En l'absence de diagnostic certain de la part des médecins, puisqu'une biopsie ne permet pas de trouver un sarcopte, l'infestation par la gale peut être confondue avec une mycose ou une folliculite. Le traitement est ainsi retardé et l'infestation se développe ainsi que la contamination des proches du malade.
En attendant un diagnostic plus fiable, un traitement provisoire, retardateur de l'infestation, permet alors d'une part de faire cicatriser rapidement les plaies consécutives au grattage, d'autre part de réduire la copulation des sarcoptes et donc leur reproduction : les préparations à base d'un mélange de glycérine et d'allantoïne, faciles à se procurer dans le commerce, révèlent en l'occurrence une certaine efficacité, pourvu que le malade ne soit pas atteint de porphyrie.
La gale humaine ne guérit pas spontanément. Il faut garder à l’esprit que la gale est souvent mal vécue et ressentie comme une maladie honteuse, il faut donc rassurer au maximum le patient pour qu’il prenne part et adhère à son traitement.
Lorsqu'un cas de gale est découvert, il faut impérativement traiter le malade et toutes les personnes vivant dans son entourage, même si elles n'ont aucun signe visible de la gale. Il est conseillé d'isoler le malade pendant 48 h après le début de traitement, en cas d'atteinte en collectivité.
Il existe plusieurs sortes de produits pour traiter la gale :
Pour la gale hyperkératosique (norvégienne) : décaper à la vaseline salicylée à 10 % et enlever les croûtes avant application d’un traitement local.
Des antibiotiques peuvent être prescrits en cas de surinfection. Lorsque le malade se gratte trop, des médicaments qui soulagent les démangeaisons peuvent être utilisés (antihistaminiques), mais risquent toutefois de masquer un éventuel échec du traitement ou une ré-infestation qui survient principalement lorsque la désinfection de l'environnement n'a pas été suffisante.
En effet, il faut effectuer le lavage à 60 °C minimum de tous les vêtements (ne pas oublier gants, chaussons/chaussures, cols et poignets de blousons, etc.), linge de toilette, literies et matelas, tissus d’ameublement, fauteuils et canapés, sièges de voitures… utilisés ou portés durant les 3 ou 4 jours précédent le traitement. Pour les tissus ne pouvant le supporter, leur désinfection sera réalisée avec une poudre antiparasitaire, laissée 48 h, et si possible en les isolant dans de grands sacs poubelles, qui permettront d'éviter la contagion de nouvelles cibles particulières.