Extinction des espèces - Définition

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Liste de quelques espèces disparues

l'Étourneau de Bourbon a disparu de l'île de la Réunion

Comme il est indiqué dans le chapitre Causes, l'extinction d'une espèce est en général due à plusieurs facteurs. Un bon exemple est le cas de l'Étourneau de Bourbon, oiseau endémique de l'île de la Réunion dont les causes d'extinction sont nombreuses :

  • espèce invasive : introduction de rats sur l'île ;
  • maladie introduite dans l'île ;
  • compétition : en concurrence avec le martin triste ;
  • catastrophe naturelle : multiplication des feux de forêt ;
  • destruction de l'habitat : déboisement

Cependant, la disparition de certaines espèces est due à un phénomène majeur :

En résumé, l'homme occupe une place importante dans la disparition des espèces

Espèces animales disparues

Le thylacine, au musée de New-York, en 1902.
  • Le Dauphin de Chine - Lipotes vexillifer (2007)
  • Le moa, par exemple Dinornis maximus
  • Sylviornis neocaledoniae
  • L'huia — Heteralocha acutirostris
  • Le xénique des buissons — Xenicus longipes
  • Le dodo
  • L'aurochs
  • Les dinosaures
  • Le grand pingouin (1844)
  • La conure à tête jaune (1905)
  • Le thylacine ou loup-marsupial ou tigre de Tasmanie (1936)
  • Le pigeon migrateur (1914)
  • Le mammouth
  • La rhytine
  • Le Solitaire de Rodrigues

Espèces végétales disparues

  • Les prêles géantes.

Espèces humaines et pré- humaines disparues

  • Les australopithèques
  • Homo habilis, Homo ergaster, Homo erectus, Homo antecessor, Homo neanderthalensis, Homo floresiensis.

Implication de l'homme dans le phénomène

Le phénomène d'extinction est un important domaine de recherche en zoologie, et en biologie en général, et est également devenu un sujet d'intérêt au-delà de la communauté scientifique. Un certain nombre d'organisations, comme le WWF, ont été créées dans le but de préserver les espèces de l'extinction. Les gouvernements ont tenté, en édictant des lois, d'éviter que l'homme ne surexploite une espèce ou ne détruise son habitat. Bien que plusieurs extinctions causées par l'homme l'aient été par accident ou par négligence, certains combats délibérés ont été engagés dans le but d'éradiquer certaines espèces, comme les grands prédateurs carnivores (avant qu'on ne comprenne leur importance écosystémique), des microbes ou virus pathogènes pour l'homme ou son bétail, par la vaccination.

Bruce Walsh, biologiste de l'Université d'Arizona voit trois raisons d'intérêt scientifique pour la préservation des espèces : les ressources génétiques, la stabilité des écosystèmes et l'éthique. Ainsi aujourd'hui la communauté scientifique souligne qu'il est important de maintenir la biodiversité.

À l'époque moderne, des intérêts commerciaux et industriels entrent souvent en conflit avec les intérêts conservationnistes. Lorsque les technologies commerciales sont testées, l'essai tend à se concentrer uniquement sur ses effets sur l'homme. Néanmoins, des technologies ayant un impact nul ou minime sur l'homme peuvent se révéler gravement néfastes pour la vie sauvage (par exemple le DDT). Dans des cas extrêmes, ces nouveaux procédés peuvent eux-mêmes causer des extinctions secondaires inopinées. Le biogéographe Jared Diamond remarque que bien que les grandes entreprises dénoncent une certaine exagération des menaces d'extinction, certaines ont intérêt à adopter une politique de communication sur les bonnes pratiques de conservation de la nature qu'ils peuvent mettre en place, surpassant parfois les efforts engagés par des organismes consacrés à la conservation de la nature comme les parcs nationaux.

Les gouvernements voient parfois la perte d'espèces locales comme une perte pour l'écotourisme et peuvent édicter des lois prévoyant une punition sévère pour le commerce des espèces autochtones, afin de prévenir l'extinction dans la nature. Des réserves naturelles sont créées par les gouvernements comme un moyen de fournir de façon durable des habitats naturels aux espèces opprimées par l'expansion humaine. La Convention sur la diversité biologique de 1992 a permis la mise en place de plans d'action pour la biodiversité tentant de fournir des lignes directrices compréhensibles pour les projets gouvernementaux de conservation de la biodiversité. Des groupes de soutien comme le Wildlands Project et l'Alliance for Zero Extinctions, travaillent à éduquer le public et à faire pression sur les gouvernements pour qu'ils prennent des initiatives de conservation.

Les populations proches de la nature peuvent être dépendantes de la survie de toutes les espèces de leur environnement et pourraient être considérées comme les plus concernées par les risques d'extinction. Cependant, du fait de la surpopulation humaine dans les pays pauvres tropicaux, d'énormes pressions sont exercées sur les forêts par l'agriculture de subsistance et l'usage imprudent des techniques de brûlis. En conséquence, les populations indigènes favorisent la survie au jour le jour au détriment de la conservation des espèces.

Extinction planifiée

L'homme a parfois ardemment travaillé à éradiquer plusieurs espèces de virus pour lutter contre les maladies. Par exemple, le virus de la variole est désormais considéré comme éteint dans la nature — bien que des échantillons soient conservés dans certains laboratoires, et le virus de la poliomyélite est maintenant confiné à quelques régions réduites du globe grâce aux efforts de l'homme pour guérir la maladie qu'il cause.

Olivia Judson est l'une des quelques scientifiques modernes à argumenter en faveur de l'extinction délibérée de certaines espèces. Son article A Bug's Death du 25 septembre 2003 dans le New York Times, défend la cause du « specicide » de trente espèces de moustiques grâce à l'introduction d'un gène « knock out » récessif. Ses arguments sont que les moustiques anophèles (vecteurs de la malaria) et les moustiques aèdes (vecteurs de la dengue, la fièvre jaune, l'éléphantiasis et d'autres maladies) représentent seulement 30 espèces ; les éradiquer pourrait sauver au moins un million de vies humaines au prix d'une réduction de la diversité génétique de la famille Culicidae de seulement 1 %. Olivia Judson va même plus loin en arguant que puisque les extinctions d'espèces se produisent tout le temps, la disparition de quelques espèces de plus ne risque pas de détruire l'écosystème :

« We're not left with a wasteland every time a species vanishes. Removing one species sometimes causes shifts in the populations of other species - but different need not mean worse. »
« On ne se retrouve pas dans un écosystème de désolation chaque fois qu'une espèce disparaît. Éliminer une espèce engendre parfois des changements pour d'autres espèces, mais ce n'est pas nécessairement pire. »

De plus les programmes anti-malaria et de contrôle des populations de moustiques n'offrent qu'un faible espoir réaliste aux 300 millions de personnes des pays en développement infectées chaque année ; bien que des essais soient en cours, Olivia Judson écrit que s'ils échouent, « nous devons considérer la solution radicale » (i.e. exterminer les moustiques).

Clonage d'espèces éteintes

Le clonage de la sous-espèce pyrenaica du Bouquetin des Pyrénées, disparue en janvier 2000, est un des projets pour « ramener à la vie » un taxon disparu.

Le concept de clonage des espèces éteintes a été rendu célèbre dans le roman et film à succès Jurassic Park. Bien qu'aucune espèce éteinte n'ait encore été recréée, les récentes avancées technologiques ont encouragé l'hypothèse que, grâce au procédé de clonage, une espèce éteinte puisse être « ramenée à la vie ».

Les sujets d'étude de clonage incluent le mammouth et le thylacine (loup de Tasmanie), bien que, pour ce dernier, le projet ait été abandonné, de par la mauvaise qualité de l'ADN actuellement disponible pour cette espèce et des limitations technologiques.. Le clonage d'une espèce éteinte n'a pas encore été tenté, principalement du fait de limitations technologiques, en plus des objections bioéthiques et philosophiques qu'une telle tentative peut soulever. L'ADN se conserve mal, et il est peu probable que l'ADN d'organismes qui ont vécu il y a 10 000 ans puisse jamais être retrouvé[réf. souhaitée].

Un programme récent de clonage d'une sous-espèce de Bouquetin des Pyrénées, Capra pyrenaica ssp. pyrenaica, a été engagé en 2003 pour tenter de restaurer la sous-espèce disparue le 6 janvier 2000 après la mort du dernier individu, dans le Parc national d'Ordesa et du Mont-Perdu dans les Pyrénées espagnoles. La première tentative de clonage faite en 2003 à partir de tissus prélevés sur la dernière femelle de la sous-espèce avant sa mort, a néanmoins abouti à un échec, les embryons obtenus n'ayant pas survécu au-delà du deuxième mois de gestation. L'expérience constitue néanmoins une première, encourageante selon le chercheur en chef responsable du projet, José Folch.

Pour qu'un programme de clonage d'espèce éteinte puisse aboutir, un nombre suffisant d'individus devront être clonés (dans le cas d'organismes à reproduction sexuée) afin de créer une population de taille viable et afin d'éviter notamment les phénomènes de dérive génétique. Récement on a découvert de l'adn d'oeuf fossile de ratites .On pourrait donc l'utiliser pour recréer l'espèce .

Conservation des espèces menacées d'extinction

Statut de conservation


Extinction

Éteintes

Menacées

En danger de disparition
Menacées
Vulnérables

Voir aussi

World Conservation Union
Liste rouge de l'UICN
Espèce protégée


 v · d · m 

La prise de conscience par l'homme de l'accélération des extinctions d'espèces, notamment celles dues à l'impact de ses activités, a favorisé l'émergence des mouvements de conservation de la nature à travers le monde.

Les moyens d'action pour tenter de préserver les espèces menacées sont multiples: tout d'abord la création d'organisations consacrées à la conservation de la nature à différentes échelles et dans de nombreuses parties du monde : des modestes associations de protection de l'environnement local, aux organisations non gouvernementales et aux grandes institutions mondiales de conservation de la nature (Greenpeace, UICN, Ocean Conservancy, Birdlife International, etc.).

La volonté mondiale de créer une institution chargée de surveiller et de conserver les espèces animales et végétales menacées d'extinction s'est traduite le 5 octobre 1948 par l'Union internationale pour la protection de la nature. Une nomenclature commune des menaces d'extinction sera alors élaborée, aboutissant à la création du statut de conservation « éteint à l'état sauvage ». Les espèces listées sous ce statut par l'Union mondiale pour la nature (UICN) n'ont pas de spécimens vivants connus dans la nature sauvage et sont maintenus dans des zoos ou d'autres environnements artificiels. Certaines de ces espèces sont fonctionnellement éteintes car elles ne vivent plus dans leur habitat naturel et il est très improbable qu'elles puissent retourner à une vie sauvage. Quand cela est possible, les institutions zoologiques modernes tentent de maintenir une population viable pour assurer la préservation de l'espèce et une évnetuelle réintroduction dans la nature au moyen de programmes d'élevage conservatoire.

La création d'aires protégées, comme les parcs nationaux, les réserves naturelles, les réserves de biosphère est un autre outil primordial de conservation d'espèces menacées d'extinction. Parfois créé explicitement pour la protection d'une espèce en danger critique d'extinction, cet outil peut se révéler efficace (comme le Parc national de la Vanoise en France, créé pour la protection du bouquetin des Alpes Capra ibex qui a vu ses effectifs stabilisés), ou bien au contraire n'a pas permis de conserver les espèces menacées de son territoire (comme le Parc national d'Ordesa dans les Pyrénées espagnoles, qui n'a pas pu conserver la sous-espèce Capra pyrenaica pyrenaica du Bouquetin des Pyrénées, dont le dernier individu est mort en 2000).

Enfin des traités internationaux ont été conclus pour lutter contre la disparition d'espèces. Par exemple la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction signée le 3 mars 1973 à Washington (CITES selon le sigle anglo-américain, connue aussi sous le nom de « Convention de Washington ») est un accord intergouvernemental qui a pour objectif de protéger les espèces animales et végétales menacées d'extinction par les échanges internationaux en contrôlant le commerce.

Un escalator sous l'océan
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