Bien que presque tous soient des solitaires, les vies sociales des félins dépendent de leurs comportement, ainsi que de leur habitat (il arrivera plus facilement que des félins s'associent pour chasser si la proie est grosse ou si on est en période de disette par exemple).
Il existe différents modes de communication chez les félins. En tant que mammifères, ils sont peu bavards, mais peuvent communiquer par des vocalises. Tout comme les humains, ils émettent des sons avec leurs cordes vocales pendant l'expiration. La fréquence de ces cris va de 50 à 10 000 hertz, et leur répertoire est très varié, allant du chuintement au rugissement, et certains cris sont propres à une espèce.
Pour les félins solitaires, les vocalises servent surtout en période de reproduction, pour appeler les femelles ou pour avertir les autres félins que le territoire est occupé. Ces vocalises peuvent êtres complétées par des marquages olfactifs, au moyen de diverses substances (phéromones, urine, ...), et visuels (griffures sur les arbres, …).
Mais chez les félins sociables, la communication est primordiale pour une bonne entente. Chez eux, les vocalises sont plus nombreuses et plus complexes. Le miaulement d'appel est l'un des plus communs, et peut être utilisé dans beaucoup de situations par exemple quand les mères communiquent avec leurs petits. Quand ils veulent se faire agressifs, les félins crachent et grondent, tandis que lors d'approches amicales, ils émettent des gargouillement et s'ébrouent, signe d'apaisement. Très connu grâce à nos chats domestique, le ronronnement est aussi employé par les autres félins pour exprimer le contentement. Les félins utilisent aussi entre eux des postures significatives, par exemple pour signaler à ses congénères que l'on sent un danger, pour inviter un partenaire à l'accouplement, pour menacer un adversaire ou, a l'inverse, pour montrer sa soumission. Ces attitudes accompagnent et complètent les vocalises.
Les félins solitaires sont généralement nocturnes, ils vivent la nuit et voient assez bien dans l'obscurité. Ils vivent sur des territoires de forme et de taille variées, divisés en zones d'activités stratégiquement placées (zone d'alimentation, de repos, point d'eau …). Pour se nourrir, ils doivent chasser des proies, différentes selon leur espèce et l'endroit où ils vivent. Mais malgré leurs aptitudes, le succès d'une chasse n'est pas toujours garanti, et les félins ne mangent que tous les 3 à 4 jours en moyenne (cela diffère selon la saison, l'habitat et le régime alimentaire). Chez le guépard par exemple, on estime que la chasse est fructueuse seulement une fois sur trois. Et même si la proie est attrapée, il suffit que le félin ait mal assuré sa prise pour qu'elle s'échappe.
En dehors de la chasse, les félins passent le plus clair de leur temps à dormir (jusqu'à 18 heures par jour) ou juste à se prélasser dans leur abri. Le régime carnivore des félins explique ce comportement : la viande se digère rapidement, ce qui leur permet de se nourrir moins souvent, et la chasse les épuise fortement (chez le guépard, l'énergie dépensée dans la course est telle qu'il ne peut généralement pas rattraper sa proie si elle s'enfuit par la suite, et ne peut pas non plus la récupérer si d'autres prédateurs la lui volent).
Durant la période des chaleurs, quand un mâle trouve une femelle prête à s'accoupler, il la suit durant plusieurs jours, jusqu'à l'accouplement. Il arrive parfois qu'il reste plus longtemps en compagnie de la femelle, s'occupant même de ses petits sans raisons apparentes. En dehors de cette période, rares sont les rencontres, les femelles s'évitant entre elles, et les autres mâles préférant rester à distance grâces aux odeurs qui marquent les limites des territoires. Il arrive pourtant des exceptions, par exemple quand un mâle abat une grande proie, il accepte parfois de la partager avec les femelles cohabitant avec lui. Tous ces cas prouvent que les solitaires peuvent être sociables, mais l'exemple le plus flagrant est celui des jeunes mâles, venant de quitter leur mère, qui s'associent pour un temps avant de trouver leur propre territoire. C'est très souvent le cas chez les guépards, dont l'organisation sociale reste néanmoins très inconnue, car ils ne sont ni des félins sociaux, ni de véritables félins solitaires. En s'associant ainsi, ils bénéficient de l'avantage du nombre, très utile pour la chasse. Cependant, même s'il arrive à des guépards mâles adultes d'avoir des territoires se chevauchant, et en dépit de ces associations spontanées, on ne peut pas parler de vraie organisation sociale. Il arrive aussi à de jeunes lions ou de jeunes tigres de suivre ce genre de comportement.
Les lions sont, à la différence des autres félins, des animaux très sociables, vivant dans une troupe d'une vingtaine d'individus, composée d'une famille très soudée avec des mâles (un à sept), des femelles (une dizaine généralement) et de leurs petits. Le nombre d'individus est cependant limité par le nombre de proies disponibles dans le territoire, qui peut atteindre 500 km², c'est pourquoi les jeunes mâles quittent le groupe pour former leur propre famille quand ils atteignent leur maturité sexuelle.
Ce sont les lionnes qui sont chargées de la chasse, les mâles s'occupant plutôt de tenir à distance les intrus, maintenant ainsi la sécurité des jeunes. Mais un mâle reste rarement plus de 4 ans à la tête d'un groupe, remplacé par de plus jeunes lions qui auraient gagné un combat contre l'autre. Ces changements de dominants sont bénéfiques aux clans, leur apportant un sang neuf.