Église Saint-Léger de Cognac - Définition

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Architecture

D'un point de vue architectural, l'église Saint-Léger est un édifice de synthèse reprenant des éléments typiques de l'architecture romane saintongeaise, angoumoisine et périgourdine, auxquels sont venus se greffer des adjonctions gothiques lors de remaniements ultérieurs.

La façade

L'une des parties les plus anciennes de l'édifice est la façade, caractéristique du style roman saintongeais. Large d'un peu plus de douze mètres, elle se divise en trois registres horizontaux. La partie inférieure accueille un portail à quatre voussures ornées de motifs géométriques et végétaux, hormis la voussure supérieure où sont représentés les signes du zodiaque, accompagnés des travaux de chaque mois. On peut ainsi remarquer :

  • Verseau : un personnage assis symbolise l'hiver et l'attente du réveil de la nature.
  • Poissons : un homme assis se réchauffe auprès d'un feu.
  • Bélier : un homme taille des arbres.
  • Taureau : une femme cultive des champs.
  • Gémeaux : sculpture mutilée.
  • Cancer : un homme et une tortue moissonnent.
  • Lion : une femme lave le linge.
  • Vierge : un homme bat le blé avec un fléau.
  • Balance : un vigneron fait les vendanges.
  • Scorpion : un homme abat des glands.
  • Sagittaire : un personnage à tête de chat donne à manger à un porc.
  • Capricorne : un homme attablé.

Les colonettes portent des chapiteaux à motifs végétaux ou historiés. À droite, on distingue notamment des feuillages, un ange tenant un homme nu à l'écart d'un démon griffu, deux vautours agrippant de leurs serres le cou de quadrupède pendant qu'ils leurs dévorent le cœur ou encore des personnages qui se battent. À gauche, on peut remarquer deux anges encadrant un Christ en gloire dans une mandorle, des vautours et des quadrupèdes, le sacrifice d'Abraham et des oiseaux attaquant plusieurs personnages.

De part et d'autre du portail, deux arcades aveugles en berceau brisé abritent des bas-reliefs représentant l'Épiphanie (arcade de gauche) et une scène indéterminée - peut-être l'Apocalypse ou Pâques (arcade de droite).

L'étage supérieur est formé de deux niveaux d'arcatures en plein cintre séparés par deux corniches à modillons. S'inscrivant dans l'espace formé par deux colonnes engagées, la rose à remplage flamboyant date du XVe siècle. Le sommet de la façade est quant à lui occupé par un large fronton triangulaire presque totalement dépourvu d'ornementation.

Description générale

Vue intérieure de l'église Saint-Léger

La nef unique est longue de 31 mètres 68 pour une largeur de 11 mètres 08. Divisée en deux travées, elle était à l'origine couverte de deux coupoles qui ont été remplacées au XIVe siècle par des voûtes ogivales à nervures prismatiques, lesquelles prennent appui sur des piles et des faisceaux de colonnes engagées. Les murs sont animés d'un jeu d'arcades aveugles. Groupées par trois, celles-ci sont surmontées d'une corniche à modillons et d'une tribune à balustrade en fer forgé. Cette disposition se retrouve en partie à la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, édifice contemporain de l'église Saint-Léger.

Le transept, long de 29 mètres 92 pour 4 mètres 75 de largeur, a été entièrement refait au XIIIe siècle. Si la croisée accueille une croisée d'ogive quadripartite, les croisillons sont couverts d'une voûte sexpartite. Le croisillon nord est flanqué d'une chapelle romane couverte d'une coupole sur pendentifs, laquelle sert de base à un puissant clocher à quatre étages (baies en plein cintre, arcatures puis baies géminées forment les trois étages de la souche romane, prolongée par une chambre des cloches aux baies en cintre brisé et par une flèche atypique couverte d'ardoises qui datent du XVIIIe siècle).

Le croisillon sud est flanqué d'une chapelle saillante abritant une Pietà en marbre de Carrare datant de la fin du XIXe siècle, œuvre de l'artiste Paulo Triscornia di Fernando. À l'intersection du croisillon sud et de la nef, la chaire monumentale de style Louis XV date de 1853. Œuvre d'un compagnon du Tour de France, elle était prévue originellement pour la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Entièrement en acajou, elle est ornée de panneaux de marbre des Pyrénées.

La partie centrale du chœur est longue de 24 mètres 19 pour une largeur de 11 mètres 20. Divisée en deux travées, elle est couverte de croisées d'ogives quadripartites à clefs de voûtes pendantes. Deux collatéraux larges de 4 mètres 45 doublent le vaisseau central. Couverts de croisées d'ogives sexpartites, ils forment deux chapelles latérales dédiées au Sacré-Cœur et à la Vierge.

La Piétà de l'église Saint-Léger

La première abrite un retable en bois doré du XVIIe siècle. S'inspirant des formes antiques, il est porté par deux séries de colonnes torses et accueille dans sa partie centrale une peinture représentant deux anges en adoration devant le Sacré-Cœur de Jésus. Dans la seconde, le retable du XVIIIe siècle jouxte un tableau de Jacques Blanchard. Daté de 1629, il représente l'Assomption. Les deux chapelles sont couvertes de fresques du XIXe siècle et sont éclairées par des vitraux de facture moderne.

Le chevet plat est percé d'une large baie de style gothique rayonnant. En 1861, les grandes-orgues ont été installées sur une tribune derrière le maître-autel. Œuvre de l' organiser Thébaud, associé aux établissements Boccière du Mans pour le buffet, elles ont été restaurées en 1990. L'instrument comporte actuellement 39 jeux dont 3 en chamades, ainsi qu'un système de transmission électro-pneumatique, révolutionnaire pour l'époque.

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