Il semble que les orgues les plus anciennes de l'église Sainte-Catherine datent du XVIIe siècle et sont attribuées à Ignace Seuffert. En 1830, elles sont rénovées par Moeller qui leur adjoint son style. Elles subissent plusieurs transformations et rénovations depuis cette date. Elles souffrent énormément lors des bombardements de le fin de la Seconde Guerre mondiale et elles doivent être totalement refaites. C'est le facteur d'orgues Jean-Georges Koenig qui est chargé des travaux en 1959. Mais en cette période d'après-guerre, la qualité des matériaux utilisés n'est pas des meilleures si bien qu'au fil des ans, elles se dégradent à nouveau et il faut envisager une nouvelle rénovation totale.
C'est en 1990, que la municipalité de Bitche, alors dirigée par maître Joseph Schaefer, propose d'engager les travaux, ce que le conseil de fabrique accepte aussitôt. La rénovation est confiée à Bernard Aubertin, ancien élève du collège Saint-Augustin et facteur d'orgues à Courtefontaine. Lors de la réfection de 1959, les restes des anciennes orgues ont été purement et simplement jetées aux ordures. Le curé de l'époque a cependant réussi à en récupérer la plus grande partie qu'il a stockée sur le grenier de l'église et qui y reste durant un demi-siècle.
Bernard Aubertin déménage ces précieux vestiges jusque dans son prieuré de Courtefontaine où il sépare les éléments des orgues de Seuffert de celles de Moeller. Ces derniers servent à fabriquer des orgues pour le collège Saint-Augustin, inaugurées par Mgr Raffin, évêque de Metz, le 5 octobre 1995. Les éléments des orgues de Seuffert, les plus anciens, servent de base à la nouvelle construction que l'on peut admirer aujourd'hui dans le fond de l'église. Une nouvelle balustrade à balustres verticaux et étroits permet de voir l'œuvre en entier tout en favorisant la propagation du son et la répartition de la chaleur. Les orgues rénovées possèdent donc quarante jeux qui font chanter plus de trois mille tuyaux.
Pour respecter la tradition, les boiseries du buffet sont peintes par Guy Vetter en imitation de marbres aux couleurs qui s'harmonisent avec les autres décorations de l'église. Des dorures du même artiste rehaussent l'éclat de l'ensemble. Enfin, deux anges musiciens surmontent les deux grandes tourelles de pédale en harpe situées à droite et à gauche.