La fasciolose est répandue dans le monde entier. Des infections humaines à F.hepatica sont retrouvées dans les zones où les moutons et le bétail sont nombreux, et là où les humains consomment des plantes aquatiques crues (cresson), comprenant l’Europe, le Moyen-Orient, et l’Asie.
Sous les climats tropicaux, d'autres espèces sont observées comme Fasciola gigantica et Fasciola huski.
Des infections à F.gigantica ont été rapportées, plus rarement, en Asie, en Afrique, et à Hawaï. Les espèces spécifiques d’escargots jouant le rôle d’hôtes intermédiaires doivent également être présentes, (genres Pulmonata Lymnaea, Fossaria, Galba, Radix).
Chez les ruminants, la fasciolose revêt une grande importance sur le plan économique car elle provoque des retards de croissance, des baisses de la production lactée, des saisies à l'abattoir et parfois des mortalités.
Chez le cheval son incidence est difficile à apprécier en l'absence d'études épidémiologiques précises, de la difficulté de son diagnostic ainsi que par une symptomatologie peu évocatrice.
Chez l'être humain la forme "subite" est observée suite à l'ingestion de cresson infecté.
Les formes latente et subite sont connues dans des groupes qui se nourrissent de foie animal infecté.
Du fait de la difficulté à mesurer les incidences du parasite sur les humeurs la prévalence de la forme latente chez l'homme n'est pas connue.
Des signes cliniques très variés peuvent être observés dans la mesure où les équidés ne représentent pas l'hôte habituel de la douve, et le fait que des localisations erratiques sont possibles. La sévérité des symptômes est également fonction du nombre d'adultes présents au niveau des canaux biliaires.
Chez le cheval la fasciolose se traduit par un mauvais état général évoluant de façon sub-chronique, une baisse de forme, un poil piqué, des alternances de diarrhée et de constipation, des coliques légères. Dans les cas les plus sévères on peut observer de l'anémie, un subictère, un amaigrissement et un état de grande fatigue.
On peut noter une hypertrophie de la paroi des canaux biliaires avec présence des douves à l'intérieur. Le foie peut-être hypertrophié ou au contraire atrophié. Il présente des lésions de cirrhose avec fibrose du parenchyme hépatique provoquée par la migration de jeunes douves.
Pendant la phase aiguë, provoquée par la migration de la douve immature à travers le parenchyme hépatique, les symptômes qui se manifestent sont la douleur abdominale, l’hépatomégalie (gros foie), la fièvre, les vomissements, la diarrhée, l’urticaire et l’éosinophilie; ils peuvent durer pendant des mois. Dans la phase chronique de la maladie (provoquée par la douve adulte dans les voies biliaires cholédoque), les symptômes sont plus évocateurs et reflètent l'obstruction biliaire intermittente et l’inflammation. De temps en temps, des localisations ectopiques de l'infection (comme la paroi intestinale, les poumons, les tissus sous-cutanés, et la muqueuse pharyngée) peuvent se présenter.
Le diagnostic clinique est pratiquement impossible, car les symptômes observés ne sont pas pathognomoniques. L'identification microscopique des œufs est possible au stade chronique (ver adulte) pour le diagnostic, mais la recherche des œufs donne souvent des résultats faussement négatifs, dans la mesure où l'excrétion des œufs est très irrégulière et survient plus de 4 mois après le début de l'infestation par les adultes. Des œufs peuvent être retrouvés dans les selles ou le liquide obtenu par aspiration duodénale (partie de l’intestin) ou drainage biliaire. Ils sont morphologiquement impossibles à distinguer de ceux des douves de F. buski . Le terme de fausse fasciolose (pseudofascioliasis) fait référence à la présence d’œufs dans les selles ne résultant pas d'une infection réelle, mais de l'ingestion récente de foies infectés contenant des œufs. Cette situation, et son risque d’erreur de diagnostic peuvent être évités en demandant au patient de suivre un régime sans foie plusieurs jours avant une répétition de l'examen des selles.
La détection d’anticorps est utile, particulièrement aux stades précoces de l’infestation, quand les œufs ne sont pas encore détectables dans les selles, ou dans la fasciolose à localisations ectopiques. On peut utiliser diverses méthodes :
Il est également possible de mettre en évidence la présence des antigènes dans les fèces.