Il est probable qu’Elasmotherium a disparu à l'époque préhistorique. Toutefois, selon l'encyclopédie suédoise Nordisk familjebok et le chercheur Willy Ley, l'animal pourrait avoir survécu assez longtemps pour avoir laissé des traces dans les légendes du peuple Evenk en Russie, sous la forme d'un énorme taureau noir doté d'une corne unique au sommet de sa tête. Il existe en outre le témoignage du voyageur médiéval Ibn Fadlan, généralement considéré comme une source fiable et qui indiquerait qu’Elasmotherium a survécu jusqu'aux temps historiques dans le Nord-Est de l'Iran actuel.
Voici le témoignage d'Ibn Fadlan :
« Aux confins d'une vaste steppe, habite, dit-on, un animal plus petit qu'un chameau mais plus grand qu'un taureau. Sa tête est la tête d'un mouton, et sa queue celle d'un taureau. Son corps est celui d'un mulet et ses sabots ressemblent à ceux d'un taureau. Au milieu de la tête se trouve une corne, épaisse et arrondie, et plus elle devient haute plus elle devient étroite, pour ressembler à la fin à une pointe de lance. Quelques-unes de ces cornes croissent jusqu'à trois ou cinq ells, la moitié de la taille de l'animal. Il se nourrit de feuilles des arbres, qui sont une végétation excellente. Chaque fois qu'il voit un cavalier il s'approche et, si le cavalier a un cheval rapide, le cheval essaie éperdument de fuir ; si la bête les rejoint, elle fait tomber le cavalier de sa selle avec sa corne, le lance en air, et le frappe avec la pointe de la corne, et continue ainsi jusqu'à ce que mort s'ensuive. Mais elle ne frappe ni ne blesse le cheval de quelque façon que ce soit. Les habitants du lieu poursuivent l'animal dans les steppes et dans la forêt jusqu'à qu'ils arrivent à le tuer. Voici comment les choses se passent : ils grimpent sur des arbres élevés entre lesquels passe l'animal. Quelques archers lui décochent des flèches empoisonnées ; et lorsque la bête est au milieu d'eux, ils la frappent et la blessent jusqu'à la mort. Moi-même j'ai vu trois grandes coupes, qui ressemblaient à des coquilles du Yémen, elles étaient la propriété du roi, qui m'a dit qu'elles venaient de la corne de cet animal. »
— Ibn Fadlan
Certains ont supposé que la survie d’Elasmotherium pendant les temps historiques pourrait être à l'origine du mythe de la licorne, puisque la description de l'animal correspond parfaitement à la licorne karkadann de la Perse, et à la licorne zhi de la Chine.
Dans la série documentaire Prehistoric Park, Nigel Marven sauve un elasmotherium de l'extinction.