On retrouve une onde P prématurée qui peut être de forme différente (parfois intriquée dans l'onde T du complexe précédent), suivie, ou non, d'un complexe QRS.
En l'absence d'onde QRS, on parle alors d' extrasystole auriculaire bloquée.
Le QRS peut être normal. Il est parfois anormal, élargi. On parle alors d' extrasystole auriculaire avec aberration de conduction.
Le deuxième et le sixième complexe surviennent à l'avance. Ils sont précédés d'une onde P. Il s'agit d'extrasystoles auriculaires
Traitement
C'est avant tout celui de la cause lorsqu'elle est identifiée. Pour le traitement du trouble du rythme lui-même, il dépend du terrain, de la gêne occasionnée et de l'existence ou non d'une cardiopathie sous-jacente :
Une extrasystolie isolée sur cœur sain et asymptomatique doit faire l'objet d'une simple surveillance, sans traitement.
Extrasystoles isolées et symptomatique survenant sur un cœur sain :
règles hygiéno-diététiques (diminution ou suppression des excitants par exemple), parfois associées à un sédatif de type anxiolytique,
si cela ne suffit pas, on discute un traitement anti-arythmique : bêta-bloquants, quinidiniques plus rarement ou médicaments de la classe Ic (flécaïnide, Cibenzoline ou propafénone, et en dernier ressort, l'amiodarone.
En cas de maladies cardio-vasculaires, on utilise des antiarythmiques (classes Ia ou Ic), plus ou moins associé à un traitement anticoagulant par antivitamines K ou antiagrégant plaquettaire,
En cas de cardiopathie évoluée avec altération de la fonction contractile du ventricule gauche, l'amiodarone est préconisée.
Extrasystoles jonctionnelles
Elles se manifestent sur l'ECG par un complexe QRS prématuré, non précédé d'une onde P (contrairement aux extrasystoles auriculaires). Elles sont de causes proches des extrasystoles auriculaires leur traitement en est semblable.