Quoique la faluche soit, selon son code, l’apanage des étudiants de France, elle a été également portée en Belgique, sous une dénomination différente.
C’est après avoir vécu une forme de bizutage que dans l’école d'armurerie Léon Mignon (enseignement secondaire), depuis approximativement 1960 et ce pendant une dizaine d’années, se décerna la faluche. Elle y fut remplacée ensuite par des pennes brunes, mais l’Association Générale des Étudiants de Liège mit un frein à ces pratiques. Cela révolta un peu les étudiants car plus de 90% des élèves y étaient d’origine française, et la plupart de ceux-ci possédaient déjà leur baccalauréat !
L’étudiant ne se découvre pour personne lorsqu’il est « en faluche ». Ce bonnet disparaîtra peu de temps après la première guerre. Il réapparaîtra sans grand succès après 1945, lors des congrès de l’Association des étudiants d’expression française.
Le Fond Jean-Denys Boussart a placé sur internet une collection de faluches liégeoises anciennes. L’une d’elles provient visiblement de la Faculté de Pharmacie, ce qui semble logique puisque le Chant de Pharma et celui de l’école d’armurerie sont sur le même air, et seuls changent quelques mots. Ce chant semble issu d’un chant faluchard français d’étudiants en pharmacie.
« Ils vont par groupe, jeunes et gais, les uns débraillés, les autres pimpants et coquets, coiffés de béret de velours et faisant tournoyer des cannes jaunes de faux jonc. » Ce couvre-chef devint ensuite celui des étudiants flamingants de Louvain (couleur grenat).
Jean Dratz n’immortalisa que des faluches de l’Université libre de Bruxelles dans ses chansons estudiantines éditée en 1959, délaissant la penne pourtant présente. A moins que ce qui est plus probable, il n'ait réalisé les dessins pour un public plus français que Belge. A partir de 1905, on porte beaucoup plus la penne que la faluche qui fut surtout le couvre chef des femmes et de quelques étudiants qui voulaient se distinguer (flamands...). Elle disparut totalement en 1950. La penne existe encore ainsi que la calotte mais on ne trouve pas de faluche en belgique .
« L’arrivée des premières coiffures des flamingants à Louvain provoqua la recherche d’un moyen de les disqualifier. On baptisa ce couvre-chef du nom peu esthétique de « Flatte » pour rappeler l’excrément que la vache dépose sur le pré. » À Bruxelles, un béret nommé « Flatte » est toujours décerné de nos jours dans une école d’art privée francophone.
L’école St-Luc de Liège décerne ce qu’ils nomment « Bérets d’Art », qui sont en fait des pennes faluchées.