François Brousse - Définition

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Aspects novateurs de la pensée de François Brousse

Études astronomiques

En 1940, dans La Cosmogonie des Pa Koua , Liou Tse Houa envisage l’existence d’une planète « Proserpine » à 10 milliards de kilomètres du Soleil, au-delà de Pluton. En mai 1948 François Brousse signe dans la revue Destins (Paris, N°27) l’article « Pluton et les planètes transplutoniennes » dans lequel il postule l’existence de quatre planètes transplutoniennes, cette même Proserpine, Minerve, Junon, Vesta. Cette hypothèse est basée sur la loi de Camille Flammarion : « Toutes les comètes périodiques ont leur aphélie voisin de l’orbite d’une planète. » (Flammarion Camille, Astronomie Populaire, Livre IV, Chap. IX).

Les découvertes astronomiques ultérieures donneront partiellement raison à ces deux chercheurs puisqu’un corps céleste répertorié sous le nom de « 2003 UB 313 » ou « Xena », est découvert en 2005 par l'Américain Michael Brown sur des clichés datant de 2003 (Augereau Jean-François « Le système solaire s'enrichit de trois nouvelles planètes », Journal Le Monde, Paris, 18 août 2006). En 1955, quatre articles conséquents de F. Brousse paraissent dans L’Indépendant, « L’astronomie des origines à nos jours », grande fresque des découvertes astronomiques, ainsi que « À la recherche de mondes nouveaux » où il développe ses propres hypothèses.

De plus, F. Brousse ne reste pas indifférent à l’actualité des O.V.N.I. dont la presse – plus de quinze articles sur le sujet dans L’Indépendant – se fait l’écho entre 1952-1954 : « Des objets volants non identifiés, comme disent les Américains, ont sillonné notre atmosphère au nez et à la barbe des officiels. Ce grand carrousel a bouleversé les populations. » (Brousse François., « Soucoupes volantes à travers les âges », Midi Libre, Perpignan, 4 janvier 1955). Il n’hésite pas à considérer comme plausible l’existence d’une vie sur Mars avec son article : « Mars est-il habité ? Pourquoi pas ? » (Journal L’Indépendant, Perpignan, 30 novembre 1954). Cette éventualité d’une autre planète habitée dans le système solaire est envisagée dans La Lune fille et mère de la Terre, avec des explications avancées pour comprendre l’énigmatique relief lunaire (Revue Sources Vives, Perpignan, N°5, 1958). En 1958, toujours selon la même loi de C. Flammarion, F. Brousse agrandit la famille planétaire avec deux « trônes de ténèbres », Bacchus et Hercule, respectivement à 54,6 et 128 milliards de km du Soleil (Revue Agni, Perpignan, N°18) et, natalité débordante, il propose en 1960 – dans son livret De Pythagore à Camille Flammarion (Revue Sources Vives, Perpignan, N°14) qui reprend et augmente ses précédents articles de presse – une planète nommée Flora à 30 milliards de km du Soleil, rejoignant par-là même une des hypothèses du sismologue italien Bendandi, formulée en 1952.

À la fin de sa vie, toujours présente à son esprit, il élargit la composition du système solaire à vingt-quatre planètes dont il précise les distances et durées de révolution dans La Trinosophie de L’Étoile polaire (Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1990) en prenant en compte l’analogie, les nombres nucléaires et les vingt-quatre arcanes du Tarot.

Pythagore / Lucidité scientifique

S’il est un livre à lire de François Brousse, c’est celui sur la vie et les mystères de Pythagore : Une Torche aux astres allumée , troublant de révélations.

Dès les premières lignes du premier chapitre, on y apprend que Pythagore eut cet « inestimable honneur » de dévoiler « l’idée de la transmigration des âmes, clef du monde », « vérité fondamentale », aux peuples de l’Hellénie ; qu’« Empédocle, Eschyle, Platon, Virgile, Ovide, Porphyre et Jamblique burent à longs traits dans cette source de sagesse éternelle ». ; qu’il eut pour maître « le sage Phérécyde, philosophe visionnaire » ; qu’il partit à la recherche de la Vérité en Égypte où il vit « le soleil de minuit et la face d’Hermès », qu’il rencontra Ézéchiel en Chaldée, effusion titanesque de « deux pôles du monde », qu’il explora « les sanctuaires secrets de l’Inde » où il « connut les véritables sages, les hommes parfaits » et qu’enfin, « il voulut visiter les sages de l'Occident, les Druides aux faucilles d'or » tout pleins de « la parole d’Ogmios ».

On y apprend aussi que Pythagore fut tour à tour, Aetalide fils de Mercure conducteur d'âmes, Euphorbe un héros troyen, Hermotime de Clazomène, Pyrrhus un pêcheur de Délos, fasciné par cette « île sacrée ».

Dans Une Torche aux astres allumée, François Brousse remet en cause une des bases de la science de cette époque : l’impossibilité pour une particule d’égaler et encore moins de dépasser la vitesse de la lumière.

Or ce seuil infranchissable est pulvérisé en 1996 : « La physique moderne tient la vitesse de la lumière pour une barrière infranchissable. Un laboratoire allemand a pourtant réussi à faire voyager une particule 4,7 fois plus vite que la vitesse de la lumière. »

Après avoir anticipé cette étape, François Brousse signale la suivante dans le même ouvrage : « Une fois franchie la muraille lumineuse, Temps et Matière changent de dimensions. Le Temps, après avoir atteint le point zéro, va s’inverser et repartir dans le passé. Il entre dans la série des nombres négatifs. Il part de l’avenir et se meut dans l’aboli. L’Antimatière est précisément une matière prise dans le filet du temps inverse. »

Sa pensée perspicace propose par ailleurs une audacieuse lignée de transformations : « La matière se transforme en énergie, l’énergie en désir, le désir en pensée, la pensée en éternité. »

Les mondes parallèles

À côté de l’idée de réincarnation et de métempsycose et sans entrer en conflit avec elle, coexiste celle des vies parallèles : dans les milliards de systèmes solaires des abîmes de l’illimité, il existe des « Terres » semblables à la nôtre, avec des vitesses de rotation différentes de la nôtre et habitées par des humanités semblables à la nôtre. Sur ces « Terres » parallèles, parmi ces humanités, des formes de Moi, différentes et pourtant rattachées à mon être multiple, déroulent leurs vies parallèles : j’y exerce un métier souhaité et non réalisé ici ; j’y habite le pays que je préfère ; j’y épouse un(e) autre conjoint(e) ; j’y rencontre tel peintre célèbre que j’admire ; je participe à telle expédition inenvisageable ici ; j’accède à des livres disparus ici, etc. Ainsi chacun des souhaits enfantés ici est réalisé dans l’un de ces mondes parallèles, et cela, en ce moment, maintenant.

L’intérêt des vies parallèles, au nombre symbolique de 777 aux dires de François Brousse, est au moins double. D’abord il participe à la suppression de toute frustration ici même, par la satisfaction sur d’autres plans, quand on arrive à le ressentir profondément. Est-ce une consolation à peu de frais ? « Pourquoi voulez-vous que cela coûte cher ? Dieu donne tout pour rien », rétorque François Brousse. En admettant des existences dans l’étendue et non plus dans la durée, les « vies antérieures » ne sont plus successives, elles sont simultanées. Dans le cas d’une vitesse de rotation de planète parallèle plus lente que la nôtre, cette vie parallèle se déroule dans ce qui est considéré comme appartenant à notre passé. De même, si la vitesse de rotation d’une planète parallèle est plus rapide que la nôtre, alors cette vie parallèle se situe dans ce qui est considéré être notre avenir. Ainsi un esprit aiguisé expliquera rêves prémonitoires et signes comme des communications de ce monde dit « futur » vers notre monde dit « actuel ».

Les mondes parallèles sont une voie d’accès à la quatrième dimension et invitent la conscience du « Ici et maintenant » à considérer le « Partout et toujours ». Ils supposent que l’âme est Une et Multiple ; ils sont comparables à un totem à 777 visages superposés les uns au-dessus des autres ou encore à un immeuble à 777 étages, chacun occupé par un des 777 « Moi ». « Le réel est étroit, le possible est immense », disait Alphonse de Lamartine auquel répond François Brousse : « Je ne suis pas un réel isolé, je suis tous les possibles réalisés. »

Victor Hugo, prophète méconnu

Dès l’âge de quinze ans, François Brousse est admiratif de Victor Hugo à qui il consacre l’opuscule La Poésie de Victor Hugo. Par la suite il découvre la stature de prophète de Victor Hugo, lequel prévoit de son vivant la Première Guerre mondiale avec notamment deux vers fulgurants : « Verdun, premier rempart de la France alarmée » ; « Enseignons à nos fils à creuser des tranchées. »

Son exploration approfondie de l’œuvre hugolienne lui permet de publier dans la revue Astrosophie de mai 1939 l’article « Les tours de la nuit » où il annonce la chute des dictatures fascistes. Il lui semble d’ailleurs facile de reconnaître le führer Adolf Hitler : « […] Un être aux yeux de loup, homme par la moustache […] » dans les aperçus saisissants qu’en donne Victor Hugo dans La Vision de Dante au cœur de La Légende des siècles, où est décrite en traits de flamme l’image d’un despote monstrueux. Pour compléter le paysage historique, dans Les Châtiments, surgit la diatribe intitulée « Ad Majoram Dei Gloriam » où la trinité pétainiste « Travail, Famille, Patrie » est magistralement entrevue : « Prêtres, nous écrirons sur un drapeau qui brille / Ordre, Religion, Propriété, Famille. »

Dans son essai Les Secrets kabbalistiques de Victor Hugo qui aborde avec pertinence les notes intimes du poète, François Brousse présente Victor Hugo comme une personnalité prodigieuse, centaure de l'infini, Janus de l'incroyable, sirène de l'océan des cieux, sphinx tétramorphe couché au bord des gouffres, tel apparaît ce maître indéchiffré où tous les fleuves de l'inspiration font confluer leurs flots aux tumultes de gloire et de ravissement [...]

Cycles et prophéties

L’aspect cyclique des événements régente la vie de l’homme, des peuples, des humanités, du cosmos. À cet aspect se rattache son optique des vies successives, processus par lequel l’homme acquiert la plénitude de son idéal dans les domaines de la Sagesse, l’Amour et la Beauté, et dont l’acquisition signe la fin de ses retours sur la Terre.

« Les cycles régentent le tourbillon de l'atome et l'envol colossal des galaxies. […] L’Histoire, comme toutes les disciplines, rampe sous la loi des rythmes. L'homme respire. L'Humanité – qui est un Grand Homme – respire également. Connaître les respirations de l'Histoire, c'est posséder les clés de l'avenir. C'est la marque des vrais prophètes depuis Daniel jusqu'à Hugo – en passant par Nostradamus. » (Brousse François, Nostradamus ressuscité, t. 2, éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1997, p. 62)

François Brousse entre sur la scène de la prophétie en mai 1939 avec la parution de l’article « Les tours de la nuit » dans la revue Astrosophie (Nice, N°5). Cet article, résultat de sa méditation enthousiaste des textes hugoliens, prophétise le paysage du second conflit mondial et son dénouement, l’écroulement du fascisme.

Dans les années 1940-1945, sa fréquentation assidue de Nostradamus aboutit à la découverte de cycles historiques, lesquels non seulement confirment ses précédentes conclusions mais aussi précisent l’année de la fin de la guerre, 1945.

Sous le pseudonyme de Charles Amazan, François Brousse reprend à son compte dès 1945 la grande prophétie et espérance de Victor Hugo concernant la construction européenne dont il se fera le chantre (L’Avenir des peuples, Perpignan).

Dans la même lignée des cycles, son article « Le secret des tombes royales », paru dans la revue Destins (Paris, N°16-27, mai 1947-mai 1948), révèle, à travers l’Histoire des Rois de France, le devenir de l’humanité avec une période très critique aux environs de l’an 2015.

Les cycles sont-ils des forces dont il est impossible de se dégager ? La réponse est nuancée :

« Un homme seul est libre, il peut braver la force des étoiles ; mais une nation, une race, une collectivité est toujours esclave, elle subit les caprices du ciel. À peine le libre arbitre peut retarder de quelques années les fatales catastrophes. Cependant, un gouvernement lucide et animé d’un sincère pacifisme peut circonscrire l’incendie. Dans ce cas la flamme guerrière, au lieu d’embraser le monde, agonise dans une entreprise coloniale. » (Brousse François, Destins, N°14, mars 1947)

En 1949, il rédige La Prophétie des papes qui dormira une trentaine d’années avant d’être publié en 1981 ; le nombre réduit des papes de l’avenir corrobore, à ses yeux, la fin prochaine de l’humanité. En 1965, il fait paraître Les Clés de Nostradamus (Revue Sources Vives, N°32, Perpignan) où il annonce avec quatre ans d’avance, le départ du Général de Gaulle en 1969.

Sa fascination pour les prophéties le conduit à scruter un grand nombre de textes obscurs comme les prophéties de Frère Johannès, Sainte Odile (1940), Isaïe (1967), Plaisance (1967), Saint Kosmas de l’Étolie, le Padre Pio (Conférence, Perpignan, 1979), le secret de Fatima (1977, 1980), etc., dont certains commentaires figureront dans La septième Erreur de l’humanité (Éd. La Licorne Ailée, Clamart, 1991).

Au début des années 1980, à l’aspect cyclique, il adjoint la numérologie en utilisant la « somme théosophique » d’une année quelconque pour obtenir une méthodologie prophétique originale. Ainsi, lors de l’hiver de chaque année, il a plaisir à formuler des prophéties pour l’année qui commence. Celles-ci sont parfois publiées : Journal Midi Libre (Perpignan, 30 déc. 1985, 27 déc. 1986, 4 févr. 1987), revue L’Inconnu (Paris, N°117, févr. 1986), etc.

François Brousse s’insurge avec force contre le pessimisme ambiant qui « pressent » une guerre mondiale pour 1983-1984 (Revue L’Inconnu, Paris, 1980 – magazine Paris-Match, Paris, 1982) ; il s’insurge également contre les interprétations erronées de Nostradamus (« Le Pape sera-t-il assassiné à Lyon ? », dans Le Monde inconnu, Paris, N°75, sept.1986). Enfin, suprême regard, il annonce l’année de son décès vingt-trois ans à l’avance.

Fête annuelle du Wesak

Au cours des années 1981-1995, François Brousse publie les comptes rendus des expériences qu'il fait lors des fêtes spirituelles bouddhiques du Wesak, lesquelles célèbrent aux mois de mai, les trois événements capitaux de la vie de Bouddha (sa naissance, son éveil et sa mort). Outre les vingt-quatre mages dont l’humanité a gardé le souvenir civilisateur et qui œuvrent sous l’impulsion de Sanat Kumara à partir de l’Himalaya non pas physique mais spirituel, astral, participent à cet événement tous ceux en mesure de s’y transporter en esprit. S’y manifeste aussi Amida Bouddha – une des étoiles du Panthéon bouddhique – en délivrant un message à portée universelle.

Astrologie amalécite

En tenant compte de la précession des équinoxes, François Brousse préconise une nouvelle astrologie, appelée « astrologie amalécite » dans laquelle le Soleil rétrograde de deux signes, décrite plus précisément dans le livre de Dan Languillier, Alpheratz le Navire des étoiles.

L'Arbre de vie et d'éternité

« La Kabbale, science des analogies universelles, lien d’or et d’acier entre les lettres, les nombres, les idées, les constellations, les planètes, les couleurs, les sons, les saveurs, les odeurs, les phénomènes tactiles, les formes géométriques, déploie comme un temple hindou une forêt de piliers, à la fois colossaux et magiques. […] Si l’Hébreu est magnifique, le Sanscrit est surhumain, le Grec est sublime, le Latin est divin, et le Français accepte, dans le lac merveilleux de son essence linguistique, le reflet du Soleil des soleils. » Dès lors François Brousse établit une gématrie française de telle façon qu’à chaque lettre corresponde un nombre, selon l’échelle habituelle fixée par la coutume, puisée aux profondeurs de la pensée cosmique: A = 1 ; B = 2, etc... « Pour obtenir le nombre d’un mot, il suffit d’additionner la valeur de toutes les lettres, et l’on aboutit à la somme secrète, le murmure occulte. À ce moment, surgit un nouveau procédé : la correspondance avec les vingt-deux lames majeures du Tarot, ce livre aux pages merveilleuses. »

Le Yoga polaire

Ayant reçu au cours de circonstances particulières en 1938, 1953 et 1966 un ensemble de méthodes alliant méditations, respirations et visualisations, François Brousse les a synthétisées dans Le Yoga Polaire dont il décrit ainsi les forces insoupçonnées : « À travers la totalité de ces méthodes on peut, je le répète, dépasser en une seule vie la roue des réincarnations, s’élancer à la conquête de l’immortalité qui brûle tous nos karmas et nous hausser jusqu’à la gloire infinie du plan divin. Il faut se découvrir Soi-même au fond de soi-même. »

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