Le cannabis a des effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. Les effets du cannabis sont causés par les cannabinoïdes, particulièrement le tétrahydrocannabinol (mieux connu sous son acronyme THC). Cinq pays européens, le Canada, et treize États américains ont autorisé l'usage médical du cannabis pour traiter les cas de nausée et de douleurs, ainsi que pour atténuer les symptômes de maladies chroniques, en dépit du fait que le cannabis est toujours prohibé par le gouvernement fédéral américain.
Les effets aigus, c'est-à-dire lors de l'emprise du cannabis, peuvent inclure l'euphorie, l'anxiété, perte temporaire de mémoire à court terme, et des effets de circulations qui peuvent augmenter les risques d'attaques cardiaques et d'infarctus. Malgré cela, l'usage chronique n'est pas lié à des facteurs de risques cardiovasculaires, comme des niveaux de triglycérides ou de pression artérielle, d'après ce que nous démontre des suivi longitudinaux[réf. souhaitée]. Les preuves d'effets à long terme sur la mémoire est préliminaire et bloquée par l'existence de variables parasites[réf. souhaitée]. Beaucoup d'intérêt est porté aux potentiels effets à long terme que pourrait causer la consommation de cannabis, notamment concernant l'hypothèse d'une croissance des risques de schizophrénie, de troubles bipolaires, et de dépression. Mais le facteur de causalité entre l'usage de cannabis et le développement de ces troubles est toujours à disputer.
Il existe aujourd'hui une quantité substantielle de propagande, fausse science, et désinformation au sujet du cannabis ; à la fois des partisans du cannabis et de ses opposants. Existent également des contraintes légales et politiques sur la recherche liée au cannabis.
Bien que de nombreuses études impliquant le cannabis sont contradictoires, certains effets sanitaires sur le corps et le mental ont été déterminés. Cet article utilise une diversité de sources crédibles, essentiellement des articles venant de revues médicales internationales à comité de lecture mais aussi de rapports scientifiques, de livres, de sites web et de magazines, pour établir une vue d'ensemble clairement documentée (références/bibliographie) associée à l'usage du cannabis.
La substance psychoactive la plus importante (prévalente) dans le cannabis est le delta-9-tetrahydrocannabinol (couramment noté THC, ou parfois Δ9-THC). Sur les années 1990 et 2000, le contenu moyen en THC dans le cannabis vendu dans les territoires d'Amérique du Nord aurait augmenté d'au moins environ 1% à 3-4%. Les plantes sélectionnés et clonés peuvent conduire à des taux de 15% THC. Un autre cannabinoïde psychoactif présent dans le cannabis est le tétrahydrocannabivarine (THCV), mais il ne se trouve qu'en faibles quantités. De plus, il existe des composés similaires contenus dans le cannabis qui n'exhibent aucune réponse psychoactive mais sont nécessaires pour fonctionner: le cannabidiol (CBD), un isomère du THC ; le cannabinol (CBN), un produit de l'oxydation du THC ; la cannabivarine (CBV), un analogue du CBN avec une chaîne différente, la cannabidivarine (CBDV), un analogue du CBD avec une chaîne différente, et l'acide cannabinolique. La manière dont ces autres composés interagissent avec le THC n'est pas complètement comprise, mais des études cliniques proposent l'hypothèse que le CBD agit comme force de compensation pour réguler la force de l'agent psychoactif, le THC. Un rapport anecdotique et non-concluant affirme que le cannabis avec des ratios THC/CBD relativement élevés risquerait moins d'induire de l'anxiété que du cannabis avec de faibles ratios. Il est possible que le CBD pourrait réguler le métabolisme du corps du THC en inactivant le cytochrome P450, une classe importante d’enzymes qui métabolisent les médicaments. Des expériences dans lesquelles des souris ont été traitées avec du CBD puis avec du THC ont montré que le traitement CBD était associé avec une augmentation substantielle dans les concentrations de THC dans le cerveau, le plus vraisemblablement parce qu'il réduit le taux de nettoyage du THC dans le corps. Des composés cofacteurs du cannabis ont également été reliés à une baisse de la température corporelle, modulant le fonctionnement immunitaire, et la protection des cellules. L'huile essentielle de cannabis contient également beaucoup de terpénoïdes aromatiques, qui peuvent agir en synergie avec les cannabinoïdes pour produire leurs propres effets. Le THC se convertit rapidement en 11-hydroxy-THC, qui est également pharmacologiquement actif, tant et si bien que l'effet de la substance dépasse les niveaux de THC mesurables dans le sang.
En 1990, la découverte de récepteurs aux cannabinoïdes situés dans le cerveau et dans le corps, ainsi qu'un cannabinoïde endogène neurotransmetteur comme l'anandamide (un matériel lipidique dérivé ligand de l'acide arachidonique), suggère que l'usage du cannabis affecte le cerveau de la même manière qu'un composé naturel du cerveau. Comme la plupart des autres processus neurologiques, les effets du cannabis sur le cerveau suivent le protocole standard de signal transduction, le système électrochimique d'envoi de signaux à travers les neurones pour une réponse biologique. On sait maintenant que des récepteurs cannabinoïdes apparaissent avec des formes similaires chez la plupart des vertébrés et invertébrés, et ont une longue histoire évolutive de 500 millions d'années. Le fait que ces récepteurs aient été conservés pendant tous ce temps semble indiquer qu'ils doivent avoir un rôle basique important dans la physiologie animale. Les récepteurs aux cannabinoïdes réduisent l'activité adénylate cyclase, inhibent les canaux ioniques, et désinhibent les pompes à potassium K+A.
Deux types de récepteurs aux cannabinoïdes existent (CB1 et CB2). Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le cerveau et mitige les effets psychologiques du THC. Le récepteur CB2 se trouve de manière plus abondante dans les cellules du système immunitaire. Les cannabinoïdes agissent comme des immuno-modulateurs sur les récepteurs CB2, ce qui signifie qu'ils augmentent certaines réponses immunitaires et en diminuent d'autres. Par exemple, les cannabinoïdes non-psychotropes peuvent être utilisés comme anti-inflammatoire très efficace. L'affinité des cannabinoïdes pour se lier à chacun des deux récepteurs est la même, avec seulement une légère augmentation observée avec le composé CBD dérivé de la plante se liant plus fréquemment aux récepteurs CB2. Les cannabinoïdes semblent avoir un rôle dans le contrôle par le cerveau du mouvement et de la mémoire, ainsi que de la modulation de la souffrance naturelle.
La nature du cannabis et ses propriétés de solubilité dans les graisses conduisent à une longue demi-vie d'élimination en comparaison à d'autres drogues récréatives, comme l'alcool ou le tabac. La molécule THC, et les composés apparentés, sont généralement détectables dans les tests de drogues jusqu'à environ un mois après consommation. Cette détection est possible parce que des métabolites non-psychoactifs du THC sont stockés pour de longues périodes de temps dans les cellules de graisse, et cette substance a une très faible solubilité dans l'eau. Le taux d'élimination des métabolites est légèrement plus élevé chez les grands usagers en raison de la tolérance, et indique une plus grande possibilité de symptômes de sevrage à l'arrêt de la consommation arrêt de l'emploi habituel.
La LD50 de THC est 1270 mg/kg chez les rats mâles, 730 mg/kg chez les rats femelles, par voie orale mélangé dans de l'huile de sésame, et 42 mg/kg (toujours chez le rat) par inhalation.