École maternelle en France - Définition

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Organisation

L'école maternelle est destinée aux jeunes enfants de 3 (parfois 2) à 5 ans. Elle comprend traditionnellement trois classes : la petite (PS), la moyenne (MS) et la grande (GS) sections, et compte aussi parfois une très petite section (TPS) pour les enfants de moins de 3 ans. Sa fréquentation est optionnelle, l'accueil des enfants n'étant obligatoire qu'à partir de 6 ans. Elle est ouverte à tous les enfants résidant en France, indépendamment de leur nationalité.

Bien que facultative, l'école maternelle française accueille environ 23% des enfants de deux ans, 95% des enfants de trois ans et la quasi totalité des enfants de quatre et cinq ans. Les classes de très petite (TPS), petite (PS), moyenne (MS) et première partie de la grande (GS) sections forment le cycle des apprentissages premiers. Depuis la Loi d'orientation de 1989, la classe de grande section appartient à la fois au cycle des apprentissages premiers se déroulant à l'école maternelle et au cycle des apprentissages fondamentaux qui regroupe aussi le cours préparatoire (CP) et le cours élémentaire première année (CE1) de l'école élémentaire.

Juridiquement, les écoles maternelles ne sont pas des établissements publics autonomes. Elles n'ont pas de budget de fonctionnement comme les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE), collèges et lycées. Le personnel enseignant, ainsi que les aides-éducateurs et assistants d'éducation, dépendent de l'Éducation nationale. Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) dépendent de la mairie. La commune a la responsabilité des bâtiments et finance les dépenses matérielles.

Les enseignants appartiennent aux mêmes corps - celui des instituteurs (catégorie B) aujourd'hui en extinction et celui des professeurs des écoles (catégorie A) - que ceux exerçant dans les écoles élémentaires. Les écoles maternelles sont regroupées avec les écoles élémentaires au sein de circonscriptions dirigées par un Inspecteur de l'Éducation nationale (IEN). Celui-ci procède, entre autres tâches, à l'évaluation des enseignants des écoles de sa circonscription. La législation impose la présence d'un agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) pour chaque classe de maternelle (les municipalités restant libres d'apprécier le taux de classes par ATSEM). Cependant, une ATSEM pour deux classes étant la norme la plus souvent utilisée, parfois, on trouve un de ces agents de catégorie C dans chaque classe pour assister l'enseignant. Ces titulaires du CAP petite enfance sont des agents territoriaux, salariés de la commune d'implantation de l'école, qui sont chargés d'assister les enseignants dans les activités pédagogiques (sans jamais les remplacer), d'aider les enfants dans leurs activités de la vie quotidienne (repas, hygiène...) et d'aider à la préparation (ou à la remise en état) matérielle des activités.

Si le directeur n'est pas le supérieur hiérarchique du personnel enseignant, il est souvent président de la coopérative de l'école à laquelle cotisent les parents - de façon volontaire et sans obligation - et la mairie et qui, avec un budget limité, permet de financer des projets.

Controverse

L'école maternelle fait l'objet de critiques, notamment :

  • Sur le plan éducatif : un rapport du Haut conseil de l'éducation, publié vers 2007, met en cause l'école maternelle dans l'échec scolaire à l'école primaire.
  • Sur le plan économique, le 3 juillet 2008, le ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos a déclaré devant la Commission des finances du Sénat, concernant la préscolarisation des enfants de moins de trois ans : « Est-ce qu'il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l'État, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ? Je me pose la question, ces personnes ayant la même compétence par exemple que si elles étaient institutrices en CM2 ». Ce qui a entraîné un débat, relayé par la publication d'au moins un ouvrage, sur l'éventuelle suppression de l'école maternelle.

Les défenseurs de l'école maternelle mettent en avant plusieurs arguments :

  • D'un point de vue éducatif : ils mettent en avant la qualité de l'enseignement apporté (socialisation, langage, développement de compétences, etc.).
  • D'un point de vue physiologique : pour entrer en maternelle, l'enfant ne porte en général plus de couches. Les enseignants n'ont donc pas à les changer. Les enfants " peuvent également être admis dans la limite des places disponibles s'ils ont atteint l'âge de 2 ans au jour de la rentrée scolaire, à condition qu'ils soient physiquement et psychologiquement prêts à la fréquenter". La propreté peut être un élément de refus de l'enfant en maternelle (mais en aucun cas le seul).
  • D'un point de vue économique : ils mettent en avant le coût de garde des enfants, qui serait moindre pour la collectivité à l'école qu'avec d'autres modes de garde.
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