Fort de Bregille - Définition

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Introduction

Fort de Bregille
Fait partie de Réseau de fortification de Besançon
Besançon
Fort de Bregille.JPG
Type d'ouvrage Fort
Construction De 1820 à 1832.
Architecte Inconnu
Matériaux utilisés Maçonnerie
Utilisation Fortification
Utilisation actuelle Fourrière canine
Appartient à Ville de Besançon
Guerres et batailles Seconde Guerre mondiale

Le fort de Bregille, de son nom officiel fort Morand est une fortification militaire située au sommet de la colline de Bregille, à environ 446 mètres d'altitude. Construit de 1820 à 1832, ce fort occupe un site stratégique protégant la vieille ville de Besançon, auparavant vulnérable.

Histoire

Le site de Bregille : une place millitaire stratégique

Louis XIV au siège de Besançon en 1674. À gauche est située la colline de Bregille

Le site de la colline de Bregille occupe dès le début de l'Époque moderne une place militaire stratégique, car cette hauteur dépasse largement la colline Saint-Étienne et donc la Citadelle de Besançon, qui est la principale place forte de la ville. Si cette place était occupée par l'ennemi, elle pouvait donc constituer un véritable danger pour Besançon, à cause notamment des boulets de canons pouvant sévir sur la capitale comtoise et sa citadelle.

Ce fut le cas en 1674 lorsque la Franche-Comté, alors sous domination espagnole, se voit reconquérir par Louis XIV. Les troupes françaises investissent le 25 avril 1674 la colline de Bregille et celle de Chaudanne, bombardant la ville de pas moins de 20 000 boulets. Besançon se rend finalement le 14 mai 1674, et devient alors capitale de province et une ville française à part entière.

Au début des années 1810, la même situation se reproduit : la France, représentée par Napoléon Ier entre en bataille avec l'Autriche. Le 1er janvier 1814, la défense de Besançon est confiée au général Marulaz qui doit défendre la ville des Autrichiens à Bregille et au Chaprais et des troupes liestenchtenoises à Planoise. Le général ordonne la destruction de tous bâtiments et arbres fruitiers dans un rayon de 700 mètres autour de la vieille ville, afin d'empêcher que les ennemis s'y tiennent en embuscade. Bien que cela ralentit la progression des troupes ennemis, les autrichiens établissent tout de même leur artilleries sur la colline de Bregille, et menaces de faire feu sur a citadelle. S'en suit alors un blocus qui dure jusque au 2 mai 1814, alors que Napoléon abdique le 6 avril de cette même année. Depuis cette date, la construction d'un véritable édifice militaire pouvant défendre le site est programmé.

L'édification du fort

Des fossés du fort.

En 1791, des plans révélent qu'il existait un ouvrage en terre à la place même de l'actuel fort, bien que celui-ci fut apparemment très vite pris par l'ennemi lors du siège de 1814. Jugé obselet, cet édifice fut totalement repensé et de 1820 à 1832 on édifi ce qui va devenir le fort de Bregille. Le chemin d'accès au bâtiment débouche par une esplanade sur la façade d'une remarquable caserne comptant deux étages et flanquée de deux imposants bastions. Le flanc sud est formé par trois bastions reliés entre eux par une courtine, tandis que le flanc nord ou front d'attaque est quant à lui flanqué de deux bastions reliés eux aussi par une courtine et protégés par une tenaille. Le flanc nord a pour objectif de défendre le front d'attaque ainsi qu'un chemin couvert couronnant la contre-escarpe comprennant au centre une place d'armes rentrante. Chaque bastion pouvait contenir 175 tonnes de poudre.

Le fort reçoit officiellement le nom de fort Morand en 1866, patronyme de Charles Antoine Morand (1771-1835) général né à Pontarlier. Environ 900 mètres de fossés ceintures l'édifice et, au fond de la cour mesurant un hectare subsiste encore les emplacements pour les pièces d'artillerie, dont celles des batteries anti-aériennes installées durant la Seconde Guerre mondiale. Après cette guerre, l'édifice est cédé à la ville de Besançon pour y accueillir des associations ainsi que des centres aérés les juillet-août de chaque année.

L'édifice de nos jours

Le fort est actuellement en partie utilisé par une fourrière animale pour la société protectrice des animaux ainsi que par la police municipale de Besançon. Le fort est dans un état jugé excellent, à l'instar de son petit frère le fort Beauregard qui lui est dans un état de quasi ruine. Son accès est strictement limité à autorisation, et l'édifice, malgré son histoire et son importance militaire de jadis, ne fait le titre d'aucun classement notamment au monument historique.

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