La dyspraxie est une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l'absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très coûteux en attention, et rend la coordination des mouvements complexes de la vie courante extrêmement difficile, donc rarement obtenue. C'est une apraxie d'origine développementale.
La dyspraxie est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 % à 6 % des enfants. Les trois quarts des enfants qui sont atteints de ce handicap ne seraient pas diagnostiqués. La dyspraxie passe souvent inaperçue car elle est invisible. Elle est parfois mise sur le compte d'un retard intellectuel ou de la mauvaise volonté.
Il existe de nombreux types de dyspraxies.
Il peut être fait par un neurologue, un neuropsychologue, un médecin scolaire, un psychologue, une équipe pluridisciplinaire. Il est posé lors d'un bilan neuropsychologique complet généralement réalisé en centre hospitalier. Le suivi de l'enfant est réalisé par un neuropédiatre.
Inconnues à ce jour.
Elles se retrouvent chez les prématurés, et en cas de traumatisme crânien.
La dyspraxie est souvent associée à la prématurité et elle est combinée avec un Trouble du déficit de l'attention dans plus de la moitié des cas, ou avec d'autres troubles des apprentissages (dyscalculie, dysorthographie).
Certaines zones du cerveau, impliquées dans l'apprentissage, sont non fonctionnelles. La dyspraxie est considérée comme développementale, c'est-à-dire sans étiologie identifiée.
Le suivi est de longue haleine, car il nécessite diverses prises en charge.
Généralement psychomotricien ou ergothérapeute sont les reéducateurs de première instance. Il convient après, selon les résultats des bilans (orthophoniques, neuro-visuels), de compléter (sans surcharger) pour améliorer la situation. Il existe également des approches à base de prismes et de semelles orthopédiques, qui relève plutôt du traitement des syndromes de déficience posturale.
La scolarité peut se poursuivre en intégration dans une classe ordinaire ou en CLIS puis UPI, Ulis(unités localisées pour l'inclusion scolaire) à/c du 01/09/2010. En classe ordinaire, il est malgré tout nécessaire de signer un plan personnalisé de scolarisation comprenant des aménagements tels que l'adaptation des supports (photocopies agrandies et mise en page simplifiée), suppression de la copie manuelle, travail à l'ordinateur. La loi de 2005 sur la scolarisation des enfants handicapés a signifié une grande amélioration dans la reconnaissance, la prise en charge et la scolarité des enfants dyspraxiques. Autrefois écartés de l'école comme des déficients, ils peuvent aujourd'hui suivre une scolarité normale. Ils peuvent également bénéficier de l'aide d' auxiliaire de vie scolaire (AVS), après un accord favorable de la MDPH.