La fièvre est l'élévation de la température corporelle chez un être à sang chaud par dérèglement du « thermostat » central. Il s'agit généralement d'une réaction de défense contre une agression interne (par exemple une infection) appelée à activer certains mécanismes immunitaires et inflammatoires.
Chez l'humain, la température corporelle normale moyenne est de 37 °C (entre 36,5 °C et 37,5 °C selon les individus) ; la fièvre est définie par une température au repos supérieure ou égale à 38 °C. Une fièvre au-delà de 40 °C est considérée comme un risque de santé majeur et immédiat (voir hyperthermie). Lorsque la fièvre est modérée (de 37,5 °C à 37,9 °C), on parle de fébricule.
La température corporelle se mesure à l'aide d'un thermomètre médical. Suivant le placement de celui-ci, on parle de :
La température orale et la température axillaire étant moins élevées que la température rectale, prise comme référence, des corrections doivent être appliquées (+0,5 °C pour l'orale, +0,7 °C pour l'axillaire).
Il s'agit d'un traitement antipyrétique, visant à l'obtention de l'apyrexie (température corporelle normale) ; classiquement, on utilise du paracétamol.
Des vessies de glace peuvent également être appliquées ; il faut dans tous les cas découvrir le patient et ne pas l'enfouir sous les couvertures.
La fièvre peut persister malgré ces mesures pendant plusieurs jours.
Presque toutes les pathologies peuvent donner de la fièvre, aussi bien bénignes que malignes. Ainsi devant une fièvre il faut écarter des atteintes particulièrement graves :
Par le passé, la fièvre a pu être délibérément provoquée dans un but de guérison. C'est ce que l'on a appelé aussi la pyrothérapie. C'est le Dr. Konteschweller Titus qui forgea le mot pyrétothérapie en 1918 rappelant notamment à cette fin l'usage du vaccin contre la typhoïde. Cette approche obtint une certaine reconnaissance avec la mise au point par Julius Wagner-Jauregg de la malariathérapiepour la guérison de la syphilis (cela lui valut le Nobel en 1927). D'autres procédés ont été utilisés, que l'avènement des antibiotiques notamment ont relégué dans un oubli presque total. Dans les dernières années cependant – notamment dans le domaine de la lutte anticancéreuse – la réévaluation de la littérature à l'aune des connaissances contemporaines suscite un regain d'intérêt pour la fever therapy / pyrothérapie, ainsi que pour la thermothérapie (élévation de la température par voie externe).