École polytechnique (France) - Définition

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Élèves

Deux élèves en uniforme.

Le campus de l'École regroupe simultanément deux promotions de 500 élèves ingénieurs (dont 100 étrangers) chacune, qui porteront le titre de polytechniciens, et 450 doctorants (150 par an) et 100 étudiants en master (50 par an). Les élèves ingénieurs français sont en quasi-totalité recrutés par un concours en sortie des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) MP, PC (concours commun avec l'ESPCI ParisTech) , PSI, PT et TSI. Parmi les écoles scientifiques, l'admission y est généralement jugée comme l'une des plus difficiles en raison du faible taux de démission des admis, le plus faible avec l'École normale supérieure (rue d'Ulm). Il existe depuis 2000 une voie d'admission pour les élèves en troisième année de licence offrant 10 places ; en 2007, seuls 7 candidats ont postulé et l'unique candidat admis a démissionné. Les élèves ingénieurs internationaux sont recrutés soit par le même biais que les élèves français (première voie) pour les élèves issus de classes préparatoires, soit par sélection sur dossier et examen oral (seconde voie), ce qui permet de recruter des universitaires internationaux. Deux places sont proposées aux ingénieurs de nationalité française qui viennent d'obtenir leur diplôme de l'école Arts et Métiers ParisTech, avec une médaille d'or ou d'argent. Les conditions d'admission sont les mêmes que les autres filières, à l'exception de la limite d'âge supérieure ; les candidats doivent être âgés de moins de 23 ans au premier janvier de l'année du concours.

Contrairement à la majorité des écoles d'ingénieurs, l'année de la promotion correspond à l'année d'entrée et non à l'année d'obtention du diplôme.

L'École constitue le paradigme du système d'enseignement supérieur méritocratique français : tout élève, quelle que soit sa situation financière, peut accéder aux classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) puis aux meilleures formations de l'enseignement supérieur. Lors de la création de l'École, le concours d'entrée avait été mis en place par la Convention pour éviter le favoritisme et les passe-droits, de sorte de réaliser « le recrutement par concours sur la base des mérites individuels », pour être « parfaitement conforme à l'idéal républicain ».

La réussite des élèves dans l'éducation et la poursuite d'études longues est corrélée positivement au milieu social de leurs parents, cette corrélation étant expliquée par différents facteurs (conditions d'étude, culture de l'effort, etc.) ; les élèves des CPGE sont ainsi davantage issus des catégories sociales au niveau d'éducation le plus élevé (cadres, enseignants) que la moyenne, et cette composition sociologique se retrouve et s'accentue pour les élèves de l'École. 84 % des élèves sont des hommes.

Élément le plus prestigieux du système d'enseignement supérieur français, l'École reçoit toutefois des critiques de sociologues qui évoquent un mécanisme de « reproduction sociale ». Pierre Bourdieu parlait de « noblesse d’État » pour les élèves qui intègrent les grands corps de l'État. À la création de l'École, des Jacobins voyaient dans les écoles créées par la Convention « en germe la reconstitution fatale d'une caste privilégiée ».

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