École militaire (France) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Les organismes de l’École militaire

L’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)

Établissement public administratif, placé sous l’autorité du premier ministre, l’institut des hautes études de défense nationale a pour vocation de donner à des hauts fonctionnaires, des officiers des armées et des cadres de tous secteurs d’activité de la nation, une connaissance approfondie en matière de défense globale, d’apporter son concours à la promotion des enseignements universitaires de défense, de conduire et de susciter des études concernant la défense.

La diversité des auditeurs, civils et militaires, en fait un établissement unique en son genre. Instrument d’information et de discernement, l’institut est une source de rayonnement tant en France qu’à l’étranger. Sa réputation et son audience sont incontestées.

Les formations

  • Les sessions : nationales, en régions, internationales.

La durée des études diffère selon les sessions mais la méthode de travail est identique et s’articule autour de trois éléments : les « travaux en comités », les « conférences-débats » au cours desquelles s’expriment des intervenants de haut niveau, et les « visites et missions d’études » sur le terrain. Chaque année, le thème d’étude est défini à partir des domaines d’actualité de la défense globale et des relations internationales, après approbation du premier ministre.

  • Des séminaires, sur des thématiques particulières.

Pour accroître le maillage social et territorial de la formation à la culture de défense, des séminaires spécialisés ont été mis en place dès 1980. Ils concernent les jeunes de 20 à 30 ans, les élus en régions, les magistrats, les préfets, les étudiants des universités et des grandes écoles, les publics intéressés par les menaces extérieures et par l’intelligence économique.

Le centre des hautes études militaires (CHEM)

Le centre des hautes études militaires « constitue une réserve de réflexion et un outil de rayonnement à la disposition du chef d’état-major des armées »1.

Depuis 1952, le CHEM forme chaque année une trentaine de colonels, capitaines de vaisseau ou équivalents, appelés à de hautes responsabilités. Il offre aux auditeurs, dégagés pendant toute la durée de la formation de toute responsabilité directe, un cadre d’échange et de réflexion.

Issus des trois armées, de la gendarmerie et de la direction générale de l’armement, les auditeurs du CHEM sont désignés par le ministre de la Défense, sur proposition du chef d’état-major des armées (CEMA). Agés en moyenne de 47 ans, ils comptent 26 années de service et 5 ans d’ancienneté dans leur grade. Trois auditeurs de l’Union européenne se joignent à eux pour cette année d’étude.

De juin à septembre, ils suivent une formation qui se situe au niveau de réflexion et d’action stratégique du CEMA, et s’articule autour de trois cycles. Ces derniers sont consacrés à la défense, la collectivité nationale et les relations internationales. Autour des conférences données par les plus hauts responsables civils et militaires de la Défense et d’éminentes personnalités françaises ou étrangères, les auditeurs participent à des échanges bilatéraux et multilatéraux avec les instituts alliés équivalents du CHEM. Enfin, trois missions d’étude à l’étranger sont organisées chaque année pour permettre aux auditeurs d’appréhender sur le terrain les problématiques stratégiques régionales. La session est répartie en trois comités, au sein desquels les rencontres et la réflexion peuvent se prolonger. Chaque cycle est l’objet d’études individuelles et collectives dont les thèmes sont choisis en accord avec les orientations stratégiques de l’EMA et dont les restitutions peuvent donner lieu à des tables rondes et des débats.

Parallèlement, les auditeurs suivent la session nationale de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) où, aux côtés de 60 auditeurs civils, ils complètent leur formation.

Dépendant du CEMA, le CHEM est dirigé par un officier général également directeur de l’IHEDN et de l’EMS, ce qui renforce la synergie CHEM-IHEDN auquel les auditeurs consacrent un tiers de leur temps.

Le CHEM répond ainsi au vœu du ministre de la Défense de mieux préparer les officiers à haut potentiel à tenir un rôle de plus en plus déterminant dans l’élaboration des choix en matière de défense et de l’ouvrir totalement à la Nation.

Le Centre des hautes études de l'armement (CHEAr)

Le centre des hautes études de l’armement est un institut de formation destiné aux cadres appelés à exercer de hautes responsabilités dans le domaine de l’équipement des forces armées, dans un contexte national ou européen. Très impliqué dans la construction de l’Europe de la Défense, le CHEAr contribue, en partenariat avec d’autres instituts européens, à la formation de cadres européens. Il veille également, par le biais de formations spécifiques, à la consolidation des réseaux de responsables de pays amis non européens.

Le CHEAr se veut aussi un centre de réflexion stratégique : il conseille les hauts responsables du ministère ainsi que ceux de l’industrie de Défense et soumet des propositions en matière de sciences et d’économie aux grands subordonnés du ministre de la défense.

Il participe aux côtés de l’IHEDN, du CHEM et du CID au pôle de réflexion stratégique de l’École militaire.

Au nombre des formations dispensées par le CHEAr, on compte notamment la session nationale, qui rassemble annuellement une cinquantaine de cadres français et étrangers de haut niveau, étatiques, industriels et représentants de la société civile pour un enseignement axé sur les problématiques de l’armement, la défense et la construction européenne. Les sessions européenne et internationale s’adressent à de hauts responsables concernés par les questions d’armements, susceptibles de se mobiliser sur les thèmes relatifs aux politiques d’armement. LE CHEAr dispense également des formations spécialisées, comme le cours supérieur de l’armement (CSAr) destiné à préparer des cadres à occuper de postes à hautes responsabilités, la formation des directeurs et officiers de programme, la formation EDAMIC (European Defence Acquisition Manager Intercultural Course) organisée conjointement avec la Bundesakademie für Wehrverwaltung und Wehrtechnik (BAkWVT) avec pour objectif de permettre aux participants de travailler plus efficacement dans un contexte européen. Enfin, deux formations préparent à la prise de poste de directeur d’établissement (AIDIR) ou de sous-directeur central (ADIRCE).

La réflexion stratégique

Le CHEAr anime une réflexion stratégique au profit de la communauté armement, qui ménage une place particulière aux sciences, aux technologies et à l’économie de défense, sur la base d’un fonctionnement en réseau de types cercles et clubs. Ainsi, un cycle de conférences hebdomadaires, des séminaires et des colloques sont organisés afin d’élargir la base de réflexion et le public concerné.

Enfin, le CHEAr anime des études en matière d’histoire de l’armement en relation avec les historiens, les chercheurs et les institutions historiques.

Le Collège interarmées de défense (CID)

Pôle d’excellence de l’Enseignement militaire français, le collège interarmées de défense s’est substitué, à partir du 1er septembre 1993, aux écoles supérieures de guerre de chacune des armées, à l’école supérieure de la gendarmerie nationale et au cours supérieur interarmées.

Le CID a pour finalité de développer l’esprit et la compétence interarmées des officiers stagiaires : il accueille chaque année, au sein d’une même promotion, environ 320 officiers supérieurs stagiaires dont une centaine d’officiers étrangers de 70 nationalités (officiers des trois armées et de la gendarmerie, ingénieurs de l’armement, médecins militaires et ingénieurs du service des essences). Les stagiaires suivent un enseignement diversifié, à dominantes interarmées et relations internationales, qui s’étend sur une année. La pédagogie utilisée est aussi active et participative que possible (conférences, travaux en groupe et travaux personnels).

Aux côtés d’un encadrement militaire permanent, des intervenants civils des universités et du monde de l’entreprise, ainsi que des officiers, assurent un enseignement de haute qualité articulé autour d’un enseignement général (ouverture et vision prospective sur le monde, réflexion géopolitique, stratégique et opérative, séminaire Europe) et d’un enseignement opérationnel (planification et conduite d’opérations interarmées et multinationales). Dans ce cadre, des échanges sont organisés avec les autres centres d’enseignement militaire supérieur européens.

Relevant du chef d’état-major des armées, le CID prépare ainsi ces officiers à assumer des responsabilités importantes d’état-major, de commandement et de direction au sein de leur armée d’appartenance et dans des organismes et états-majors interarmées ou interalliés, où s’élabore et s’exécute la politique de défense.

L'École militaire regroupe aujourd'hui l'ensemble des organismes de l'enseignement militaire supérieur : l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le centre des hautes études militaires (CHEM), le centre des hautes études de l'armement (CHEAr), le collège interarmées de défense (CID) et les centres d'enseignement supérieur des trois armées et de la gendarmerie, l'École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM).

Le bâtiment abrite également plusieurs services de l'administration centrale du Ministère de la Défense, notamment la délégation à l'information et à la communication de la défense (), ainsi que la première base de soutien au commandement, créée à partir d'éléments du premier régiment du Train dissous, chargée du soutien logistique de l'ensemble du site. Le reste du premier régiment du Train a formé la deuxième base de soutien au commandement au fort de Vincennes (94300).

La délégation à l'information et à la communication de la Défense (DICoD)

Créée en juillet 1998, la délégation à l’information et à la communication du ministère de la défense (DICoD), héritière du SIRPA, est responsable de la communication interne et externe du ministère de la Défense.

Quatre départements assurent le bon fonctionnement de la DICoD : Le département « Stratégie » est l’organe d’étude, de prospective, d’évaluation et de formation de la DICoD. Il propose et met en œuvre, entre autres, les principales actions de communication de la Défense. Le département « Médias » est chargé d’assurer la veille des médias, d’impulser et de coordonner les actions conduites par la DICoD et les différents acteurs de la communication du ministère. En outre, il effectue l’analyse, à court terme, des retombées médiatiques participe à la constitution et au suivi des effectifs des officiers de communication opérationnelle de l’ensemble du ministère. Le département « Création » est responsable de la communication à l’attention de tous les publics. Il élabore, édite et diffuse des documents d’information sur tous supports. Il analyse l’évolution des technologies d’information et établit des propositions d’emploi relatives à ses technologies. Enfin, il propose et organise la réalisation d’évènements destinés à valoriser le ministère de la Défense et ses objectifs. Il édite notamment le mensuel du ministère de la défense « Armées d’aujourd’hui » et anime le site Internet du ministère de la défense. En liaison avec le département « Stratégie », il édite également les documents de la collection « Analyse et référence » (Les enseignements du Kosovo, les compte satellites de la défense, Contre vents et marées l’action de forces armées décembre 1999 janvier 2000, etc…). Le département « Administration » assure et organise le soutien du fonctionnement courant et le service intérieur. L’établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD), établissement public administratif situé au fort d’Ivry, assure, sous tutelle de la DICoD, la production audiovisuelle et éditoriale du ministère de la Défense.

La première Base de soutien au commandement

L'organisme de soutien de l'École est la 1re Base de soutien au commandement (1re BSC). La 1ere base de soutien au commandement a pour mission d’assurer le soutien de l’enseignement militaire supérieur et des organismes situés sur le site de l’École militaire, soit 55 organismes totalisant 3000 personnes. De plus elle effectue 250 prestations diverses d’accueil d’autorités, de visites et de séminaires par an. Elle assure également le fonctionnement courant du site, et permet aux organismes de fonctionner en bonne intelligence. Elle est en charge de la sécurité des accès communs, du fonctionnement du cercle- mess de l'école, de l'entretien des bâtiments classés, de la coordination des activités sur l'école et du fonctionnement du Centre de conférences. Elle assure aussi la promotion du site dans les médias et au sein du 7e arrondissement. C'est elle qui assure l'ouverture du site lors des journées du patrimoine chaque année.

Enfin, depuis 1924, c'est à l'École militaire que se trouve le logement de fonction du chef d'état-major des armées (CEMA) et ses salons de réception. Selon le Parisien du 15 janvier 2008, Nicolas Sarkozy songerait à déménager les services de la présidence du palais de l'Élysée à l'École militaire. Une idée déjà envisagée en leur temps par le général de Gaulle puis Valéry Giscard d'Estaing.

L'organisme de soutien de l'École militaire est la 1re base de soutien au commandement (1re BSC). Il assure le fonctionnement courant du site, et permet aux organismes de fonctionner en bonne intelligence. Il est en charge de la sécurité des accès communs, du fonctionnement du cercle-mess de l'école, de l'entretien des bâtiments classés, de la coordination des activités sur l'école et du fonctionnement du Centre de conférences. Il assure la promotion du site dans les médias et au sein du 7e arrondissement. C'est lui qui assure l'ouverture du site lors des journées du patrimoine chaque année.

Page générée en 0.144 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise