Gale - Définition

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Traitement provisoire et retardateur

En l'absence de diagnostic certain de la part des médecins, puisqu'une biopsie ne permet pas de trouver un sarcopte, l'infestation par la gale peut être confondue avec une mycose ou une folliculite. Le traitement est ainsi retardé et l'infestation se développe ainsi que la contamination des proches du malade.

En attendant un diagnostic plus fiable, un traitement provisoire, retardateur de l'infestation, permet alors d'une part de faire cicatriser rapidement les plaies consécutives au grattage, d'autre part de réduire la copulation des sarcoptes et donc leur reproduction : les préparations à base d'un mélange de glycérine et d'allantoïne, faciles à se procurer dans le commerce, révèlent en l'occurrence une certaine efficacité, pourvu que le malade ne soit pas atteint de porphyrie.

Le traitement

La gale humaine ne guérit pas spontanément. Il faut garder à l’esprit que la gale est souvent mal vécue et ressentie comme une maladie honteuse, il faut donc rassurer au maximum le patient pour qu’il prenne part et adhère à son traitement.

Lorsqu'un cas de gale est découvert, il faut impérativement traiter le malade et toutes les personnes vivant dans son entourage, même si elles n'ont aucun signe visible de la gale. Il est conseillé d'isoler le malade pendant 48 h après le début de traitement, en cas d'atteinte en collectivité.

Il existe plusieurs sortes de produits pour traiter la gale :

  • Le benzoate de benzyle. C’est le traitement de référence en France, commercialisé depuis 1936. Sa posologie assez contraignante peut lui faire préférer un autre traitement ou le compléter avec le traitement oral dans certains cas. Attention à prendre des précautions telles que le bandage des mains chez les jeunes enfants et nourrissons pour éviter une ingestion, qui peut provoquer des convulsions.
  • Les pyréthrines. Actuellement, seul l’esdépalléthrine est disponible en France. Applicable par pulvérisation sur l’ensemble du corps (en évitant le visage et le cuir chevelu), il est contre-indiqué chez les asthmatiques et les cas de bronchiolites pour éviter de possibles bronchospasmes. En général un seul traitement suffit. Le deuxième ne doit être envisagé qu’avec une persistance du prurit après 10 jours. D’autres pays utilisent un autre dérivé sous forme de crème : la perméthrine (Canada, USA).
  • L’ivermectine. Médicament ingéré par voie orale, il a été testé avec succès et se révèle aussi efficace que les applications locales. Cependant de possibles effets indésirables, surtout remarquées chez les personnes âgées, sont une exacerbation du prurit, des nausées, des vertiges, une hypotension et des vertiges. Il est contre-indiqué chez les enfants de moins de 15 kg, et sa posologie est dépendante du poids. Bien que des débats subsistent pour déterminer l’efficacité exacte de ce produit, il se révèle une avancée incontestable et une alternative utile lorsqu’il est difficile d’appliquer des traitements locaux.
  • Le lindane. Encore utilisé, il est de moins en moins rencontré sur le marché et on lui préférera un autre des traitements cités au-dessus. Il est déconseillé en-dessous de 10 ans et chez la femme enceinte, mais un bon usage et un respect de sa posologie le rendent utilisable en tant que traitement de seconde intention.

Pour la gale hyperkératosique (norvégienne) : décaper à la vaseline salicylée à 10 % et enlever les croûtes avant application d’un traitement local.


Des antibiotiques peuvent être prescrits en cas de surinfection. Lorsque le malade se gratte trop, des médicaments qui soulagent les démangeaisons peuvent être utilisés (antihistaminiques), mais risquent toutefois de masquer un éventuel échec du traitement ou une ré-infestation qui survient principalement lorsque la désinfection de l'environnement n'a pas été suffisante.

En effet, il faut effectuer le lavage à 60 °C minimum de tous les vêtements (ne pas oublier gants, chaussons/chaussures, cols et poignets de blousons, etc.), linge de toilette, literies et matelas, tissus d’ameublement, fauteuils et canapés, sièges de voitures… utilisés ou portés durant les 3 ou 4 jours précédent le traitement. Pour les tissus ne pouvant le supporter, leur désinfection sera réalisée avec une poudre antiparasitaire, laissée 48 h, et si possible en les isolant dans de grands sacs poubelles, qui permettront d'éviter la contagion de nouvelles cibles particulières.

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