minute |
La nouvelle gare TGV de Liège figure sur toutes les cartes européennes. Certains pensaient qu'il vaudrait dès lors mieux qu'elle porte un nom connu hors des frontières belges, mais qui prenne ses racines dans l’histoire de la région. Et ce d'autant que le mot « Guillemins » ne rappelle quasiment plus aucun souvenir, même aux Liégeois.
Parmi les autorités qui gèrent l'avenir de Liège et de sa région, certains souhaitaient que la nouvelle gare s'appelle dorénavant « Liège-Charlemagne », en référence à l'empereur d'Occident, né en périphérie liégeoise (Jupille ou Herstal) et dont le nom est connu dans le monde entier. Le plus grand obstacle à ce choix a semblé être le fait que Charlemagne est souvent associé à Aix-la-Chapelle, ville proche de Liège et partenaire de l'Eurégio.
Le nom de Liège-Limburg (Limbourg en néerlandais dans le texte) a également été proposé étant donné qu'à la fois le Limbourg belge et le Limbourg néerlandais sont très proches de Liège, mais ne sont pas directement sur le parcours du TGV. Dans le même ordre d'idée, Liège-Eurégio a été proposé.
En juillet 2007, soit un an et demi avant l'inauguration, un rapprochement entre les différents pouvoirs politiques de Liège et des deux Limbourgs faisait pencher la balance vers Liège-Limburg, même si rien n'avait été décidé officiellement.
Le groupe Liège Demain qui rassemble des représentants des milieux économiques, sociaux, culturels ou académiques désireux d'améliorer l'image et la notoriété du Pays de Liège, défendaient l'appellation Liège-Charlemagne.
Une discussion sur ce choix de nom est disponible sur le site web du Comité de Quartier Fragnée-Blonden.
Le 19 mai 2009, les autorités annoncent que le nom de "Guillemins" va finalement être gardé.