Friedrich Fröbel - Définition

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Introduction

Friedrich Wilhelm August Fröbel

Friedrich Fröbel (né le 21 avril 1782 à Oberweißbach (Thuringe), mort le 21 juin 1852 à Marienthal) était un pédagogue allemand.

Dans son œuvre maîtresse « Menschenerziehung » (De l’éducation de l’homme) (1826), Frédéric Fröbel définit ainsi ses principes pédagogiques, qui doivent beaucoup aux théories néohumanistes :

« Dieu, le divin, est omniprésent : son influence gouverne toutes choses… qui ne sont que par le principe divin agissant en elles. Le principe divin à l’œuvre en toutes choses en constitue l’essence même. La destination, la vocation de toutes choses est de développer leur essence, qui est leur nature divine et le principe divin en soi, de telle façon que Dieu soit proclamé et révélé par leurs manifestations extérieures et éphémères. La destination, la vocation particulière de l’homme en tant qu’être doué de sentiment et de raison, est d’arriver à la prise de conscience totale de son essence, de sa nature divine et donc de Dieu, de sa destinée et de sa vocation, afin qu’ils deviennent une réalité vivante et clairement perçue, manifestée et proclamée dans la vie de l’individu. Le but de l’éducation est d’encourager et de guider l’homme, être conscient, pensant et percevant, de manière qu’il devienne par son propre choix personnel, une représentation pure et parfaite de cette loi intérieure divine : l’éducation doit lui montrer les voies et les moyens d’atteindre ce but »

— Fröbel, 1826, p. 2 et suiv.

Allgemeine Deutsche Erziehungsanstalt à Keilhau, aujourd'hui l'école libre Fröbel

C’est cette conception pédagogique qui est également à l’origine des « jardins d’enfants », idée au retentissement universel qui reste le principal titre de gloire de Fröbel. Mais Fröbel a aussi appliqué ses théories à l’enseignement scolaire, mettant ses idées en pratique dans l’école privée qu’il avait fondée non loin de Weimar, « l’Institut général allemand d’éducation » de Keilhau, près de Rudolstadt. Sa pédagogie du jardin d’enfants suscite encore aujourd’hui des discussions passionnées, notamment en Angleterre et au Japon. Ses matériels de jeu, « dons » et « occupations » ont été popularisés dans le monde entier au XIXe siècle. Avec le matériel pédagogique de Montessori, ils constituent le programme le plus efficace et le plus exhaustif d’éveil par le jeu des enfants de trois à six ans.

Enfance et adolescence – Les années d’expérimentation personnelle

Friedrich Wilhem August Fröbel naît le 21 avril 1782 à Oberweissbach dans la principauté de Schwarzbourg-Rudolstadt (Thuringe), le sixième enfant d’un pasteur. Sa mère meurt six mois après sa naissance des suites de l’accouchement.

Le petit Friedrich se trouve livré à lui-même car sa belle-mère s’en désintéresse (son père s’est remarié en 1785). Fröbel parlera plus tard de « l’aube sinistre de mes premières années ». Abandonné à lui-même, l’enfant adopte une attitude arrogante et égocentrique. Son père le considère comme un ‘mauvais sujet’ aux moyens intellectuels limités. S’il l’oblige à suivre les services religieux, c’est à l’écart des autres, enfermé dans la sacristie. C’est ainsi que le jeune Fröbel, à force de réfléchir sur le sens de la Bible et les mystères de la nature en arpentant les champs et les bois de sa patrie acquiert des habitudes d’autodidacte : « Le goût illimité d’observer, de contempler et d’apprendre par moi-même aura été une constante de ma vie dès le plus jeune âge ». Il établit avec la nature une relation fondée sur l’observation et l’analyse : « Souvenirs de ma jeunesse : ravissement inexprimable à contempler les tulipes, joie profonde que m’inspirent leur forme régulière, la disposition étonnante des six pétales et des trois carpelles chargées de pollen… bonheur de contempler les chatons de noisetier délicatement colorés ; plaisir des fleurs du tilleul. Je m’émerveille devant tout ce que cela suppose de sollicitude et d’amour. A Oberweissbach, je dissèque des haricots dans l’espoir de trouver une explication ».

L’enfance et la jeunesse de Fröbel sont marquées par l’absence de mère, l’amour de la nature et la foi chrétienne, qui influenceront toute sa vie : ses théories sur l’éducation reposent sur un christianisme sans dogmatisme et sa pédagogie ludique du jardin d’enfant insiste à la fois sur la communion des adultes et des enfants dans le jeu et sur la fonction pédagogique intrinsèque des matériaux ou des objets naturels dont se révèlent peu à peu les structures et les lois. Sa vie durant, notre pédagogue se passionnera pour les sciences naturelles et en particulier pour la minéralogie et la cristallographie.

Après avoir fréquenté l’école élémentaire d’Oberweissbach, il est recueilli par son oncle Hoffmann, régisseur à Stadtilm où il fréquente l’école communale. Sa scolarité prend fin en 1796 avec sa confirmation, expérience qui le marque et fortifie son sentiment religieux. Fröbel n’aura donc reçu aucune formation supérieure. Son père, qui persiste à le trouver peu intelligent, préfère en effet qu’il apprenne un métier. Il entreprend donc une formation d’arpenteur auprès d’un forestier mais y renonce au bout de deux ans (1799). Malgré des appréciations peu flatteuses sur son travail (« tout à fait insuffisant »), Fröbel retire de cette expérience le goût des mathématiques et des sciences naturelles. Il s’inscrit en 1799 aux cours de sciences naturelles de l’Université d’Iéna, mais il interrompt ses études pendant le semestre d’été de 1801 pour des raisons financières ; il lui faut retourner près de son père très malade pour le seconder dans sa charge jusqu’à sa mort en février 1802.

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