Énergie en Belgique - Définition

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Introduction

Énergie en Belgique
La centrale nucléaire de Tihange.
La centrale nucléaire de Tihange.
Bilan énergétique (2006)
Offre d'énergie primaire (TPES) 61 M tep
(2 553,7 PJ)
par agent pétrole : 40,1 %
gaz naturel : 24,6 %
électricité : 21,5 %
charbon : 7,8 %
autres renouvelables : 5,9 %
Énergies renouvelables 6 %
Consommation totale (TFC) 36,4 M tep
(1 524,4 PJ)
par habitant 3,5 tep/hab.
(144,6 GJ/hab.)
par secteur ménages : 24,5 %
industrie : 34,9 %
transports : 26,4 %
services : 11,8 %
agriculture : 2,4 %
Électricité (2006)
Production 85,62 TWh
par filière nucléaire : 54,5 %
thermique : 39,3 %
biomasse/déchets : 3,6 %
hydro : 1,9 %
éoliennes : 0,4 %
autres : 0,3 %
Combustibles (2006)
Production charbon : 2 895 kt
Commerce extérieur (2006)
Importations électricité : 18 853 GWh
pétrole : 31 552 ktep
gaz naturel : 699 213 TJ
charbon : 5 368 ktep
Exportations électricité : 8 696 GWh
charbon : 784 ktep
Sources
Agence internationale de l'énergie
  • 2006 Energy Balance for Belgium

Le secteur de l'énergie en Belgique a constitué l'un des moteurs du développement économique au XIXe siècle avec l'expansion des charbonnages qui ont contribué à l'industrialisation précoce du pays. Cependant, la Belgique est aujourd'hui totalement dépendante de l'étranger pour ses besoins en pétrole, en gaz, et dans une moindre mesure, en électricité.

Comme dans plusieurs autres pays européens, le secteur a connu une vaste réorganisation au cours de la dernière décennie, qui a permis la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz naturel, mais qui a provoqué un réalignement des acteurs de l'industrie, en raison d'introductions en bourse, de prises de contrôle et de fusions d'entreprises. Les dernières transactions ont ainsi renforcé le contrôle des grandes entreprises européennes, comme EDF, GDF SUEZ et ENI, sur l'approvisionnement en électricité et en gaz de la Belgique. Cette libéralisation s'est effectuée dans un contexte d'une réglementation fragmentée entre l'état fédéral belge et les trois régions, qui se partagent la tâche de superviser le secteur.

Le secteur de l'énergie doit aussi faire face aux grands enjeux énergétiques du début du XXIe siècle, comme l'efficacité énergétique, les changements climatiques, les augmentations de prix des combustibles et la transition vers les énergies renouvelables. La question de l'avenir de l'industrie nucléaire belge et la pertinence de fermer les centrales en exploitation constituent encore un sujet d'actualité.

Historique

Houillère Léonard de France à Liège, 1836.

Au moment de la révolution de 1830, le royaume était un exportateur net d'énergie. L'exploitation de la houille — un mot d'origine wallonne — dans la région de Liège date du Moyen-âge, mais l'invention de la machine à vapeur et les débuts de l'industrialisation de l'Europe dans les premières décennies du XIXe siècle stimulent le développement des charbonnages. En 1830, la Belgique produisait 6 millions de tonnes — sur une production mondiale se situant entre 20 et 30 millions de tonnes. Les machines à vapeur qui commençaient à être installées dans le reste du continent dépendaient de la houille belge.

Bien que la production belge ne suffise déjà plus à répondre la demande dès 1840, le pays offrait des avantages : s'y concentrait au même endroit l'extraction du charbon, la métallurgie et la fabrication de machines-outils. Dans ce contexte, la Belgique et la Suisse constituaient des figures de proue d'un monde industrialisé naissant, au même titre que la Grande-Bretagne, les États-Unis, l'Allemagne et dans une moindre mesure, la France.

Les années 1950 marquent un point tournant pour le charbon belge. L'Europe occidentale de l'après-guerre souffre d'abord de pénuries d'énergie. Mais le charbon américain et l'augmentation de la consommation du pétrole et du gaz naturel transforment la pénurie en surplus dans les six pays membres de la communauté européenne du charbon et de l'acier, à laquelle participe la Belgique. À la fois structurelle et conjoncturelle, la crise de la fin des années 1950 portera un dur coup aux charbonnages wallons, en raison du vieillissement des installations. Les puits les moins rentables sont fermés et l'État belge subventionne la production afin de faire baisser les prix.

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