Ensemble conventuel des Jacobins - Définition

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Introduction

Extérieur de l'église des Jacobins.
L'église vue depuis la Garonne.

L'ensemble conventuel des Jacobins de Toulouse, situé dans le centre de la ville, à mi-chemin entre le Capitole et la Garonne, juste en face du lycée Pierre-de-Fermat, est constitué d'une église dite « église des Jacobins », d'un cloître et d'un couvent. Il a été construits par l'ordre des frères prêcheurs, un ordre mendiant dont le premier couvent de la branche masculine a été en 1215 à Toulouse par Dominique de Guzmán, futur saint Dominique, afin de promouvoir la prédication de l'évangile et lutter contre l'hérésie cathare. Ces bâtiments entièrement fait de briques sont considérés comme des joyaux de l'art gothique languedocien en matière de construction monastique des XIIIe siècle et XIVe siècle.

Les frères prêcheurs ont été appelés dominicains dès le XIIIe siècle et aussi jacobins, beaucoup plus tard, à la période moderne, en référence au grand couvent de Paris, situé rue Saint-Jacques.

L'église abrite depuis 1369 le corps de saint Thomas d'Aquin, auquel elle est consacrée. C'est également dans ces bâtiments qu'a été établie pendant plusieurs siècles l'Université de Toulouse depuis sa fondation en 1229.

Histoire

Intérieur de l'église des Jacobins.

Le couvent a été construit en quatre fois sur des terrains acquis en 1229 sur la partie nord du vieux rempart romain, avec de l'argent donné par un riche capitoul, Pons de Capdenier.

La première campagne a débuté en 1230 et consistait à construire une église de plan rectangulaire, aux murs de briques, au chevet plat et couverte d'une charpente. La nef des Jacobins est déjà divisée en deux par une ligne de cinq piliers avec soubassements carrés. Ainsi, la partie nord était destinée aux religieux tandis que la partie sud était destinée aux laïcs assistant aux offices.

La deuxième campagne a duré de 1245 à 1252 et a permis d'allonger l'église vers l'Est et un nouveau chœur est aménagé avec des chapelles funéraires. La troisième a été particulièrement importante, dotant l'église d'une abside dont le plafond est formé d'un « palmier », un pilier de 22 mètres flanqué d'une voûte étoilée à onze branches coupées de bissectrices. L'histoire n'a pas conservé le nom de son architecte.

La première messe est célébrée par Bertrand de Montaigu, abbé de Moissac, en 1292. Le clocher détruit pendant la Révolution était de plan octogonal et s'élevait à 15 mètres de hauteur. La dernière campagne de construction date du XIVe siècle et permet d'enlever le contraste entre le palmier de l'abside et la nef charpentée. La double nef est reconstruite sur l'exemple de l'abside grâce aux financements du cardinal Guillaume-Pierre Godin.

Depuis 1369, on y vénère les reliques de Saint Thomas d'Aquin attribué par le pape Urbain V. En 1385, l'église est enfin terminée et consacrée sous le nom d'église Saint-Thomas d'Aquin. En 1791, lorsque les dominicains durent partir, celles-ci furent transportées à Saint-Sernin, mais elles ont récemment regagné leur place en 1974, à la faveur du septième centenaire de la mort du saint homme.

Le couvent des Jacobins, abandonné par les dominicains avec l'interdiction de leur ordre sous la Révolution française, est confisqué comme bien national et utilisé comme caserne et comme dépôt.

Une partie est attribuée à la ville de Toulouse en 1810, mais l'autre continue d'héberger une armée de chevaux, et plus de 5 000 mètres cubes de terre afin d'en surélever le sol. Les chapelles latérales sont légèrement endommagées pour agrandir les lieux. L'église devient une vaste écurie tandis que la chapelle Saint-Antonin devient une infirmerie vétérinaire. Enfin le cloître est démoli au trois-quarts pour améliorer le passage des chevaux. En 1865, le monument fut échangé à la ville de Toulouse contre des terrains où des casernes furent construites et l'armée quitte les lieux. C'est le lycée Pierre de Fermat qui récupère les bâtiments.

L'ensemble des Jacobins a bénéficié d'une rénovation récente, commencée en 1920, et terminée seulement en 1972. Aujourd'hui, cette église de briques présente un aspect extérieur très massif, mais son architecture intérieure est restée légère.

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