Folie (fabrique de jardin) - Définition

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Introduction

Cet article fait partie d'un groupe de deux articles sur le terme Folie en architecture :

  1. Folie (fabrique de jardin) traite des fabriques, pavillons ou édicules édifiés principalement du XVIIe au XIXe siècle dans des parcs ou jardins, d'inspiration romantique, grotesque, orientale, imaginaire ou romanesque.
  2. Folie (maison de plaisance) traite des maisons de plaisance construites au XVIIIe siècle par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée en périphérie des villes.

Les folies ou fabriques de jardin sont de petites constructions, souvent de caractère romantique, aux formes diverses et parfois extravagantes (pavillon, pont, cascade, ruine, grotte, maison de coquillages, rotonde, tour) édifiées dans un parc ou un jardin.

Temple grec sur sa grotte sur le lac Daumesnil, XIXe siècle. Une « fabrique classique » est superposée à une « fabrique naturelle ».
Tour gothique dans le jardin public de Cognac
Temple de la philosophie dans le parc Jean-Jacques-Rousseau, XVIIIe siècle, délibérément construit inachevé.

Historique

Vue des tentes turques du Parc Monceau.
Gravure de Jean-Baptiste Delafosse d'après Carmontelle (1779).

Les fabriques de jardin connurent un fort engouement de la fin du XVIe au début du XIXe siècle, concurremment à l'essor du romantisme et des jardins à l'anglaise.

  • Dans les jardins classiques, une grande partie d'entre elles furent des constructions éphémères. Édifiées sous forme de tentes ou à l'aide de treillis de bois, elles servaient de décor à l'occasion de fêtes champêtres.
  • Dans les jardins à l'anglaise, par leur disposition et leur succession, elles assuraient l'articulation des points de vue et ponctuaient les circuits de promenades.

L'implantation des fabriques dans le jardin pouvait répondre à une simple recherche du pittoresque mais le romantisme de la fin du XVIIIe siècle enrichit leur disposition d'une dimension philosophique. La succession des fabriques sur le parcours du promeneur devenait alors un support à la réflexion: cénotaphe, temple de la philosophie, ermitage, grotte.

Au-delà de leur aspect décoratif, l’aspect utilitaire de ces édifices fut souvent oublié par le temps. Pour cette raison, les fabriques de jardin furent parfois qualifiées de « bâtiments incompris ».

La restauration des fabriques

Si les fabriques qui ont subsisté furent construites en dur, parfois pour sembler partiellement en ruine, la plupart d'entre elles ont disparu avec la réduction des parcs sous la pression urbaine.

Pour cette raison, et la légèreté de leur construction aidant, de nombreuses fabriques ont été déplacées. Ces changements de site ont malheureusement rompu la lecture du cheminement philosophique qui avait présidé à leur implantation.

Les restaurations des fabriques mettent en général l'accent sur la reconstitution de la construction, oubliant l'aspect essentiel de leur environnement naturel. Les fabriques font partie intégrante des constructions végétales d'un jardin, avec lesquelles elles ont été conçues. La restauration des édifices doit donc aller de pair avec la restitution des arrangements végétaux (écrans de buissons, coloris des feuillages, trouées ou points de vues ménagés dans la végétation. Sur ce plan, la récente restauration du jardin anglais du Petit Trianon de Versailles est en tout point exemplaire.

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