De même que pour l'ensemble canonique, nous pouvons définir une fonction de partition grand canonique pour l'ensemble grand canonique qui échange à la fois de la chaleur et des particules avec l'environnement, avec une température T, un volume V et un potentiel chimique μ constants. La fonction de partition grand canonique, quoique conceptuellement plus élaborée, simplifie les calculs physiques sur les systèmes quantiques. La fonction de partition grand canonique Z s'écrit :
où N est le nombre total de particules dans le volume V, l'indice i parcourt tous les micro-états du système, ni étant le nombre de particules dans l'état i et ei est l'énergie de l'état i. {ni} est l'ensemble de tous les nombres d'occupation possibles pour chaque micro-état, tel que
Pour des bosons le nombre d'occupation peut prendre n'importe quelle valeur entière du moment que leur somme est égale à N. Pour les fermions le principe de Pauli nécessite que les nombres d'occupation soient 0 ou 1, et que la somme soit N.
L'expression ci-dessus de la fonction de partition grand canonique est équivalente à :
(Le produit-ci dessus est parfois pris avec des états ayant tous la même énergie, plutôt que sur tous les états, auquel cas les fonctions de partitions individuelles doivent être élevées à une puissance gi, où gi est le nombre de tels états. gi est souvent baptisé dégénérescence de l'état i.)
Pour le cas d'un gaz de Maxwell-Boltzmann, nous devons utiliser le décompte exact de Maxwell-Boltzmann et diviser le facteur par ni! :
De même que pour la fonction de partition canonique, la fonction de partition grand canonique peut être utilisée pour calculer les variables thermodynamiques et statistiques du système. Comme avec l'ensemble canonique les quantités thermodynamiques ne sont pas fixées mais présentent une distribution statistique autour d'une moyenne ou d'une valeur attendue.
Ce sont exactement les résultats obtenus en utilisant l'ensemble canonique pour la statistique de Maxwell-Boltzmann, la statistique de Bose-Einstein et la statistique de Fermi-Dirac (nota : la dégénérescence gi disparaît des équations ci-dessus, car l'indice i est sommé sur les micro-états et non pas sur les énergies).