Extinction des espèces - Définition

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Introduction

Les mécanismes de
l'évolution biologique

Mécanismes non aléatoires :

Mécanismes aléatoires :

Conséquences de l'évolution :

En biologie et écologie, l'extinction est la disparition totale d'une espèce ou groupe de taxons, réduisant ainsi la biodiversité.

On compte dans le passé 5 crises écologiques majeures. Pour chacune, le temps de résilience a été plus du double de celui de la crise
Le dodo, ici illustré, est un exemple d'extinction souvent cité.

À travers l'évolution, de nouvelles espèces apparaissent par le processus de la spéciation — où de nouvelles variétés d'organismes émergent et se développent quand elles sont capables de trouver et d'exploiter une niche écologique — et des espèces disparaissent quand elles ne sont plus capables de survivre dans des conditions changeantes ou face à une concurrence qu'elles ne peuvent affronter. Typiquement, une espèce s'éteint en 5 à 10 millions d'années (hors période de crise biogéologique), bien que certaines espèces, appelées fossiles vivants, survivent pratiquement inchangées pendant des centaines de millions d'années. Seulement 1/1000 des espèces ayant existé sont encore vivantes aujourd'hui.

Les données archéopaléontologiques montrent que les taux d'extinction, avant la propagation de l'homme sur toute la planète, étaient invariablement faibles, et que les extinctions de masse étaient des événements relativement rares. Démarrant approximativement il y a 100 000 ans et coïncidant avec la croissance du nombre et de la répartition des hommes, l'extinction des espèces a augmenté à un taux sans précédent depuis la grande extinction du Crétacé. Ce phénomène est connu sous le nom d'extinction de l'Holocène et représente la septième extinction massive. Certains experts estiment que plus de la moitié des espèces vivantes aujourd'hui peuvent s'éteindre d'ici 2100. Cette prévision ne fait cependant pas l'unanimité.

Aux causes anciennes et naturelles d'extinction s'ajoutent des causes anthropiques récentes telles que les effets des pollutions, de la surexploitation des ressources naturelles, de la destruction des habitats ou de l'insularisation induite par la fragmentation écologique croissante des paysages... effets qui pourraient dans un proche avenir être exacerbés par les effets du dérèglement climatique.

Définitions

Une espèce est réputée « disparue » quand le dernier membre de cette espèce est mort. L'extinction devient donc une certitude quand il n'y a plus d'individus survivants capables de se reproduire et de créer une nouvelle génération.

Une espèce est dite « fonctionnellement éteinte », lorsque les individus survivants ne peuvent plus se reproduire, à cause d'une santé faible, de l'âge ou d'une distribution éparse sur une grande étendue, d'un nombre trop réduit d'individus, ou encore à cause d'un manque d'individus d'un des deux sexes (pour les espèces à reproduction sexuée) ou pour d'autres raisons.

Écorce de l'une des espèces de Lepidodendron, fougères arborescentes disparues après le Carbonifère, probablement à cause de la compétition avec des plantes plus récentes.

Établir l'extinction (ou pseudo-extinction, voir chapitre suivant) d'une espèce requiert une définition claire de cette espèce. Si elle est déclarée éteinte, l'espèce en question doit être identifiable de manière unique, bien différenciée de ses ancêtres, espèces descendantes ou proches. L'extinction d'une espèce (ou remplacement par une espèce descendante) joue un rôle clé dans l'hypothèse de l'équilibre ponctué de Stephen Jay Gould et Niles Eldredge.

En écologie, le terme extinction est souvent utilisé informellement en référence au phénomène d'extinction locale (ou extirpation), dans lequel une espèce cesse d'exister dans une zone d'étude donnée mais vit encore ailleurs. Une extinction locale peut être suivie d'une recolonisation naturelle, ou d'une réintroduction d'individus de cette espèce prélevés dans d'autres régions (avec parfois des échecs, quand la niche écologique a été occupée ou modifiée par d'autres espèces).

L'extinction d'une population sauvage d'une espèce peut avoir des répercussions écopaysagères, et notamment provoquer des extinctions supplémentaires, dites « extinctions en chaîne » ou coextinctions.

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