Énergie NB - Définition

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Introduction

Logo de Énergie NB
Création 1920
Personnages clés Gaëtan Thomas : Président par intérim
Forme juridique Société de la Couronne
Slogan(s) « Concentrer notre énergie. »
Siège social Canada Frédéricton, Nouveau-Brunswick (Canada)
Actionnaires Gouvernement du Nouveau-Brunswick
Activité(s) Production, transport et distribution d'électricité
Produit(s) Électricité
Société mère Énergie NB
Effectif 2699 (2008)
Site Web www.energienb.com
Fonds propres 310 M CAD (2009)
Diminution 41 M
Dette 3 051 M CAD (2009)
Augmentation 172 M
Chiffre d’affaires 1 453 M CAD (2009)
Diminution 259 M
Résultat net 70 M CAD (2009)
Diminution 19 M

Énergie NB (anglais : NB Power; ou bilingue : Énergie NB Power) est une société de la Couronne de la province du Nouveau-Brunswick au Canada. Fondée en 1920, la société exerce le monopole du transport et de la distribution, en plus d'être le principal producteur d'électricité dans la province. En date de la fin de 2009, la société est organisée sous la forme d'une société de portefeuille regroupant quatre divisions, responsables de la production classique, de la production nucléaire, du transport, la quatrième étant responsable de la distribution et du service à la clientèle. Son siège social est établi à Fredericton.

Le réseau d'Énergie NB s'étend sur l'ensemble du territoire du Nouveau-Brunswick, à l'exception des réseaux de distribution des villes de Saint-Jean, d'Edmundston et de Perth-Andover, qui sont desservis par les distributeurs municipaux Saint John Energy, Énergie Edmundston et Perth-Andover Electric Light Commission. Énergie NB fournit également 96 % de l'électricité consommée à l'Île-du-Prince-Édouard. Elle échange aussi de l'électricité avec les réseaux voisins de la Nouvelle-Angleterre, de la Nouvelle-Écosse et du Québec.

Le 29 octobre 2009, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Shawn Graham et son homologue québécois, Jean Charest, signent une entente de principe qui prévoit la vente de la plupart des actifs d'Énergie NB à Hydro-Québec pour la somme de 4,75 milliards dollars. L'entente doit cependant être entérinée par l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick avant d'entrer en vigueur.

Historique

Le développement de l'industrie électrique au Nouveau-Brunswick démarre dès les années 1880 avec la mise en place de petites centrales électriques privées dans les régions de Saint-Jean, Fredericton et Moncton. Au cours des 30 années suivantes, d'autres villes sont successivement électrifiées tant et si bien qu'en 1918 plus de 20 entreprises font le commerce de l'électricité, sans aucun standard, tant au niveau du service que des prix. Ainsi, à Saint-Jean, les tarifs fluctuaient de 7,5 à 15 cents le kilowatt-heure, en fonction de l'endroit et de la consommation mensuelle.

Reconnaissant le rôle important que l'électricité était appelée à jouer dans le développement économique, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Walter E. Foster propose la création d'une société électrique de juridiction provinciale. L'Assemblée législative adopte un projet de loi en ce sens. La Commission d'énergie électrique du Nouveau-Brunswick est créée le 24 avril 1920. Immédiatement, la commission, sous la direction de son premier président, C.W. Robinson, lance la construction de la centrale hydroélectrique de Musquash, un projet de 2 millions de dollars afin d'alimenter des charges dans les régions de Saint-Jean, Sussex et Moncton à l'aide d'une ligne à haute tension de 88 miles (142 km).

Terminé dans les délais, en 1922, le nouveau barrage de terre ne résiste pas à la crue printanière et s'écroule l'année suivante. L'accident provoque une perte de confiance envers la nouvelle commission et la construction d'une installation plus importante à Grand-Sault, sur le fleuve Saint-Jean, sera entreprise à compter de 1926 par une filiale de l'International Paper Company. La centrale sera complétée en 1930. Au cours de cette période, la demande d'électricité augmente et d'autres installations de production sont requises afin d'alimenter la province. La commission décide de profiter des ressources houillères de la région de Minto et construit une centrale près des mines, la centrale de Grand Lake, qui sera mise en service en 1931, puis agrandie cinq ans plus tard.

Croissance de la demande

L'évacuateur de crue de la centrale de Grand-Sault, lors de la crue printannière du fleuve Saint-Jean.

La Seconde Guerre mondiale entraîne une augmentation de la consommation d'électricité. Cette croissance des besoins entraîne des mesures de rationnement à la fin des années 1940. La société se lance dans la construction de deux barrages, Tobique, inauguré en 1953 et Beechwood, dont la construction a été finalisée deux ans plus tard. La Commission fait aussi l'achat de la centrale de Grand-Sault en 1959 et met en chantier la plus grande centrale hydroélectrique de la province, la centrale de Mactaquac, dont les trois premières tranches sont mies en service en 1968.

Les nouveaux développements hydroélectriques s'avèrent toutefois insuffisants à combler le déséquilibre entre l'offre et la demande d'électricité, qui s'accroît au rythme de 12 % par année entre 1960 et 1975. Pour faire face à cette croissance explosive des besoins, la Commission lance la construction d'une centrale au mazout lourd à Courtenay Bay, près du chantier naval de Saint-Jean en 1959. Une première turbine de 50 MW est mise en route l'année suivante, à laquelle s'ajoutent deux autres groupes, en 1965 et 1966. Pour desservir les besoins du nord de la province, une autre centrale au mazout, d'une capacité initiale de 100 MW est construite à Dalhousie. La centrale est mise en exploitation à compter de 1969.

La signature d'une série d'ententes avec des distributeurs de la Nouvelle-Angleterre permet à la société d'entreprendre la construction de sa plus puissante centrale. Munie de trois unités de 335 MW, la centrale au mazout lourd de Coleson Cove est construite à compter de 1972 et sera complétée en janvier 1977. Cependant, le contexte énergétique est moins favorable aux centrales thermiques classiques depuis le choc pétrolier de 1973. La hausse des prix du pétrole, dont le prix est passé de 3 à 37 dollars le baril entre 1973 et 1982, force l'entreprise à étudier d'autres options.

Pointe Lepreau

La construction d'une centrale nucléaire au Nouveau-Brunswick a été discutée depuis la fin des années 1950. Pendant plus de 15 ans, des ingénieurs de la Commissions visitent les laboratoires de Chalk River pour se tenir au courant des plus récentes tendances dans le domaine, mais des pourparlers formels ne débutent qu'en 1972. Les discussions entre les représentants du premier ministre Richard Hatfield et EACL s'accélèrent l'année suivante en raison du premier choc pétrolier, la province voulant s'assurer une source d'électricité aux prix moins volatiles que le pétrole. Toutefois, le financement du projet pose problème.

L'annonce par le gouvernement fédéral d'un programme de prêt couvrant la moitié des coûts d'une première centrale nucléaire dans une province, en janvier 1974, lève le dernier obstacle à la construction de la centrale nucléaire de la Pointe Lepreau, située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Saint-Jean. Le 5 février 1974, Hatfield annonce sa décision de construire la centrale et laisse planer la possibilité d'en construire une deuxième dans le futur. Le 2 mai 1975, la Commission canadienne de l'énergie atomique autorise la construction de deux tranches de 640 MW(e) sur un site qui peut accueillir quatre réacteurs.

Des relations de travail tendues sur le chantier, des problèmes de design ainsi que la hausse vertigineuse des coûts de construction feront exploser le budget prévu. Le coût du premier réacteur CANDU-6 au monde, estimé à 466 millions de dollars en 1974 a triplé durant la construction, passant à 1,4 milliard de dollars lors de la mise en service commercial, le 1er février 1983.

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