Nom du symptôme/signe : Autres arythmies cardiaques | ||
---|---|---|
Code CIM-10 : | I49 |
Une extrasystole est un trouble du rythme cardiaque correspondant à une contraction prématurée d’une des cavités du cœur.
Une prématurité en est un synonyme.
Une extrasystolie est le fait d'avoir des extrasystoles. L'adjectif correspondant est extrasystolique.
La contraction cardiaque normale provient d'une dépolarisation (inversion de la polarité électrique de la membrane cellulaire) cyclique d'un groupe de cellules situées sur la partie haute de l'oreillette droite, le nœud sinusal. Cette dépolarisation se propage à l'ensemble du cœur et entraîne, au niveau des cellules musculaires, une contraction de ces dernières. Elle est suivie par une période réfractaire, bref moment où les cellules ne sont plus stimulables. Le rythme cardiaque est ainsi piloté par ce nœud.
Cette dépolarisation peut parfois être issue d'un autre endroit que le nœud sinusal. Elle provient alors d'une autre partie des oreillettes, du tissu de conduction (système nerveux propre appelé cardionecteur du cœur) ou des ventricules cardiaques. Si cette dépolarisation survient en dehors de la période réfractaire, elle est transmise, de proche en proche, à toute ou partie du cœur, entraînant une contraction supplémentaire, constituant l'extrasystole. Elle est ainsi le résultat d'une excitabilité électrique accrue d'une zone bien délimitée du muscle cardiaque.
Selon la cavité cardiaque où a lieu la contraction prématurée des fibres musculaires (oreillette, ventricule cardiaque ou jonction entre ces deux cavités), on parlera d'extrasystoles auriculaires (ESA), d'extrasystoles ventriculaires (ESV) ou d'extrasystoles jonctionnelles. Les extrasytoles auriculaires et jonctionnelles, d'aspect et de causes proches, sont reliés sous le vocable d' extrasystoles supra-ventriculaires.
La contraction générée n'est pas toujours efficace : si une extrasystole ventriculaire survient trop en avance, elle arrive alors que cette cavité est peu remplie : la contraction résultante n'a dans ce cas qu'une efficacité réduite, voire nulle sur le débit cardiaque : elle peut donc être visible sur l'électrocardiogramme qui visualise le fonctionnement électrique du cœur, mais par contre, invisible directement sur les courbes de pression, ou, de manière plus simple, à la palpation du pouls.
L'extrasystole est parfois suivie par une courte pause, le repos compensateur. Ce dernier a pour conséquence un remplissage cardiaque amélioré. La contraction suivante est donc plus efficace, plus forte. C'est cette dernière qui est ressentie lors des palpitations et non pas l'extrasystole.
Il est normal d'avoir quelques extrasystoles par jour. Leur nombre augmente avec l'âge et il est habituel de compter, par exemple, près de 1000 extrasystoles auriculaires/24h chez un octogénaire sans que cela ait une quelconque signification.
Les causes sont multiples. On peut retrouver :