Focke-Wulf Fw 190 - Définition

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Les Fw 190 français

À la fin de l'année 1944, après le retrait de la Wehrmacht, une usine souterraine fut découverte à Cravant (Yonne), plusieurs dizaines de Fw 190 A-5 et A-7, en cours de fabrication, y avaient été abandonnés. Pour équiper l'armée de l'air renaissante, l'État intégra cette usine au sein de la Société de constructions aéronautique du Centre et décida d'achever la construction d'une centaine de ces avions sous le nom de NC 900. La motivation était économique, chaque NC 900, revenait à 1,5 million de francs de l'époque au lieu de 12 pour l'achat d'un Spitfire britannique. La finition des fuselages et des voilures ne posa pas de grands problèmes, Par contre, les moteurs BMW 801 D2 avaient été sabotés de façon si parfaite que le constructeur Voisin, chargé de leur réparation, eut le plus grand mal à fournir des exemplaires fonctionnels. L'avion fut mis en service au sein de l'escadrille Normandie Niémen à partir de février 1946, mais les nombreuses pannes de moteur — sans compter les réticences des pilotes à utiliser un appareil qu'ils avaient combattu et qui avait tué nombre de leurs camarades — entraînèrent l'interdiction de vol, à la mi-avril et leur ferraillage.

Les chasseurs-bombardiers, « Jagdbomber » et « Schlachtflieger »

Très vite, le Fw 190 A, va être adapté pour un emploi en tant que chasseur-bombardier. Depuis les premières conversions de Bf 109 dans ce rôle au cours de l'année 1940, chaque escadre de chasse allemande (Jagdgeschwader), a formé une dixième escadrille de chasseurs-bombardiers (Jagdbomberstaffel), et dès le Fw 190 A-2, une variante de chasse bombardement, le Fw 190 A-2/U3 est créée et commence à équiper la 10. (Jabo)/JG 26, basée à Saint Omer, à partir de juin 1942. La modification /U3, consiste dans le montage d'un lance-bombe ETC 501, capable d'emporter une bombe de 500 kg, soit quatre de 50 avec un adaptateur, l'application d'un blindage protégeant le dessous du moteur, et le démontage des canons MG-FF pour économiser du poids.

Le Fw 190 A-3 ne semble pas avoir bénéficié d'une modification similaire, mais le A-4, la voit réapparaître, ainsi qu'une variante, dite Jabo-Rei destinée plus particulièrement aux raids de pénétration, en particulier au-dessus de l'Angleterre. Ce Fw 190 A-4/U8, voit son armement fixe réduit aux seuls MG 151/20, il emporte aussi un ETC 501 sous le fuselage, mais aussi deux points d'emport empruntés au Ju 87 qui permettent le montage d'un réservoir largable de trois cent litres de carburant sous chaque aile, la masse au décollage étant alors supérieure à quatre tonnes et demi. Par la suite, les deux modifications seront reclassifiées respectivement, Fw 190 F-1 et Fw 190 G-1.

Le Fw 190 A-5 a lui aussi ses /U3 et /U8, qui deviendront les Fw 190 F-2 et G-2. Sa variante U17 devient, elle, le Fw 190 F-3 Panzerblitz qui bénéficie d'une verrière bombée pour améliorer la visibilité du pilote et de deux Rüstsätze (kits), l'emport de quatre lance-bombes ETC 50 supplémentaires, la R1, ou le montage de deux canons MK 103 en nacelle sous les ailes, la R3. Il est suivi par le F-8, basé lui sur une cellule de Fw 190 A-8, en février 1944, qui bénéficie de nombreux dérivés dont en particulier des bombardiers torpilleurs, puis par le F-9, basé sur l'A-9 et donc motorisé par un BMW 801 E. L'ultime version, le Fw 190 F-15 sera produite à quelques exemplaires à partir de février 1945. Cette série F est utilisée pour remplacer les Junkers Ju 87 pour l'appui-feu des troupes au sol. Les anciennes escadres de bombardiers en piqué (Sturzkampfgeschwader) sont transformées en escadres de bataille (SchlachtGeschwader). Pour faciliter la conversion des pilotes habitués aux lents Stuka, sur ces machines peu différentes des chasseurs, quelques exemplaires biplaces sont même réalisés, les Fw 190 A-8/U1 qui seront par la suite rebaptisés Fw 190S-8 (le « S » signifiait « Schulflugzeug », « avion-école » en allemand).

Parallèlement, la production et l'évolution de la série G, se poursuit, avec l'apparition du G-3 ou Fw 190 A-5/U13, équipé d'un radiocompas PKS 11/12 Kurssteuerung, et d'une masse au décollage de 4 795 kg. Il expérimente l'emport et le largage d'un bombe de 1,8 tonne et une version de nuit, la Fw 190 G-3/N, est produite et est utilisée par la 51e escadre de bombardiers (Kampfgeschwader) et le 20e groupe d'attaque de nuit (Nachtschlachtgruppe). Le G-4 ne sera qu'une modernisation du G-1, avec le radiocompas du G3. Le G-5, motorisé par un BMW 801 E, et prévu à la production en mars 1945, ne sera finalement pas produit, ainsi que son dérivé G-6, le G-7 ne sera lui même pas projeté. Par contre le G-8, dérivé du A-8, sera le Fw 190 G, le plus produit avec huit cents exemplaires.

Caractéristiques du Fw 190 F-8
  • Production : 550
  • Motorisation : BMW 801 D-2 à injection d'eau de 2 000 ch
  • Envergure : 10,51 m
  • Longueur : 9,00 m
  • Poids : 3 973 kg
  • Plafond : 10 600 m
  • Autonomie : 800 km
  • Vitesse max. : 670 km/h
  • Armement : deux MG 17 montées dans le capot moteur et deux canons de 20 mm MG 151/20 de 20 mm placés dans les emplantures d'ailes. Il pouvait emporter une bombe de 500 kg ou quatre à fragmentation de 50 kg.
Caractéristiques Fw 190 G-8
  • Production : 800
  • Motorisation : BMW 801D-2 à injection d'eau de 2000 ch
  • Envergure : 10,51 m
  • Longueur : 9,00 m
  • Poids : 3 973 kg
  • Plafond : 10 600 m
  • Autonomie : 1 660 km avec une bombe de 500 kg à 405 km/h
  • Vitesse max. : 565 km/h
  • Armement : Un lance-bombe ETC 501 (bombes de 250 ou 500 kg) et deux canons de 20 mm MG 151/20
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