La fève est considérée comme un aliment très intéressant, mais une certaine portion de la population (fortement variable selon les origines ethniques) peut - pour des raisons génétiques - développer, dans des circonstances variables une pathologie (due à un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase) en cas de consommation de fèves ; Cette maladie autrefois dénommée favisme serait liée à une mauvaise réaction aux substances oxydantes que contient la fève, susceptible de provoquer chez ces personnes des crises d'hémolyse aiguë. Il semble que cette réaction quasi-allergique était déjà connue dans l'antiquité puisque le philosophe grec Pythagore aurait recommandé d'éviter les fèves par crainte de la maladie. Le tableau clinique du favisme a été décrit au début du XXe siècle, sans identification claire de sa cause réelle. Ce n'est qu'en 1956, que Carson a établi une relation entre un déficit enzymatique d'origine génétique et la survenue d'anémie chez les patients prenant de la primaquine (antipaludéen). Cette même année, Crosby a fait la relation entre cette maladie et le favisme. Plusieurs études publiées à la fin des années 1950 montre la relation entra favisme et déficit en G6PD. Le gène responsable a été séquencé en 1986 permettant de découvrir plus d'une centaine de mutations de ce dernier.