Feuille - Définition

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Phénologie

Les feuilles peuvent être persistantes ou caduques selon les espèces, les conditions climatiques et les saisons. Pour les végétaux non persistants, l'apparition des feuilles est appelé « feuillaison ».

Anatomie

Le Pétiole

Un pétiole (du latin petiolus : petit pied) désigne le pédoncule d'une feuille, reliant le limbe à la tige. Les faisceaux conducteurs présentent une symétrie bilatérale ce qui indique la nature foliaire et non caulinaire du pétiole.

Lorsque qu'il est élargi jusqu'à remplacer la feuille dans sa fonction, on parle de phyllode. Une feuille sans pétiole, ou à pétiole très court, est dite sessile.

Quelques pétioles ont des fonctions spécifiques à une plante :

  • chez la sensitive, il permet le mouvement des feuilles ;
  • chez la châtaigne d'eau, il permet la flottaison de la plante.

Le Limbe foliaire

Le limbe d'une feuille est constitué des tissus suivants :

  • l'épiderme protecteur qui recouvre la surface supérieure et inférieure ; il est constitué généralement par une assise unique de cellules qui ne comportent généralement pas de chloroplastes, parfois couverte par une couche protectrice externe, la cuticule. Certaines cellules de l'épiderme peuvent se transformer en poils.

Sur l'épiderme inférieur on trouve les stomates. Ce sont des sortes de pores, formé par deux cellules en forme de reins, qui laissent entre elles une ouverture variable, l'ostiole ;

  • le mésophylle ou parenchyme foliaire, qui comporte deux couches :
    • sous l'épiderme supérieur, un parenchyme palissadique, tissu formé de plusieurs rangées de cellules allongées perpendiculairement à la surface du limbe et serrées entre elles, sans lacunes.
    • entre celui-ci et l'épiderme inférieur un parenchyme lacuneux, à cellules plus grandes ménageant entre elles un réseau de lacunes, qui communique avec les stomates, et assure les échanges gazeux avec l'extérieur.

L'épiderme

L'épiderme est la couche de cellules externes des feuilles. Cette couche est généralement transparente (ces cellules n'ont pas de chloroplastes) et couverte par une cuticule d'aspect cireux permettant de limiter les pertes en eau lors de trop fortes chaleurs. Chez les végétaux des climats secs cette cuticule est donc plus épaisse. La cuticule est parfois plus fine sur l'épiderme inférieur que sur l'épiderme supérieur.

L'épiderme inférieur est couvert de pores appelés stomates. Ceux-ci permettent à l'oxygène et au dioxyde de carbone de rentrer et sortir des feuilles. La vapeur d'eau est aussi évacuée par les stomates au cours de la transpiration. Pour conserver de l'eau, les stomates peuvent se fermer pendant la nuit.

Des poils recouvrent l'épiderme de nombreuses espèces de plantes.

Le mésophylle

La plus grande partie de l'intérieur d'une feuille, c'est-à-dire entre l'épiderme inférieur et supérieur, est composé d'un parenchyme appelé mésophylle. Ce tissu joue un rôle très important dans la photosynthèse. Le mésophylle est composé de deux parties :

  • vers la face supérieure : le parenchyme pallissadique composé de cellules verticales, allongées et serrées ; les cellules qui le constituent sont riches en chloroplastes, c'est dans ce parenchyme que se déroule la photosynthèse ;
  • vers la face inférieure : le parenchyme lacuneux (ou spongieux). Les cellules ont une forme plus arrondie et sont moins serrées. Les lacunes entre les cellules servent à stocker les gaz échangés entre la feuille et l'atmosphère.

Les nervures

Feuille à nervation pennée

Les nervures d'une feuille sont les prolongements du pétiole dans le limbe foliaire. On distingue la nervure principale et les nervures secondaires partant de la première. C'est au niveau des nervures, se détachant par leur relief bombé du reste du limbe, que se situent l'essentiel des tissus conducteurs (xylème et phloème) de sève, organisés en faisceaux.

La disposition des nervures (ou nervation) varie selon les espèces ou les familles. On peut distinguer trois grands types de nervation :

  • les feuilles à nervation pennée (penninerves), dans laquelle une nervure principale, prolongeant le pétiole, partage le limbe en deux parties sensiblement identiques selon l'axe de symétrie et à partir de laquelle les nervures secondaires se détachent selon une disposition alterne ou opposée.
  • les feuilles à nervation palmée (palmatinerves) où plusieurs nervures, en nombre impair, se détachent du pétiole au point de contact avec le limbe (exemple : la feuille de vigne).
  • les feuilles à nervation parallèle (parallélinerves), dont les nervures sont parallèles, sans anastomoses entre elles. C'est le cas de la plupart des graminées (Poaceae), dont les feuilles sont généralement sans pétiole.
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