Fondé en 1641 par Jean-Jacques Olier, curé de Saint-Sulpice, le séminaire, qui occupait une partie de l'actuelle place Saint-Sulpice et de ses environs, devint une congrégation, la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice (sulpiciens ou PSS). La confrérie fut supprimée en 1792 puis rétablie en 1802 dans un autre bâtiment du quartier. Godde construisit un nouveau séminaire pour les sulpiciens sur le côté sud de la place, qui revint aux services du Trésor public lors de la séparation de l'Église et de l'État en 1906. Le séminaire de Saint-Sulpice existe aujourd'hui dans d'autres établissements tels que ceux d'Issy-les-Moulineaux et de Montréal.
Le plan de Servandoni comprenait l'ouverture devant le portail de l'église d'une place monumentale de 120 mètres de large sur 208 de longueur, et la construction à élever devait avoir des façades symétriques ; on en peut voir le modèle dans l'encoignure sud-est de la place, entre la rue des Canettes et la rue Saint-Sulpice. On renonça finalement à cette exigence.
Ce grand espace, prolongeant le parvis, date de 1754. Achevée en vertu d'un décret de 1811, elle est plantée d'arbres en 1838. Au centre, la fontaine Saint-Sulpice est érigée en 1847 par l'architecte Louis Visconti (1791–1853). Ses quatre côtés sont ornés des statues représentant des évêques prédicateurs de l'époque de Louis XIV : Bossuet, Fénelon, Fléchier et Massillon. Cette fontaine est connue dans le quartier comme la fontaine des quatre points cardinaux, puisque les quatre évêques n'ont jamais obtenu cette distinction. Au fond de la place, faisant face à l'église, la mairie du VIe.
L'expression s'explique par le fait que le quartier Saint-Sulpice abritait traditionnellement de nombreux magasins de livres, d'images et d'objets religieux. On peut, aujourd'hui, apercevoir quelques boutiques encore existantes et proposant les articles d'un style en voie d'extinction (cf. La Procure).