Fracture - Définition

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Mécanisme

  • Choc direct : la partie du corps reçoit un choc et se casse ;
  • Choc indirect : une partie du corps reçoit un choc, l'onde de choc se propage dans les os et une autre partie distante, mais plus fragile se rompt.
    Par exemple, une personne chute et se reçoit sur la main, mais se casse le coude ;
  • Flexion : l'os est sollicité en flexion ;
  • Torsion : l'os est sollicité en torsion ;

Soins

La fracture est un traumatisme devant être pris en charge par un médecin.

Avant l'arrivée des secours

Le principal risque est de bouger la victime : cela risque de faire bouger la fracture, et donc de provoquer ou d'aggraver une blessure interne. Il faut donc laisser la victime sur place (sauf nécessité d'un dégagement d'urgence), lui recommander de ne pas bouger et interdire à une autre personne de la faire bouger.

  • Si la personne se plaint de douleurs au dos ou au cou,
  • ou si elle présente une blessure ou un enfoncement sur la tête, ou qu'elle a une attitude incohérente (humeur changeante, difficulté à se localiser, à parler, perte de mémoire, somnolence),
  • ou si elle présente un saignement du nez ou des oreilles,
  • ou si elle a fait une chute de grande hauteur ou qu'elle a été renversée par un véhicule,

on soupçonnera toujours une atteinte des vertèbres cervicales (cou). Il faut alors, en attendant les secours, effectuer un maintien de tête : on se place à genoux dans l'axe du corps, du côté de la tête et en regardant vers les pieds, on pose ses avant-bras sur ses genoux et on maintient la tête de la victime dans la position où on l'a trouvée, en faisant attention de ne pas boucher les oreilles.

Si la victime tombe inconsciente (ne parle pas, ne réagit pas) mais respire (voir bilan), il faut la tourner sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS), malgré les traumatismes supposés ; on tournera du côté qui est blessé. Ceci a pour but d'éviter à la victime de s'obstruer les voies respiratoires en cas de vomissement, qui ont lieu dans 90% des cas lors de genre de traumatisme.

Si la personne n'arrive pas à bouger ses doigts ou ses orteils, il y a un risque de section de la moelle épinière. Il ne faut pas mobiliser la victime mais rester près d'elle et attendre les secours.

Prompts secours

Après s'être occupé des fonctions vitales, l'équipe de secouriste doit immobiliser le siège de la fracture afin d'éviter une aggravation du traumatisme lors des mouvements liés à l'évacuation (relevage, brancardage, éventuellement mise en PLS si la victime tombe inconsciente).

Il faut pouvoir observer directement la partie blessée, et notamment l'aspect de la peau, et détecter une éventuelle plaie. Il faut donc retirer les vêtements de la partie en cause. Si cela ne peut se faire sans mobiliser la victime, il faut découper les vêtements ;.

La contention (et non l'immobilisation) se fait en général par une pose d'attelle. Dans le cas d'un membre, il se peut que la pose d'attelle nécessite un réalignement de la fracture (réduction) ou une mobilisation de l'articulation ; cela se fera dans ce cas sous le contrôle d'une équipe médicale (ou paramédicale) et sous sédation.

Types de contention :

  • pour le rachis cervical : pose d'un collier cervical ; cela nécessite un alignement de la tête avec le torse, geste fait par le secouriste avec l'assistance de la personne si elle est consciente, dangereux (vomissement, etc.) en cas de coma, habituellement sans contrôle médical sauf en cas de douleur (utilité dans ce cas ?);
  • pour le poignet et l'avant-bras : pose d'une attelle de bras, soutenue par une écharpe ;
  • pour le bras : pose d'une écharpe droite et d'une contre-écharpe ;
  • pour l'épaule : pose d'une écharpe diagonale ;
  • pour le pied, la jambe et le genou : pose d'une attelle de jambe ;
  • pour la cuisse (fémur), le bassin et le dos : nécessite normalement une prise en charge médicale (smur), avec sédation et pose d'une attelle de traction pour le fémur ;
    l'immobilisation se fait soit par un sanglage sur un plan dur, soit avec un matelas immobilisateur à dépression ;
  • pour la tête : immobilisation du cou avec un collier cervical par précaution (le traumatisme crânien est fréquemment associé à un traumatisme cervical).

Pour un traumatisme à un membre, on tente d'enlever tous les objets (bague, bracelet, chaussure) avant que le membre ne gonfle ; on surveillera les extrémités : coloration, chaleur, pouls distant (radial ou pédieux).

Intervention orthopédique

  • Réduction.
  • Contention de durée aussi brève qu'utile par plâtre chirurgical, corset, plaque métallique, broche.
  • Prévention des escarres.
  • Rééducation (kinésithérapie).

Autres

Plusieurs techniques ont été décrites afin d'accélerer la consolidation osseuse : stimulation électromagnétique, ultrasons de basse intensité... Leur efficacité est soit médiocre, soit sans preuve solide.

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