Frontière entre la Grèce et la Turquie - Définition

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Introduction

Frontière entre la Grèce et la Turquie
Turkey-greece.svg
Caractéristiques
Délimite Grèce  Grèce
Turquie  Turquie
Longueur totale au moins 206 km
Particularités La frontière terrestre fait 206 km, mais la longueur maritime est disputée
Historique
Création 1832
Tracé actuel 1947


La frontière entre la Grèce et la Turquie sépare deux pays méditerranéens, la Grèce et la Turquie. Elle possède une section terrestre en Thrace, le long de la Maritsa, mais aussi une section maritime au découpage très complexe du fait de la multiplicité des îles grecques dont certaines sont situées à quelques encablures seulement des côtes d'Asie mineure en territoire turc.

Histoire

Carte montrant les transformations successives de la frontière gréco-turque

Jusqu'aux guerres balkaniques, la Grèce n'avait de frontière terrestre qu'avec l'Empire ottoman. Elle vit le jour suite à l'indépendance du royaume de Grèce en 1832. Elle allait d'Arta à Volos, ces deux villes étant en territoire ottoman. Elle subit une première modification en 1881 lors de la Conférence de Constantinople, suite du Congrès de Berlin après la Guerre russo-turque de 1877-1878 : la Grèce obtint principalement la Thessalie. La nouvelle frontière passait au sud de Ioannina et du Mont Olympe.

Suite aux guerres balkaniques, la Grèce n'eut plus de frontière avec l'Empire ottoman. Les traités de Neuilly et de Sèvres suite à la Première Guerre mondiale lui en fit retrouver une, sur la ligne de Tchataldja, à 70 km à l'ouest de Constantinople. De plus, le protectorat sur la région de Smyrne lui permettait de s'installer en Asie mineure. La défaite dans la guerre contre la Turquie qui suivit fixa définitivement la frontière terrestre lors du traité de Lausanne. La frontière terrestre prit donc sa forme actuelle en 1923, sur l'Évros. La rétrocession du Dodécanèse par l'Italie en 1947 fixa définitivement la frontière maritime.

Problèmes des villages pomaks

La proximité des frontières avec la Turquie et avec la Bulgarie a incité jusqu'à la fin des années 1990, les autorités grecques à placer sous administration militaire les villages bulgarophones et turcophones du Nome d'Évros, ceux-ci étant peuplés essentiellement par une population de confession musulmane. Ce régime appelé en grec epitirumeni zoni (« zone surveillée ») suspendait en fait le droit commun des citoyens et de l'administration civile dans toute une série de domaines (résidence, citoyenneté, déplacement, possession de biens immobiliers, etc…). Cette zone était interdite d'accès aux personnes extérieures sauf autorisation spéciale délivrée par le ministère de la Défense grec.

Aspects stratégiques

L'Évros est considéré par l'armée grecque comme la principale défense naturelle face à la Turquie. Cependant, cette dernière a obtenu lors du traité de Lausanne le « triangle de Karaağaç », une petite portion de territoire sur la rive gauche de l'Évros afin de protéger l'arrière-pays d'Edirne. Les militaires grecs craignent que ce petit territoire soit utilisé par les Turcs pour y masser des troupes en vue d'une attaque sur la Grèce. Or, la configuration du terrain : une plaine littorale favoriserait une avance rapide des troupes ennemies. La seule solution est alors de développer une marine de guerre pour protéger la bande de terre littorale. Cette marine est d'autant plus importante que le reste de la frontière avec la Turquie est maritime et enjeu d'un grave contentieux.

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