À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, en raison des changements territoriaux demandés par l'Union soviétique, la frontière a été déplacée profondément vers l'ouest en territoire allemand, suivant ce qu'on appelle la ligne Oder-Neisse, plaçant en Pologne presque toute la Silésie, plus de la moitié de la Poméranie, une partie du Brandebourg oriental et une petite région de Saxe. Le territoire polonais incluait aussi la région de Gdańsk et les deux tiers sud de la Prusse-Orientale, avec la Mazurie et la Warmie. Les changements territoriaux ont été suivis de transferts démographiques à grande échelle, avec expulsion de presque tous les Allemands du territoire polonais. En outre, la population polonaise de la moitié orientale de l'ancienne Pologne, maintenant incorporée par l'Union soviétique, a été en majorité expulsée et s'est réinstallée dans les anciens territoires allemands qui constituaient à présent la Pologne occidentale. Les Polonais et les Allemands n'étaient d'ailleurs pas les seuls groupes ethniques à être expulsés de leurs patries traditionnelles du fait des exigences territoriales de Joseph Staline.
La difficulté à fixer la nouvelle frontière germano-polonaise était accrue par le ressentiment des Polonais contre l'invasion nazie de la Pologne en 1939 qui avait même été suivie de l'annexion de nouveaux territoires au-delà des frontières allemandes de 1918 ; par l'insistance soviétique à conserver les régions polonaises prises par Staline au début de la guerre à l'est de la ligne Ribbentrop-Molotov et de ce que l'on appelle la ligne Curzon, qui avait été concédée à la conférence de Yalta et par l'évacuation brutale des 800 000 personnes qui restaient dans les ruines de la ville après l'insurrection de Varsovie. Parmi les Polonais, il y en avait peu pour s'opposer sur une base humanitaire aux accroissements territoriaux de la Pologne aux dépens de l'Allemagne : tous y voyaient une juste punition pour avoir déclenché la guerre et perpétré le génocide. On reprochait à la minorité allemande d'avoir apporté son aide au Reich allemand pendant l'invasion et l'occupation de la Pologne et d'avoir joué un rôle actif dans la persécution et le meurtre de masse de Polonais. Il y en avait peu pour considérer les changements territoriaux comme excessifs et voir dans les expulsions d'Allemands qui en étaient la conséquence un désastre humanitaire.
En 1950, les gouvernements de l'Allemagne de l'Est et de la République populaire de Pologne ont conclu les Accords de Görlitz qui reconnaissaient la frontière Oder-Neisse, désignée comme la « Frontière de la Paix et de l'Amitié ». Un autre traité, signé en 1989 entre la Pologne et l'Allemagne de l'Est, définissait la frontière maritime.
En 1952, la reconnaissance de la ligne Oder-Neisse comme frontière permanente était une des conditions de Staline pour que l'Union soviétique acceptât la réunification allemande. L'offre fut rejetée par Konrad Adenauer, Chancelier de l'Allemagne de l'Ouest, pour plusieurs raisons.
En Allemagne de l'Ouest, où s'étaient installés la majorité des 12 millions de réfugiés déplacés, la reconnaissance de la Ligne Oder-Neisse fut longtemps considérée comme inacceptable. En fait, l'Allemagne de l'Ouest, dans le cadre de la Doctrine Hallstein, ne reconnaissait ni la Pologne communiste ni l'Allemagne de l'Est dominée par l'Union soviétique. Cette attitude Ouest-Allemande changea avec l'Ostpolitik conduite par Willy Brandt. En 1970, l'Allemagne de l'Ouest signa des traités avec l'Union soviétique (Traité de Moscou) et la Pologne (Traité de Varsovie) par lesquels était reconnue la ligne Oder-Neisse comme une frontière de fait avec la Pologne. Cela permit à des familles allemandes expulsées de rendre visite à leur ancienne patrie.
Le 14 novembre 1990, après la réunification allemande, la République fédérale d'Allemagne (qui venait d'absorber la RDA) et la République de Pologne ont signé un traité confirmant la frontière entre elles, comme cela avait été demandé à l'Allemagne selon le Traité concernant le Règlement Final. Plus tôt, l'Allemagne avait amendé sa constitution et aboli l'article 23 de la Loi fondamentale, celui qu'elle avait utilisé pour la réunification et qu'elle aurait pu également utiliser pour réclamer ses anciens territoires de l'Est. Pendant cette période Helmut Kohl, le chancelier allemand, avait d'abord refusé de reconnaître la frontière polonaise et il fallut des interventions diplomatiques énergiques pour obtenir l'accord de l'Allemagne au règlement final. L'accord frontalier germano-polonais de 1990, définissant la ligne Oder-Neisse comme frontière entre les deux pays, est entré en vigueur le 16 janvier 1992 en même temps qu'un deuxième, un Traité de bon voisinage, signé le 17 juin 1991, par lequel les deux pays reconnaissaient entre autres des droits politiques et culturels fondamentaux aux minorités tant allemandes que polonaises vivant de chaque côté de la frontière. (Environ 150 000 Allemands ethniques habitent toujours en Pologne, surtout dans la voïvodie d'Opole, avec une présence plus petite dans des régions comme la Silésie et la Mazurie et de un demi-million à un million de Polonais en Allemagne, soit en résultat d'une migration récente, soit que les familles y résident depuis des siècles. Un nombre inconnu de ces immigrants polonais peut être constitué d'Allemands ethniques qui n'ont émigré que plus tard des anciens territoires allemands).
En dépit du traité de bon voisinage, tant la Pologne que l'Allemagne refusent à ce jour un grand nombre de droits culturels et politiques aux minorités. En Pologne les Allemands de la minorité d’Opole (Oppeln) se plaignent toujours d’être victimes de discrimination négative, bien qu'ils soient protégés sur le plan économique puisque leurs passeports allemands leur ont permis au cours des dix dernières années de travailler librement dans les États occidentaux membres de l'Union Européenne.