Les faibles concentration en uranium des minerais extraits rendent son transport économiquement non rentable, et imposent un traitement de concentration sur place. Le concentré de yellowcake est préparé aux abords de la mine par de nombreuses méthodes d'extraction et de raffinage, dépendant du type de minerai. On extrait typiquement d'une tonne de ce minerai environ 500 g de yellowcake.
Le minerai est tout d'abord réduit mécaniquement en une poudre fine par concassage, en le faisant passer à travers une série de concasseurs et de tamis.
Il est ensuite traité par diverses opérations chimiques dans des bains concentrés d'acide, de base, ou de peroxide, afin de dégager l'uranium par dissolution.
attaque chimique (oxydation, lixiviation) ;
extraction du métal (échange d'ions, extraction par solvant).
Le yellowcake est obtenu par précipitation de la solution, filtration puis lavage, séchage et emballage. Le résultat est une pâte jaune dont la teneur en uranium est de 750 kg/tonne.
Technique d'extraction
Le minerai d'uranium est classiquement produit dans des mines d'uranium à ciel ouvert (28 %) ou par travaux miniers souterrains (43 %). Plus récemment, une technique par injection de solutions acides ou basiques (lixiviation in situ) est utilisée pour l'extraction des gisements de grès (15 %). Ces techniques sont dites conventionnelles.
D'autres techniques telles la lixivation en tas (qui permettent d'exploiter secondairement des terrils) voire la récupération des eaux d'exhaure sont aussi mises en œuvre et qualifiées de non conventionnelles.
Les gisements sous discordance sont actuellement (en 2003) les seuls gisements rentables d'uranium seul. Dans les autres cas, le minerai d'uranium est extrait en tant que co- ou sous-produit de l'extraction d'or, de cuivre ou de phosphate, rentable par elle-même.
Pour pallier la présence de radioactivité dans la mine d'uranium, l'industrie minière met en place des mesures de sécurité spéciales : par exemple des systèmes d'arrosage et ventilation permanente pour diminuer l'irradiation et réduire les concentrations de poussières et de radon.
Références et liens
Notes
Guiollard Pierre-Christian : L' Uranium Du Morvan Et Du Forez.
Pour fixer les idées, à la fin des années 1970, au plus fort des cours de l'uranium, on estimait qu'un doublement des cours rendrait la moitié de la Bretagne exploitable. Depuis, les cours ont été pratiquement divisés par dix.
↑ et Quand la Loire produisait de l'uranium ;p etite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard
FICHE IRSN N°1, intitulée L'extraction de l'uranium en France : Données et chiffres clés, 12 février 2009
Document relatif à la mine de la COmmanderie (Patrimoine géologique, Conseil général de Vendée)
↑ , et Bruno Chareyron ; Compte rendu des mesures de terrain et prélèvements effectués par le laboratoire de la CRII-RAD en septembre 1998 sur la division minière de Vendée. Sites de l’ECARPIERE, la BACONNIERE et le CHARDON, Document CRII-RAD N°BC99-21 Site de l’ECARPIERE
Voir http://www.moneyweek.com/file/25277/seven-reasons-the-uranium-price-will-hit-100-this-year.html pour une analyse économique de la hausse des cours.
Enquête radio-écologique autour de l'usine de transformation du minerai d'uranium MAPE, Bohême du sud, République tchèque
En France, la dose annuelle moyenne correspond pour 70% à l'exposition naturelle (radon, rayonnements terrestres et cosmiques, eau et aliments) et pour 30% à l'exposition artificielle (28,5% pour le médical, 1,5% pour l'industrie électronucléaire, la recherche ou les essais nucléaires militaires). Voir la fiche d'information page 4 de l'ASN
L'exploitation du minerai d'uranium en France métropolitaine : impact environnemental et risque pour la population, consulté 2010 01 17