Frontière entre la Belgique et le grand-duché de Luxembourg - Définition

Introduction

Frontière entre la Belgique et le grand-duché de Luxembourg
Caractéristiques
Délimite	Belgique  Luxembourg
Longueur totale	148 km
Particularités
Historique
Création	1839
Tracé actuel	1919
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La frontière entre la Belgique et le Luxembourg est la frontière séparant, sur 148 kilomètres, la Belgique et le Luxembourg.

Description

Elle démarre au point d'intersection des frontières de la Belgique, du Luxembourg et de la France pour se terminer au point d'intersection des frontières de la Belgique, du Luxembourg et de l'Allemagne.

Cette frontière est balisée par 507 bornes, dont 286 en fonte, ayant un numéro et les armoiries des deux pays. En réalité, il y a 287 bornes en fonte, dont 2 avec le numéro 1, une pour la Belgique et l'autre pour le Grand-Duché, séparées de 3 mètres. Ces bornes sont reconnaissables par leur pointe sommitale et sont presque identiques à celles de la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas. De nombreuses bornes sont perforées par des impacts de balles, grenades et obus, témoignages des deux conflits mondiaux, notamment de la bataille des Ardennes (Deuxième Guerre mondiale).

Galerie

Borne n^o 1 en fonte : Aubange (B) - Mont-Saint-Martin (F) - Rodange (L), en 49° 32′ 45″ N 5° 49′ 05″ E / 49.54583, 5.81806 (Belgique-France-Luxembourg).
Borne n^o 52 en pierre : Allemagne-Luxembourg-Belgique, en 50° 07′ 45″ N 6° 08′ 15″ E / 50.12917, 6.13750 (Allemagne-Belgique-Luxembourg).

Trois frontières : Belgique-France-Luxembourg (borne no 1 en fonte)	Borne no 121 entre Oberpallen et Tontelange	Borne no 164	Martelange
Borne no 284	Anciennement Belgique-Luxembourg-Prusse (borne no 286), mais depuis 1919 borne no 75 (pierre)	Trois frontières : Allemagne-Luxembourg-Belgique (bornes no 52 en pierre)	Trois bornes pour déterminer le point dans le ruisseau Our (bornes no 52)

Histoire

La frontière est apparue suite à l'indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas, en 1831. La province de Luxembourg dans son ensemble avait participé à la révolution belge et seule la forteresse de Luxembourg échappait au contrôle des nouvelles autorités belges. Mais en 1831, la Conférence de Londres décide de retirer à la Belgique une partie du Luxembourg : c'est le traité des XXIV articles, qui ne laisse à la Belgique que la partie francophone du Luxembourg et la région d'Arlon (l'Arelerland). Ce traité ne sera appliqué qu'en 1839. Selon Jean Stengers, il s'agit là du premier tracé de frontière selon le principe des nationalités. Les diplomates autrichiens et prussiens tenaient en effet à inclure dans la Confédération germanique les territoires habités par des populations de langue allemande.

Suite à l’annexion de la Prusse avec le Traité de Versailles en 1919, la frontière belgo-luxembourgoise est représentée par des bornes en pierre, numérotées de 52 à 75 dans les cantons de l'Est.

Depuis, elles forment la frontière grand-ducale avec la province de Luxembourg et les cantons de l'Est (province de Liège) de Belgique.