Fourmi de feu rouge - Définition

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Cycle de vie

Le cycle de vie démarre quand la reine s'accouple avec un mâle. Les mâles et les ouvrières sexuées sont ailés, ce qui permet à la colonie de se disperser. Les insectes sexués (ou ailés) s'envolent, parfois jusqu'à 30 mètres de haut, formant un grand nuage, et s'accouplent en vol. Après avoir inséminé les femelles de leur sperme, les mâles meurent. Les femelles partent alors à la recherche d'un lieu propice pour créer le nid, perdent leur ailes et commencent à pondre.
En attendant que la première génération d'ouvrières, appelés minums,soit capables de subvenir à sa nourriture, la reine survit en puisant dans ses réserves internes de graisse et dans l'énergie venant de la destruction de ses muscles de vol désormais inutiles.
Le premier groupe d'environ une dizaine d'œufs met 11 jours approximativement pour éclore. Il faut environ 20 jours supplémentaires pour que les larves deviennent des ouvrières.
Les premières ouvrières sont très petites. Leur taille et leur nombre augmente progressivement, au fur et à mesure que la reine est mieux nourrie.

Structure anatomique

Les fourmis de feu ont un corps totalement symétrique, ce qui signifie que la partie gauche du corps est l'image exacte dans un miroir de la partie droite. Elles ont un exosquelette rigide, c'est-à-dire que leur corps ne contient ni os ni tissus de soutien internes, mais seulement un tégument coriace pour assurer soutien et protection. Elles respirent par la trachée.

Le corps se compose de trois parties principales : la tête, le thorax et l'abdomen. Elles ont trois paires de pattes et une paire d'antennes attachées à la tête. Comme toutes les fourmis, les ouvrières et les soldats sont des femelles stériles. La reine assure la ponte de milliers d'œufs. Le nombre de mâles est très faible car un seul d'entre eux suffit à assurer l'ensemble du processus de reproduction.

Les fourmis de feu ne mordent pas. Elles se servent de leurs mâchoires pour s'accrocher et, comme les abeilles et les guêpes, elles injectent leur venin à l'aide d'un dard situé à l'extrémité de l'abdomen. Bien accrochées à la chair de leur victime grâce à leur fortes mandibules, elles peuvent piquer plusieurs fois de suite.

Moyens de lutte

Mouche phoride

Les fourmis de feu n'ont en pratique aucun ennemi naturel aux États-Unis, en Chine, aux Philippines ou en Australie. Beaucoup de scientifiques et d'institutions font des recherches pour mettre au point des méthodes pour enrayer leur expansion.

La lutte contre ces fourmis envahissantes a été faite jusqu'ici à l'aide de produit insecticides, mais les recherches en cours visent à introduire des ennemis naturels de ces insectes. Le protozoaire à microspores Thelohania solenopsae et le champignon Beauveria bassiana sont des agents pathogènes prometteurs. Pseudacteon tricuspis et Pseudacteon curvatus sont des mouches phorides parasitoides d'Amérique du Sud. Une fourmi parasite, Solenopsis daguerri (Santschi), envahit les colonies pour remplacer la reine dans l'espoir de prendre le contrôle de la colonie. Son utilisation comme moyen de lutte biologique est également en cours d'examen. Il y a aussi la simple introduction de tamanoirs.

Les phorides, originaires de l'aire d'habitat naturel des fourmis de feu en Amérique du Sud, sont des parasites naturels de ces fourmis. Les mouches femelles pondent chacune un œuf à la jointure de la tête et du thorax de leurs victimes, déclenchant chez les fourmis une réaction en forme de danse évoquant le jerk. La larve consomme par la suite l'intérieur de la tête, décapitant la fourmi, et utilise dans la suite du processus l'exosquelette comme loge pour la pupe.

L'importance des dégâts causés par les phorides est minime, mais les fourmis paraissent perturbées par la présence des mouches tourbillonnantes, perdant leur organisation sociale et cessant de ravitailler la colonie, et subissent ainsi des dommages plus importants à terme. En outre, les phorides sont des parasites très spécifiques et devraient, en théorie, épargner les espèces de fourmis indigènes.

Les phorides ont été introduites en plusieurs points du sud-est des États-Unis, elles se reproduisent et se diffusent lentement dans toute la zone infestée par les fourmis de feu.

Dans certains cas, les méhodes de lutte biologique adoptées à la hâte se sont révélées plus néfastes qu'utiles (la gambusie en Australie en est un exemple), et l'efficacité de la lutte biologique dans le cas de ces fourmis reste à vérifier.

Les chercheurs sont également en train d'évaluer l'effet de chocs thermiques, par exemple par injection d'azote liquide ou de vapeur sous pression dans les nids, pour exterminer ces fourmis.

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