Faire accepter le mètre comme unité de mesure de longueur était une chose, faire accepter le système métrique décimal dans son ensemble en était une autre. Ce fut sans doute l'abbé lyonnais Gabriel Mouton (1618–1694) qui, le premier, proposa clairement à la fois un système décimal d'unités et un étalon rattaché à une dimension « naturelle ». À vrai dire, les avantages du système décimal sur le traditionnel calcul duodécimal, ou sexagésimal, avaient été décrits près d'un siècle auparavant par le Brugeois Simon Stevin (1548–1620). Toutefois, adopter le mètre revenait à adopter par la même occasion le système métrique décimal.
Les précisions nouvelles introduites dans la définition du mètre datant des années 1889, 1960 et 1983 n'avaient nullement l'intention de changer la valeur du mètre définitif de 1799. Par contre, on peut dire que par rapport à sa définition de 1791, le mètre définitif fut conçu trop court d'environ 0,197 millième, tandis que le mètre provisoire, basé sur les valeurs « pré-révolutionnaire » de Lacaille fut, avec environ 0,128 millième de trop, nettement plus précis. Même la valeur corrigée par Delambre en 1810 de 443,328 lignes est toujours 0,1244 millième trop court. Il n'est pas mieux de manière significative que la valeur du mètre provisoire. De ce point de vue les travaux de Delambre et Méchain, ayant duré près de sept ans, furent incontestablement un échec.