Église Saint-Jérôme (Toulouse) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Église

Chapelle

Le plan initial

Pierre Levesville va choisir un plan original pour l'église. Il la construit à partir de deux rotondes, une pour la chapelle, l'autre pour la salle de réunion et la tribune des confrères placée à l'étage.
La chapelles est construite suivant un plan quadrilobé mais en remplaçant le carré ou le cercle de la partie centrale par une ellipse dont le grand axe est orienté vers le maître-autel. Les lobes adoptent eux-aussi un tracé en plan elliptique. Le chapelle est couverte par une coupole.
On suppose que ce plan a été inspiré par les monuments que l'architecte a pu voir au cours de son séjour en Italie et à Rome, en particulier l'église Sainte-Anne-des-Palefreniers conçue par Vignole construite en 1572-1573.
La salle de réunion des confrères est dessinée suivant une base elliptique coupée par l'abside de la chapelle. La salle de réunion était coupée de l'abside par un mur qui a disparu au moment de la transformation de la chapelle en église paroissiale.
Si on connaît les œuvres de Pierre Levesville appliquant le style gothique aux églises, il a eu l'occasion d'appliquer ce plan en rotonde au Temple Neuf de Montauban en 1615 (détruit en 1649).
Le bâtiment a été construit en briques apparentes, rejointoyées "à jointe coppée". La façade sur rue est sévère en alignement droit, sur deux niveaux d'où émergent les deux rotondes et un petit clocher hexagonal ajouté au moment de la transformation de la chapelle en église paroissiale. La façade est animée par les deux rangées de fenêtres et un portail assez original. Il est en plein cintre sous une plaque commémorative de la fondation de la chapelle et une niche encadrée par deux fenêtres. Sous ces deux fenêtres ont été placés deux demi-frontons dont les courbes supérieures sont divergentes.
À l'intérieur de la chapelle, au même niveau que la tribune des confrère, des loges grillagées et la tribune royale permettaient de suivre les offices. La chapelle était couverte d'une voûte en bois qui a été remplacée mais dont peut avoir une idée en admirant celle de la chapelle des Carmélites ou celle de la chapelle des Pénitents Noirs de Villefranche-de-Rouergue.

Pendant la Révolution, la chapelle va d'abord servir de salle de réunion publique pour les sociétés populaires, en 1793, puis, entre 1793 et 1798, de Temple décadaire pour les cérominies de l'Être Suprême.

La transformation de la chapelle en église paroissiale

C'est en 1801 que la chapelle devient une église paroissiale sous la dédicace à saint Jérôme. En 1805, l'architecte de la ville de Toulouse, Jacques-Pascal Virebent (1746-1831) est chargé d'adapter le lieu à sa nouvelle fontion. Il faut agrandir la chapelle. L'architecte choisit, pour conserver l'essentiel du plan originel, d'abattre le mur de séparation entre la chapelle et le lieu de réunion des confrères. et de placer le maitre-autel dans l'ancienne salle de réunion des confrères. Il plaça au-dessus de l'autel le tableau de Guillaume Lethière, "Invention de la Vraie Croix" (1788). Les deux rotondes sont alors couvertes par des coupoles en plâtre sur lattis. Il construit un petit clocher héxagonal entre les deux rotondes,côté rue.

Décoration

Chapelle des Pénitents Bleus

En 1626, le peintre flamand Jean de Salinges est chargé de peindre la voûte. En 1627, on lui adjoint le doreur Pierre Fournier pour dorer les ornements et les nervures.
En 1631, les confrères font décorer le chœur et la tribune royale par le sculpteur et stucateur italien Cristoforo Consilio, dit Christophe Conseil, natif de Rovio. Il propose de réaliser douze pilastres sur le mur ainsi que le retable de l'autel et représenter "l'Assomption de la Vierge avec six anges" au-dessus de la jalousie de l'abside. Puis en 1639, ils commandent au menuisier Guillaume Fontan de faire un tabernace pour l'autel.
C'est le sculpteur Gervais Drouet revenant de Rome qui reçoit la commande en 1657 du retable majeur avec une sculpture représentant l'Adoration des Mages. Des sculptures représentant saint Louis, Charlemagne, saint Jérôme et sainte Madeleine sont réalisées par Antoine Guépin et Philibert Chaillou après la mort de Gervais Drouet.
Au début du XVIIIe siècle Marc Arcis est chargé de terminer la décoration à son retour à Toulouse en réalisant les gypseries au-dessus des loges de la nef représentant les Vertus.
La dernière modification dans la chapelle a été la suppression des jalousies des loges en 1734.

Église Saint-Jérôme

Jean-Louis Ajon a réalisé la chaire à prêcher sur le dessin de Jacques-Pascal Virebent. Deux plaques ont été posées en mémoire de François Lucas et de Jacques-Pasal Virebent en 1834-1835.

En 1857-1858, l'architecte Henri Bach (1815-1899) fait continuer dans le chœur une décoration semblable à celle de la nef. Le sculpteur toulousain Mathieu y réalise des bas-reliefs historiés. Les fausses coupoles sont décorées de peintures de Céroni et Justin Pibou qui ont aujourd'hui disparu. Les vitraux sont réalisés par Paul Chalon.

Page générée en 0.099 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise