Quagga | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Infra-classe | Eutheria | ||||||||
Ordre | Perissodactyla | ||||||||
Famille | Equidae | ||||||||
Genre | Equus | ||||||||
Espèce | Equus quagga | ||||||||
Sous-espèce | |||||||||
Equus quagga quagga Boddaert, 1785 | |||||||||
Statut de conservation IUCN : | |||||||||
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Le quagga ou couagga (selon les classifications: Equus quagga quagga ou Equus (burchellii) quagga ou parfois encore Equus quagga) était une sous-espèce de zèbre d'Afrique du Sud, beige, rayé seulement sur l'encolure et l'avant du corps. Mis en concurrence avec le bétail domestique des paysans, il fut exterminé au siècle dernier par les Boers, ces colons hollandais implantés en Afrique australe. La viande des quaggas était largement consommée et leur peau tannée pour la confection de sacs. Les dernières photos d'un quagga vivant sont celles d'une femelle photographiée en 1870 au zoo de Londres. Le dernier quagga sauvage fut abattu en 1878 et la sous-espèce s'éteignit définitivement le 12 août 1883, au zoo d'Amsterdam. Il n'en reste aujourd'hui que quelques peaux, des crânes, 23 spécimens empaillés et de rares photographies conservées dans des collections.
Ce zèbre est considéré comme éteint par l'IUCN, en tous cas la sous-espèce Equus quagga quagga.
Il ne faut pas confondre cette sous-espèce avec le zèbre des plaines, dit aussi zèbre de Burchell, une espèce vivante, non protégée, qui selon certaines classifications est aussi nommé en latin Equus quagga, synonyme alors de Equus burchellii.
Le quagga était à l'origine classé comme une espèce distincte, Equus quagga, en 1778. Durant les cinquante ans qui suivirent, de nombreux autres zèbres furent décrits par les naturalistes et les explorateurs. Du fait des nombreuses variations de la robe des différents zèbres (il n'y en a pas deux identiques), les taxinomistes furent tentés d'identifier de très nombreuses espèces, sans trouver de moyens simples de repérer lesquelles étaient de véritables espèces et lesquelles se sous-espèces seulement, et lesquelles enfin n'étaient que des variants. Il a fallu attendre les recherches génétiques récentes menées par le Smithsonian Institute pour montrer que le quagga n'était pas du tout en fait une espèce séparée, mais un rameau issu du zèbre des plaines, Equus burchellii, espèce elle-même extrêmement sujette aux variations, il y a 120 000 à 290 000 ans. Ces recherches suggèrent donc de le renommer Equus burchellii quagga.
La sous-espèce E. quagga burchelli avait la croupe presque exempte de dessins, peuplait le sud du Botswana et l'état d'Orange. L'extension de la colonisation entraîna son massacre et, en 1910, elle avait disparu à l'état sauvage. Le dernier spécimen mourut en 1911 au zoo de Hambourg. Cependant, selon une nouvelle classification traditionnelles proposée par les anglais C.P.Groves et H.B. Bell en 2004 et basée sur des observations traditionnelles, ce zèbre serait en fait une simple population de Zèbre de Burchell, ou zèbre des plaines commun, qui aurait disparu d'une région donnée.
Le quagga est la première espèce éteinte dont on a étudié l'ADN. En effet, dès lors que fut découverte l'extrême parenté entre le quagga et le zèbre, le Quagga Project fut lancé par Reinhold Rau en Afrique du sud pour recréer le quagga à partir d'un élevage sélectif à partir de zèbres des plaines, dans le but final de réintroduire l'espèce dans son milieu naturel. Début 2006, on annonçait que la troisième et la quatrième générations issues de ce projet ressemblaient beaucoup aux descriptions comme aux spécimens conservés de quagga, même si cette "apparence" seule ne pouvait autoriser de considérer ces animaux comme une véritable "re-création" de l'espèce originale. L'ADN des animaux conservés avait été extrait en 1984, mais la technologie nécessaire à la recréation d'espèce à partir d'ADN récupéré n'existe toujours pas.