Les expériences VORTEX (Verification of the Origins of Rotation in Tornadoes Experiment) sont des campagnes de prise de mesure effectuées aux États-Unis dans un environnement où des tornades sont rapportées. Ces expériences sont une collaboration de plusieurs universités, du National Weather Service et d'autres organismes internationaux. Elles se déroulent dans la Tornado Alley des Grandes Plaines américaines et mettent en jeux une panoplie d’instruments dont des stations météorologiques mobiles, des radars météorologiques, des radiosondages, etc.
Le but des ces expériences est de mieux comprendre les conditions qui mènent à la formation des tornades sous un orage violent, celles qui contrôlent sa durée de vie et sa dissipation. VORTEX 1 s’est déroulé durant les printemps de 1994 et 1995. La première phase de VORTEX 2 s’est déroulée en mai et juin 2009 alors qu’une seconde phase sera conduite à la même période en 2010.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et la National Science Foundation sont les deux organismes qui supportent les expériences VORTEX. Le premier est l'agence de laquelle dépend le service météorologique des États-Unis, le National Weather Service. Le second est une agence indépendante du gouvernement dont le rôle est de soutenir financièrement la recherche scientifique fondamentale. Le but de ces deux organismes est l'amélioration de la connaissance et la sécurité du public. Pour VORTEX 2, un certain nombre d'universités et de gouvernements d'autres pays se sont joints à l'effort.
VORTEX 2 est une version plus développée que l’expérience précédente. La première phase s’est déroulée du 10 mai au 13 juin 2009 pour obtenir des informations plus fines sur la formation des tornades. La seconde phase se déroulera du 1er mai au 15 juin 2010. Elle regroupe plus de cent chercheurs de différentes universités et laboratoires gouvernementaux des États-Unis et d’autres pays.
VORTEX 2 utilise cinquante véhicules spécialement équipés pour la poursuite des tornades entre le Texas and Minnesota. On y retrouve dix radars météorologiques mobiles, comme les Doppler on Wheels (DOW), des drones aériens, des stations météorologiques déployables pour donner des informations à très fines échelles et des lanceurs de ballon-sondes. Un des nouveaux instruments est le « Tornado Pod », il s’agit d’une tour d’un mètre de hauteur sur laquelle un anémomètre est monté. Un véhicule de poursuite se place à l’avant d’une tornade et laisse tomber la tour qui se fixe en terre. Si l’instrument est bien placé, et qu’il survit à l’entonnoir nuageux, les données recueillient dans sa mémoire sont analysée après sa récupération, deux à quatre minutes après le passage de la tornade. Les différents appareils de mesure de VORTEX 2 permettent d’avoir une image complète de l’orage et de la tornade à chaque 75 secondes et une résolution spatiale de 60 mètres.
Le professeur Roger Wakimoto, directeur du National Center for Atmospheric Research (NCAR), est l’un des principaux dirigeants du programme. Le coût des deux campagnes de VORTEX 2 est estimé à 11,9 millions $ÉU et provient des services météorologiques de Finlande, d’Italie, du National Weather Service, du Bureau of Meteorology australien, du KNMI néerlandais, Met Office britannique, de NOAA, d’Environnement Canada et de nombreuses universités des États-Unis.